Solstice
de Joyce Carol Oates

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 30 septembre 2006
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Passez votre chemin…
C’est assez perplexe que j’ai refermé « Solstice », dont la quatrième de couverture nous annonce pourtant qu’il est l’un des plus importants livres d’Oates. Ce n’est pas tant que je n’ai pas aimé ce livre, mais plutôt que, jusqu’à la toute dernière page, j’ai attendu qu’il démarre. Le dernier mot lu, je tourne avidement la page et me rends compte, désappointée, que c’était terminé. Fin extrêmement brutale, donc, fin qui n’en est pas une.

Quant à l’histoire, rien de plus simple : deux jeunes femmes se rencontrent, se lient d’une amitié accaparante. De sentiments diffus en manipulations, de silences en excentricités diverses, l’amitié glisse vers la relation amoureuse.

Ce qui m’a dérangée, c’est le style adopté par Oates, un peu à l’eau de rose. Il m’est réellement difficile de critiquer ce roman car je vois bien que le sujet relève plutôt du drame, mais Oates l’exprime de façon trop mièvre pour moi. En outre, elle peine à sortir de la pure description des faits, l’introspection passant au second plan.

Heureusement, l’œuvre d’Oates est vaste et compte des romans d’une qualité autrement supérieure…
N'est pas à retenir dans l'imposante bibliographie de l'écrivain 3 étoiles

Heureusement que mon édition ne présentait pas ce livre en tant qu'oeuvre majeure de Oates contrairement à celle de Saint-Germain-des-Prés, sinon ma déception aurait été encore plus grande.

Déception, le mot est dit.

Je voulais lire un ouvrage de JC Oates. Solstices était le seul disponible à la bibliothèque : j'aurai du me méfier!
La 4ème de couverture nous présente un sujet à nouveau assez couramment abordé dans la littérature : l'homosexualité. Cependant, compte tenu du brio avec lequel cette même écrivain avait maitrisé un livre sur le thème du viol, je m'attendais à nouveau à une jolie perle.

Désappointée je l'étais aussi après avoir parcouru le dernier paragraphe. Mais j'étais aussi "soulagée" d'être parvenue à la fin de livre que je qualifierai presque d'insipide.
Car j'étais sure qu'effectivement ce livre était inintéressant et plat. Non seulement il ne se passe absolument rien, mais en plus je trouve que la psychologie des personnages est mal abordée. Leur caractère respectif est trop excentrique et opposé pour que l'on prenne de l'intérêt à les connaitre un peu plus. La description fine et maladroite de ces personnages principaux, ces 2 femmes que seule la passion unit, pèse plus qu'elle n'interpelle.
Quand à la construction et au style dans son ensemble : rien de relevable en positif ni négatif.

Un petit faux pas chez cette écrivain pour illustrer la célèbre réplique que tout peut arriver même aux meilleurs !
Ceci ne m'empêchera de dévorer avec avidité le reste de sa bibliographie ; c'est simplement un livre que je déconseille comme première lecture de JC Oates.

Elya - Savoie - 34 ans - 14 juin 2010