Sang des Porphyres (Le), tome 1 : Soizik
de Balac (Scénario), Joël Parnotte (Dessin)

critiqué par Bluewitch, le 28 septembre 2006
(Charleroi - 44 ans)


La note:  étoiles
Un début de série qui fera du bruit ?
Dans ce premier tome du « Sang des Porphyres », il y aurait bien tout ce qu’il faut pour les amateurs du genre : une famille maudite, une jolie héroïne un peu en marge, des rumeurs, des légendes, des différends et inimitiés, des vieilles croyances étanches, une odeur de vieux port et un brin de mystère… Quand vient planer au-dessus le spectre de l’amour romantique et empêché ainsi que celui de la vengeance, un peu de maïzena et le tout tient parfaitement la recette.

En voulant récupérer le médaillon d’une naufragée dont le corps a été retrouvé échoué sur les rochers, la jeune Soizik se fait emporter par les vagues et est rejetée dans une grotte où survivent depuis des années Gwémon, descendant des Porphyres, une famille bannie et damnée, ainsi que sa mère, détruite et folle.

Un démarrage en trombe, où apparaît un fringant Gwémon, pas du tout traumatisé par son existence dans une grotte froide et humide, qui surgit dans le monde des vivants alors que tout le monde le croyait mort… Une Soizik difficile à cerner, elle semble être là où l’auteur veut qu’elle soit, sans plus. Des personnages secondaires assez clichés. L’histoire se lit agréablement mais sans réelle surprise, portée avant tout par l’atmosphère créée par un dessin souple, aux couleurs chaudes.

J’ai aimé cette atmosphère, j’ai moins aimé l’histoire qui donne l’impression d’ouvrir un tas de portes déjà bien entrebâillées, qui s’offre pas mal de facilités, et laisse un léger goût de déjà lu.

Balac, scénariste de Sambre, a peut-être tenté de se retrouver une seconde fois dans une saga romanesque à succès. L’entame peut être accrocheuse, mais à savoir si elle est prometteuse, seule la suite nous le dira…