Vichy-dancing
de Pascal Sevran

critiqué par Montgomery, le 25 septembre 2006
(Auxerre - 52 ans)


La note:  étoiles
La nostalgie chez Pascal Sevran : réhabiliter toujours et encore...
Imprésario de sa mère, Véra Valmont, vedette de la chanson sous l’occupation, François tente faire revivre à celle-ci un peu de sa gloire passée . C’est le point de départ de ce livre qui prouve, s’il en était besoin, que Pascal Sevran fait de la nostalgie son fonds de commerce. Plume en main, il compose le portrait juste d’une femme vieillissante, qui ne se résout pas à son statut de has been , et d’un jeune homme décalé, anachronique, faux cynique ( ce trait de caractère était déjà celui du personnage croisé dans « Le passé supplémentaire ») désespérément amoureux d’une époque honnie parce que honteuse pour tous ceux qui ont eu et ont toujours « une certaine idée de la France ».

Tout cela serait sympathique si Sevran ne faisait pas dans l’excès à l’image de son héros qui est prêt « à tout entendre, à tout croire, à tout défendre ». L’absolution est donnée, que dis-je, offerte sur un plateau à la chanteuse de Vichy-dancing ainsi qu’à tout ceux qui pendant la guerre ont continué de s’amuser y compris avec l’occupant. Fidèle à lui-même, Sevran en rajoute quand il dévoile les pensées d’un fils considérant que sa mère a trahi la France avec le Maréchal Pétain par simple politesse : provocation ou conviction profonde ?
Chacun jugera