Un bel âge pour mourir
de Barbara Abel

critiqué par Ddh, le 19 septembre 2006
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Une menace de mort qui vient de France
Un bel âge pour mourir . Une expression qui traduit une fin de vie à un grand âge, comme celui du mari de France. Mais cette mort est suspecte, et d’autres personnages, bien vivants et encore jeunes voire très jeunes, subissent cette menace de mort.
Barbara Abel, fidèle à la collection Le Masque, ne suit pourtant pas la filière « enquête policière autour d’un meurtre ». Le héros n’est jamais le commissaire. Pour Barbara Abel, l’important est de confronter des femmes et de les faire évoluer dans un quotidien où règnent la peur, le danger et la tension dramatique. C’était vrai dans L’instinct maternel, cela se retrouve ici, tout comme dans Duelle et La mort en écho. Dans ce roman, on retrouve une Barbara Abel bien au fait du monde du théâtre, tout comme de celui du commerce de l’art.
La valse du destin, c’est le titre d’une œuvre picturale qui fait chavirer France Riot et qui révèle son machiavélisme. Elle fera tout pour arriver à ses fins, pour acquérir ce tableau qui, elle le sent, lui apportera gloire et richesse. La victime ? Marion Wasquet, sa belle-fille, et tout ce qui fait le bonheur de celle-ci.
La langue de Barbara Abel est pure, simple, descriptive sans excès. L’auteur procède par à-coups : l’intérêt du roman est relancé par un nouveau fait qui change la donne, déstabilise le lecteur. Celui-ci ne lâche plus le livre car il désire en connaître davantage.
L’imagination débordante de Barbara Abel trouve l’inattendu qui reste plausible dans la trame du roman.