Minuit 4
de Stephen King

critiqué par Pendragon, le 18 septembre 2006
(Liernu - 54 ans)


La note:  étoiles
99 % de réel pour 1 % d'irréel et c'est encore le frisson !
A tous les amateurs de livres que nous sommes, je dis attention !, ne lisez pas cette première nouvelle (de 300 pages quand même) de King sans une sérieuse introspection sur vos peurs enfantines car le Policier des Bibliothèques pourrait très bien s’en servir pour vous rendre une petite visite impromptue… et croyez-moi, cela ne vous plaira pas ! Quant à la deuxième nouvelle (de même taille), elle s’adresse à tous les photographes : ne le prenez pas à la légère si un petit défaut technique survient !

King nous présente ici une histoire revisitée du mythe du vampire qui se nourrit non pas de votre sang mais bien de votre peur… Tout commence et tout finit dans une bibliothèque municipale où une étrange bibliothécaire exerce un pouvoir plus que maléfique sur les pauvres enfants qui viennent emprunter des livres en toute innocence ; et je ne vous parle pas de ceux qui remettent un livre en retard ! Entre le début et la fin, 30 ans, un bond dans le temps et des enfants devenus adultes qui devront vaincre leurs propres fantômes pour venir à bout de celui qui sévit encore sous les traits envoûtant d’un vampire littéraire…

La seconde histoire est… moins classique et l’idée en est diablement originale ! Imaginez que vous achetiez un Polaroïd (bon, aujourd’hui, on dirait un numérique) et que, peu importe la photo que vous preniez, vous obteniez toujours le même résultat : un chien noir devant une clôture… Imaginez ensuite qu’il semblerait bien que ce chien bouge de photo en photo et qu’il se dirige vers le photographe… Imaginez ensuite que le chien a vraiment une sale tronche et que son agressivité augmente à mesure que la distance le séparant de l’objectif diminue… Bon ! Vous faites quoi ? Vous détruisez en vitesse cet appareil parce, on a beau ne pas y croire, on aimerait pas se faire manger tout cru par un molosse pareil… Oui mais, s’il survient un gars qui cumule une totale incrédulité au paranormal avec une cupidité hors norme… !!!???

Comme à son habitude, l’écriture de King est magistrale, avec plus de 80 % de réalisme, avec des épisodes et des descriptions extrêmement touchantes de souvenirs vécus, avec cette finesse et cette psychologie qui le caractérise, avec… tout ce qui fait que nous sommes littéralement plongés au sein d’un récit dont nous ne craignons qu’une chose… qu’il ne soit réel !
Angoissant... 10 étoiles

La première nouvelle, sous couvert de la peur et de l'angoisse de ne pas rendre ses livres à temps à la bibliothèque, reprend les thèmes de la pédophilie, du viol, de l'alcoolisme ...
La deuxième nouvelle est dans la même lignée que Cujo.
J'ai préféré Minuit 4 à Minuit 2, plus terrifiant.
En utilisant l'horreur, Stephen King traite de sujets marquants liés à l'enfance abusée et au monde adulte déchu.

Jordanévie - - 49 ans - 12 juin 2023


2ème partie 7 étoiles

La troisième et la quatrième novella de "Four past midnight" sont réellement terrifiantes et supérieures aux deux premières du recueil. Stephen King joue avec nos peurs enfantines en mêlant habilement épouvante classique (vampirisme) et modernité (le polaroïd).

Kalie - Sarthe - 54 ans - 5 décembre 2010


Pas mal ! 7 étoiles

J'ai vraiment bien aimé les deux longues nouvelles (surtout la première, "Le policier des bibliothèques"). Je préfère largement ce "Minuit 4" à "Minuit 2" ! Après, c'est pas non plus ce que King a fait de mieux...

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 14 avril 2009