A signaler la parution aux Editions Folio Policier, fin janvier, de ce polar, sous l'ISBN 2070349683.

Steve Robinson est procureur. Des années plus tôt, sa soeur Emily a été victime de viol et de coups violents. Son agresseur, arrêté sur base du témoignage de Steve, est relâché et erre dans les environs de la maison. Au même moment, Steve disparaît. Sans un mot, rien. Deborah son épouse se fait évidemment un sang d'encre et cherche par tous les moyens à savoir ce qui a pu se produire. Quitte à plonger dans le passé, quasi inconnu pour elle, de Steve. Et à affronter le FBI qui soupçonne ce dernier d'être "l'étrangleur des ruelles", un serial killer qui ne s'en prend qu'aux femmes mariées, jolies avec de longs cheveux bruns. Steve est-il un assassin? Deborah commence à douter et les associés de son mari, qui sont aussi des amis, entretiennent à leur tour sa suspicion, de manière volontaire ou non.

L'auteur nous fait vivre cette disparition et la quête de la vérité au jour le jour. De huis-clos oppressants en explorations d'un passé mouvementé, Deborah finit par apprendre peu à peu la vérité, avant le rebondissement final, plutôt efficace, même si le dénouement peut par moments paraître cousu de fil blanc.
Un thriller de bonne facture, efficace, classique, par moments très linéaire et prévisible mais répondant à toutes les règles de réussite d'un ouvrage du genre.
Il y a de bons passages sur la vie familiale, la difficulté de se retrouver seule et angoissée avec des enfants et un tueur dans les parages, une ambiance de crainte et de frénésie habilement restituée, la nostalgie d'une époque et quelques souvenirs musicaux qui donnent envie de fredonner... un polar qui pourrait donner un bon film, à mon avis, grâce à sa structure, à l'évolution par étapes et à ses personnages présents et attachants à leur manière. Petit bémol personnel sur le choix des prénoms des protagonistes, qui sonnent un brin trop série télé (Bryan, Kimberley, Deborah, Steve, Barabra) mais bon..., et aussi sur les toutes dernières lignes, trop happy end à mon goût. A part cela, une lecture agréable (on a envie de connaître la fin et de savoir qui tue) même si pas exceptionnelle

Sahkti - Genève - 50 ans - 12 février 2008