Le Trône de fer, tome 07 : L'Epée de feu
de George R. R. Martin

critiqué par BlackMow, le 2 août 2006
( - 42 ans)


La note:  étoiles
Quel Trône mes amis,
Après de longues discussions avec un ami bizarre ( se définissant lui-même comme étant avant toute chose rôliste ) m'enjoignant à chaque fois que je le rencontrais de me plonger dans la lecture de Mr Martin, j'ai enfin tenté de lire ce fameux Trône de Fer.
Avant toute chose je dois préciser que je suis amateur de SF voire de Hard-Science, la fantasy se trouvant loin de ces contrées pleines de Nanotechnologies, ce n'est que contraint par des cauchemars mettant en scène mon ami, un couteau et ce fichu bouquin que j'ai ouvert le livre.
Mais lorsque trois heures plus tard je le refermais quel n'était pas mon revirement, fasciné, tout le long de ma lecture j'avais été fasciné. Les évènements s'enchainaient me clouant sur place par leur vraisemblance et souvent aussi par leur cruauté. Pas de place pour les clichés ici, pas de guerre magnifiée ni de héros flamboyants dans de belles parures. Juste des hommes et des femmes luttant principalement pour leur survie, pas d'idéal ou de quête débile ( ces derniers étant une nouvelle fois uniquement prétextes à conflits, mais ça c'est comme dans le réel donc...)
Une lecture dans laquelle le lecteur n'est pas ménagé, impossible de s'attacher les personnages que l'on nous donne à suivre sont trop en danger pour cela, impossible de prendre parti pour quelqu'une des factions tellement les morales de ces dernières ne sont que des nuances d'un même gris.
En fait pour résumer c'est une lecture humaine que l'on nous offre ici. En étant aujourd'hui à plus de la moitié des tomes parus, je m'aperçois que la fresque garde ses qualités tout du long, on peut parfois faire certains reproches à l'auteur, trop tuer de ses personnages principaux finit par devenir un jeu un peu sadique dont le lecteur sensible pourrait se lasser, le style d'écriture est simple parfois presque trop épuré et on peut parfois le soupçonner servi par une traduction étrange. Mais cela reste un régal de chaque instant de retrouver les aventures de ces pauvres et de ces riches tous aspirés par le tourbillon d'ennuis créés par le Trône.
Le jeu du pouvoir 8 étoiles

La rivalité entre Stark et Lannister est toujours au centre de l’action mais le danger au nord se fait de plus en plus pressant et au loin la belle maîtresse des dragons se prépare. Le royaume des sept couronnes est dévasté par la guerre mais le jeu des alliances est primordial pour conquérir le pouvoir. Des personnages puissants, un souffle épique servi par l’excellente traduction de jean Sola, il n’en faut pas plus pour m’enthousiasmer. J’adore !

Kabuto - Craponne - 64 ans - 3 avril 2016


L'épée de feu : septième tome 10 étoiles

L'épée de feu est le deuxième volume de "A Storm of Swords", en réalité le troisième tome de l'œuvre de George R.R. Martin.

Toujours dans la continuité des précédents opus, les points de vue des principaux personnages composent la septième partie de cette immense et passionnante série.

Pour certains d'entre eux, leur aventure s'accélère, notamment celle de Daenerys toujours en quête d'une armée lui permettant de (re)conquérir le trône de fer, et celle de Jaime qui se révèle un homme surprenant et réellement intéressant. Il est loin d'être celui que l'on s'imagine...

Quels que soient les personnages traités, l'auteur réussit parfaitement à nous accrocher, et l'envie d'en savoir toujours plus est bien présente. D'ailleurs, à peine évoqué jusqu'à présent, on en apprend enfin un peu plus sur Béric Dondarrion (ainsi que sur son épée de feu et sa bande de brigands).

Toujours concernant les personnages, sa gigantesque galerie pose de moins en moins de problèmes, l'habitude aidant, et si parfois quelques confusions persistent encore, il existe des articles fort bien réalisés sur le net, notamment ceux de "La Garde de nuit".

Pour ma part, aucune œuvre de fantaisy à ce jour (pas même "Le seigneur des anneaux") n'égale cette fabuleuse saga qu'est le trône de fer.

Ayor - - 52 ans - 31 mars 2012


Une histoire vraiment riche et hors du commun 10 étoiles

L'épée de feu est le septième tome du cycle du Trône de Fer. Dans ce qui est en fait la deuxième partie du troisième livre original (A Storm of Swords), George R.R. Martin continue de développer son univers en y intégrant progressivement une dose de fantastique pour lentement transformer son récit médiéval romanesque en une fresque de dark fantasy adulte et "réaliste", et cela de la façon la plus transparente possible. Ainsi, l'on n'est désormais guère choqué de voir surgir, au gré des chapitres, les témoignages de manifestations surnaturelles les plus étonnantes, laissant apparaitre les prémices d'une future et violente dualité lumière-feu / obscurité-froid. Mais attention, ne vous méprenez pas sur le sens de ce descriptif car l'on est très loin des principes rudimentaires de la fantasy habituelle. Dans le Trône de Fer, les deux tendances - l'encolure flattée par l'extrémiste rapport Anarchie / Totalitarisme - présentent des aspects plus qu'inquiétant.

Bien entendu, l'auteur continue de modeler comme de l'argile la personnalité des principaux - et nombreux - protagonistes de cette saga. Certains continuent sur la voie tracée depuis les débuts- comme Tyrion ou les membres de la famille Stark -, alors que d'autres acquièrent de manière abrupte leur caractère (la princesse Daenerys) ou se métamorphosent sous nos yeux, chamboulant complètement nos idées reçues. Parmi cette riche et colorée galerie de personnages, Jaime Lannister est probablement le plus surprenant. Haïssable il y a encore peu, il nous révèle ici un profil psychologique beaucoup plus subtil que l'on aurait pu le croire. A noter aussi la prise d'importance de lord Béric Dondarrion, le personnage le plus mystérieux du moment, alors que le Limier reste le "méchant" le plus délicieux et le plus imprévisible.

A chaque "épisode" du Trône de Fer, l'on est de plus en plus séduit. Dans cette histoire parfaitement cohérente et absolument passionnante, tous les personnages, des plus humbles (Davos, Samwell) aux plus prestigieux (Tyrion, Jaime), bénéficient d'un traitement exemplaire et participent de manière originale à la construction d'une des plus riches fresques low fantasy de la littérature anglo-saxonne. Totalement incontournable...

Endymion - lille - 44 ans - 22 mai 2008