Je l''ai lu il y a deux ans et je ne le regrette pas! Ce livre m'a vraiment marquée!
Certains passages sont très durs, notamment, celui où il vole les dents en or des gazés et son père et lui sont déportés et séparés dans le train celui où il s'enfuit du camp de concentration en rampant sous les toilettes des sentinelles. J'ai trouvé ce passage très scatologique mais il démontre que les hommes sont prêts à tout pour survivre. Quand on pousse les hommes à bout, ils en développent un instinct de survie (tels des proies).
Les faits historiques lui confèrent une connotation un peu plus ''instructive''.
J'ai été étonnée de la présence d'esprit du jeune Martin Gray. Il risquait sa vie et inventait des combines périlleuses pour nourrir sa famille. Il réagissait instantanément face au danger.
Ce qui m'intrigue encore plus, c'est le courage qu'a eu Martin Gray de coucher sur papier cette période de sa vie. Comment, après avoir été témoin de toutes ces horreurs, acceptait-il de revivre mentalement et de relater par écrit son histoire? Car cette guerre a ''mutilé'' bien des esprits.
Le plus étrange, à la fin, après la guerre, lorsqu'on arrive dans la maison de campagne, avec son épouse, on a l'impression d'arriver sur un autre monde tant la violence a été remplacée par la ''douceur''. On perçoit clairement l'esprit ''titubant'' de Martin Gray. Malgré tout il arrive encore des malheurs à ce pauvre homme. Ce livre a même réussi à me soutirer des larmes! Très émouvant!
A la fin du livre, j'ai mieux compris le titre ''Au nom de tous les miens''. Il voulait qu'on sache, ce qu'on leur avait fait à ce peuple désigné bouc émissaire par la loterie de la vie. Il voulait rendre universelles ses frustrations, ses souffrances, sa peine. Il rend hommage par ce livre à son peuple, le peuple juif pour tout ce qu'il a eu à subir.
On remercie secrètement que la ''loterie'' ait épargné Martin Gray, contrairement à d'autres afin de pouvoir nous transmettre son message.
Cette guerre destructrice dans tous les sens du terme n'est ni la faute des Allemands, ni la faute des nazis, ni la faute d'Hitler. C'est la faute de la bêtise humaine et du mouvement du groupe. J'en conclus que les gens ne sont pas assez pour décider par eux-même (je me demande où le monde va...)
JE CONSEILLE DONC VIVEMENT CE LIVRE! VERITABLE LECON DE VIE!!!!
Peguy - Bruxelles - 27 ans - 11 novembre 2011 |