La communauté internationale
de Philippe Moreau Defarges

critiqué par Veneziano, le 17 juillet 2006
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Quelle coopération interétatique ?
L'ouvrage, assez clair, expose les tenants et les aboutissants d'une notion assez floue, en constante gestation, du fait de la mouvance des relations internationales.
Dans une quête de définition, il commence par un historique de ce qui a pu, dans le passé, faire office de communauté internationale, depuis, l'union athénienne des cités grecques à l'ONU, par ses différentes étapes, en passant par le Traité de Westphalie de 1648.

Puis l'auteur va du spécial au général. Il étudie d'abord les organisations à compétence particulière, financière, commerciale, environnementale, énergétique, pour en venir à la nature première d'une organisation internationale, et par conséquent de la communauté internationale en général, qu'est la "surveillance internationale", à savoir celle qui a pour but de réguler les relations interétatiques, le respect de l'intégrité de leur souveraineté et de leur territoire.
En étant arrivé à cette généralité, il redescent d'un cran, pour étudier les organisations "régionales", davantage de nature économique.

Pour conclure, il pose la question "Vers une société mondiale", qu'incite notamment la médiatisation des relations internationales, qui se base sur des valeurs qui se veulent universelles (cf le forum Des valeurs républicaines ? de ce site) et qui tendrait à créer un embryon de citoyenneté universelle.

Ce petit livre dresse une série de constats et pose les questions nécessaires relatives à la notion, sans toujours y répondre. S'il est souvent pédagogique, on peut peut-être lui reprocher de ne pas trop se mouiller pour chercher des éléments plus précis de ce qu'elle pourrait, voire de ce qu'elle devrait être, au regard du droit, des théories internationales, de l'histoire. L'art du pronostic en politique, nationale, locale ou internationale est toujours difficile, et prendre parti dans un ouvrage pédagogique de science sociale plutôt mal vu, car non-scientifique.