Une demoiselle comme il faut
de Barbara Pym

critiqué par Mademoiselle, le 16 juillet 2006
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Un charme désuet
En entrant dans ce roman, j’étais incapable de dire à quelle époque il se situait. Je pensais d’abord au début du XXe siècle, voire au XIXe. Mais au fur et à mesure de ma lecture, il était question de voiture, de téléphone, d’avion et de longueur d’ourlet presque au-dessus du genou !

Deux nouvelles personnes s’installent dans la paroisse du pasteur Mark Ainger. Une femme, bibliothécaire, et un homme, anthropologue. Tout le monde s’interroge : vont-ils finir ensemble ou bien est-ce la belle-sœur du pasteur qui remportera l’anthropologue ? Le tout ponctué de tasses de thé, de sermons et de discussions sur la morale.

Barbara Pym déroule son intrigue lentement avec une écriture désuète mais charmante. On est transporté dans un autre monde, c’est un véritable voyage. Il n’y a pas de personnage principal, c’est une galerie de portraits, tendres et drôles.

Pour ceux qui aiment, je recommande « Avril enchanté » d’Elizabeth von Arnim. Il en est d’ailleurs question dans ce roman mais sous le titre d’ « Avril enchanteur ».
Une vie bien ordonnée ? 8 étoiles

Cath le dit joliment dans sa très belle critique, ce livre est ponctué de tasses de thé, de sermons et de discours sur la morale. Il y a aussi le personnage craquant de Pénélope, une jeune fille au visage de beatnik préraphaélite, sorte de Bridget de l'époque Victorienne. Célibataire et bonne à marier, Pénélope va-t-elle se disputer le nouvel arrivant, un anthropologue qui a le grand mérite d'être célibataire, avec Ianthe, une demoiselle BCBG, pilier d'église ? Pas si sûr car l'amour viendra peut-être troubler le jeux.

Ce livre subtil et très amusant décrit la vie d'une petite paroisse d'un quartier de Londres quelque part au 19ème siècle. L'intrigue progresse gentiment entre les thés, les diners entre voisin, les activités paroissiales. L'auteur observe avec bonhommie les travers et mesquineries mais aussi les bons côtés de son petit monde. C'est un grand moment de plaisir.

Saule - Bruxelles - 58 ans - 4 juillet 2007