Demain les chiens
de Clifford D. Simak

critiqué par Voie Lactée, le 16 juillet 2001
(Annecy - 62 ans)


La note:  étoiles
Un conte philosophique et allégorique sur l'homme et les autres...
L'auteur nous raconte le devenir de l'humanité, des chiens, des robots et des fourmis sur une durée supérieure à 10 000 ans, de quoi donner le tournis.
Nous suivons une famille humaine nommée Webster et certaines des influences de ses membres sur le monde. L'une d'elle, essentielle à la thématique de l’oeuvre, sera d’avoir donné la parole aux chiens.
Un robot majordome, nommé Jenkins, accompagne cette famille puis les chiens le long des années qui s’écoulent. Il n'est pas possible de vraiment raconter l'histoire car en réalité, il s'agit de plusieurs histoires décrivant chacune un moment donné de cette longue période avec chaque fois quelque chose de plus qui pousse le conte vers sa fin, celle de la civilisation humaine.
Ce n'est toutefois pas pour moi une oeuvre pessimiste sauf si on a une vue égocentrique des choses. C'est avant tout une sorte de conte philosophique et allégorique sur l’homme et les autres…, construit par la réflexion à laquelle peut conduire chacun de ses morceaux.
Cerise sur le gâteau, l'auteur nous incite dans ce sens par une astuce d’une grande habileté. Les contes sont présentés par l'éditeur qui nous explique qu’ils sont considérés par certains, comme une légende ancienne sur l'humanité et les chiens et, considérés par d'autres, comme une pure invention d’un habile conteur. Cet éditeur est un chien situé à une époque où le souvenir même de l’homme a disparu comme les traces de sa civilisation, ne laissant que des légendes sur lesquelles les chiens s’interrogent pour tenter de connaître leurs origines, tout comme nous le faisons nous-mêmes sur les nôtres.
C'est une bien belle astuce qui donne une continuité au récit alors que l'auteur à l’origine, en 1952, avait publié des nouvelles dont il n'est pas douteux qu’il les ait toutefois conçues comme un ensemble, qui a été réuni plus tard. Il convient de retenir cette date de création lors de la lecture, car cela permet de mieux apprécier la vision de l'auteur.
Ce livre devrait plaire même à ceux qui n’aiment pas la science-fiction, car il parle de tout autre chose : de l'humanité, des autres, de leur perception différente du monde et des finalités différentes de leurs objectifs et de leur vie. Presque une métaphore des différences entre humains.
Certaines illustrations sont belles et indéfinissables comme la vision de Jupiter par les joviens dans le quatrième conte.
Simak semble s'interroger et nous interroger. Quel événement donnera naissance à une espèce pensante, à une civilisation ? Celui qui joue au créateur maîtrise-t-il toutes les conséquences ? (Aujourd'hui, tout bon lecteur de S-F connaît par cœur ces questions mais en 1952 ce n'était pas le cas).
Même Jenkins est une source de réflexion. Il est le robot programmé, le fil conducteur, presque le personnage principal car principal spectateur des évènements. Une seule fois il sera acteur avec des conséquences majeures et radicales pour les chiens. Sur le plan littéraire cela pourrait presque être qualifié de simpliste car on peut facilement admettre qu’un robot plus résistant qu'un être vivant reste intact (le fil conducteur) pendant des millénaires. Pourtant, j’ai le sentiment que Simak au bout de ces millénaires voulait en faire autre chose, quelque chose qui flirte avec le gain que procure à toute créature l’écoulement du temps.
J’ai lu ce livre en 1975 sans en apprécier toute la profondeur. Je l'ai relu deux fois depuis, la troisième pour faire cette critique. Après un quart de siècle je ne lui trouve pas une ride et je l’ai apprécié encore plus qu'auparavant. C'est une perle rare, presque un chef d'œuvre.
lettres perchiennes 7 étoiles

Je suis bien embêté pour émettre une critique. Si dans l'ensemble le livre m'a plu et est prenant, que ce récit de science-fiction datant des années 40 n'a pas trop mal vieilli (voire pas du tout) ni au niveau de l'écriture je suis dérouté. Dérouté par la fin et l'empilement d'événements au fur et à mesure.
Dérouté par le titre qui ne rend pas justice au titre original("City").
Le récit est découpé en chapitres de l'histoire du futur de la terre du livre, textes anciens lus par des chiens doués d'une sagesse/conscience toute humaine où les âges de la terre ont fait disparaître le souvenir de l'homme.
Entrecoupés de remarques par les érudits des chiens l'ensemble est hautement philosophique.
On comprend au fur et à mesure qu'une société parfaite humaine fait disparaître les inégalités sociales, le besoin des humains de se regrouper dans des villes pour une vie rurale épaulée par des moyens de transports ultra rapides (jets privés remplaçant la voiture).
Les textes se succèdent égrenant des millénaires "d'évolution" de la société et des hommes.
Où je suis un peu perdu c'est par le nombre de tournants pris par l'auteur qui donne l'impression de passer du coq à l'âne mais en réussissant à nous tenir en haleine et à garder une cohérence.
Un très bon livre d'une SF très particulière à cet auteur, intelligente autant que surprenante.
Ici les développements narratifs sont des boîtes dans des boîtes et la fin m'a paru encore plus étrange, m'a perdu un peu (ce qui baisse ma note d'une demi-étoile).

A noter que ce livre a probablement inspiré la série La longue Terre de Baxter/Pratchett et dans une moindre mesure (et avec moins de talent) les fourmis de Werber.

NE LISEZ PAS LA SUITE SI VOUS NE VOULEZ PAS DIVULGUER UNE PARTIE DES TOURNANTS pris par l'auteur:

De la création par un savant fou de chiens augmentés pouvant parler, apprendre à lire et raisonner qui n'a rien à envier à un Dr. Moreau, nous passons à l'exploration spatiale et la possibilité d'un humain mutant, ou plutôt devenant autre chose qu'humain. Un être supérieur qui n'a plus rien d'humain et explique la disparition progressive de l'humanité pour devenir autre chose. Enfin les mutants sont une autre type d'humanité et la conversion de l'humain à une autre entité encore autre chose.
Quand aux chiens savants, ce sont leurs successeurs qui vont faire partie intégrante du monde, élevés et guidés par des robots protecteurs à l'instar de ceux des récits d'Asimov.
Une société idéale où tous les êtres vivants se comprennent (sur une terre débarrassée en grande partie de l'homme revenant à une situation primitive) et les animaux ne tuent plus pour se nourrir, cela est devenu un crime et la prolifération de la vie importante.
Si le début est très axé sur la disparition des villes humaines, pour d'autres structures sociales la seconde moitié passe à tout autre chose.
Nous découvrons par allusion le monde des fantômes, une sorte de multivers.
Celui-ci s’avère important pour la trame, peut paraître confus, mais ne l'est pas vraiment bien que tout cela fasse beaucoup d'informations et pistes narratives à assimiler.
Puis la fin un dernier coup de théâtre avec la civilisation des fourmis qui va reprogrammer les robots en tant que serviteurs et prendre possession de la terre entière.
Si on peut y voir un impérialisme du vivant, une velléité de dominer et épuiser les ressources de la planète avant l'heure (livre publié en 1944) pour toutes les espèces vivantes la fin m'a rendu perplexe. Pas qu'elle manque de développement ou ne cadre pas avec la logique du récit mais cela fait encore une couche de glaçage sur un gâteau déjà chargé et partant dans toutes les directions de l'imaginaire au possible.
Riche très riche et ce n'est pas l'indigestion parce que l'ensemble reste savoureux mais quand même lourd à digérer.

Magicite - Sud-Est - 46 ans - 16 juillet 2022


Merveilleux 10 étoiles

De mémoire, c'est un des premiers romans de SF pour adultes que j'ai lus de ma vie, je devais avoir dans les 12 ou 13 ans, je ne sais plus trop comment ce roman (qui tient à la fois du roman et du recueil de nouvelles, en fait) m'était tombé dans les mains, mais depuis, il n'en est jamais retombé. "City" (titre original) est un chef d'oeuvre, un roman sublime, touchant, qui raconte la lente décrépitude de la société humaine terrestre, progressivement en déclin, et progressivement remplacée par...la société canine ! Il n'est pas interdit de penser au roman de Boulle "La Planète Des Singes", même si c'est, au final, assez différent.
Le style de Simak, proche de ceux de Bradbury et Asimov, est magnifique. Un petit côté un peu suranné, mais dans le bon sens du terme. Ce roman date certes de 1952, mais il reste totalement lisible, et même plus que ça, presque 70 ans après sa sortie.
Comme je l'ai dit, c'est presque un recueil de nouvelles, en fait. C'est un peu comme "Chroniques Martiennes" de Bradbury : des nouvelles qui, liées entre elles par des personnages et thèmes récurrents, forment une seule histoire. Celle de la lente disparition de l'espèce humaine, à cause de sa connerie, de ses abus, remplacée par les chiens, devenus, suite à des manipulations scientifiques, doués du sens de la parole, et assistés de robots androïdes chargés de faire ce que les chiens ne peuvent faire eux-mêmes (faire à manger, par exemple). Chaque nouvelle, il y en a 8 et ce sont au final bien des nouvelles, est précédée d'une introduction signée d'un Chien, qui essaye d'expliquer aux lecteurs (d'autres Chiens) le contexte autour de l'histoire qui va suivre, chacune des histoires faisant partie d'une sorte de mythologie, des récits antiques racontés de Chien en Chien, depuis des siècles... Le souvenir d'une époque disparue depuis longtemps, aussi peu palpable pour les Chiens que ne le sont les récits bibliques ou de la Grèce antique pour un Humain de notre époque.
C'est absolument charmant, parfois édifiant (le message est clair : si les Humains ne se calment pas un peu avec leurs conneries de guerre, de science du nucléaire, de pollution, on file à la catastrophe), totalement essentiel.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 1 juillet 2021


Une vaste parabole 8 étoiles

Cette sorte de chronique d'anticipation, pleine de nostalgie et de fatalisme, est un coup de génie à la hauteur des "Chroniques martiennes" de Bradbury. Elle est en avance sur son temps dans la mesure où l'auteur a eu la prescience de la continuité entre l'humain et ce qu'il est convenu d'appeler "l'animal" et où il imagine l'humain contribuer à humaniser, au meilleur sens du terme, le monde qui l'entoure, y compris ce qui relève de son invention: le robot. L'allégorie est fréquente (les fourmis, notamment).

Seuls bémols personnels: j'ai du mal à accréditer les "mutants", pièce rendue aux amateurs de surnaturel. Par ailleurs, je trouve peu efficace l'astuce formelle de la glose des chiens qui précède chaque récit: cela sent le vite fait ad hoc...

Faibles réserves, face à la richesse de cette vaste parabole. Je classerai volontiers ce livre parmi les chefs d'œuvre du genre, tant sa portée argumentative et son charme poétique dépassent son seul intérêt narratif, sans que celui-ci ne tombe jamais dans la facilité.

Tmichel - - - ans - 7 juin 2017


City, 1944 9 étoiles

C'est intéressant de voir comment chaque auteur voit notre futur. Barjavel qui voit la technologie comme la principale menace (cf Ravage), Huxley qui parle du traitement des embryons et l’utilisation de la science pour créer un monde apparemment parfait (cf Le Meilleur des Mondes), Bradbury redoute le désintéressement de la culture et la disparition des intellectuels (cf Fahrenheit 451), Orwell craint la manipulation de nos pensées par un régime qui veut nous rendre heureux, qu'on le veuille ou non (cf 1984)...
Clifford D. Simak, lui, ne « dénonce » rien, ce qui ne l’empêche pas d’exposer un avenir très intrigant et bourré d’interrogations sur l’humanité. Le recueil comprend huit contes + une introduction à chacun d’eux, le tout forme à mon humble avis ce qui s’appelle bel et bien un roman.

"Voyons, l'Homme est remplacé par le Chien... oh non, quelle idée saugrenue. Et on va encore nous rentrer dans la tête que l'Homme est méchant pas beau, et qu'il faut qu'on apprenne à comprendre les toutous qui sont vachement gentils, eux !" m'étais-je dit en lisant la 4ème de couverture. Rassurez-vous, le message est un peu plus profond que ce que je craignais.
L'histoire est bourrée de réflexion, sur la relation entre l'homme et le robot, la transmission du flambeau de la culture (hommes, chiens, fourmis...), l'importance des mutants, la trêve du Crime, le moyen de vivre sur Jupiter ou encore une philosophie permettant d'aborder la réalité d'une autre manière. Simak, c'est de la vraie science-fiction, davantage que les livres cités plus haut, que l'on pourrait simplement qualifier de dystopies. Ici, ce n'est pas une dystopie, c'est une vision étrange, très originale de la progression de l'humanité au travers des siècles. Dans un style qui me rappelle Asimov (auteur plus récent), mais pas si divertissant que je l'espérais, il nous raconte comment nous sommes passées d'une civilisation humaine à une civilisation canine.

Le contenu est réel, peut-être pas toujours exact, mais c'est une question d'avis personnel. Je pense que Simak, dans l'ensemble, se trompe sur beaucoup de choses (la civilisation canine présentée n'a guère les moyens de perdurer, à mon avis ; sa théorie sur les mutations est un peu simpliste). Mais son histoire est très fouillée, et son idée vaut la peine d'être exposée dans l'excellent roman que voici.

Mais je préviens les lecteurs qui veulent se lancer dans la Science-fiction : ce livre doit être lu pour la réflexion, pas pour le divertissement. D'ailleurs c'est un des classiques SF qui ont le plus vieilli. Si vous cherchez le divertissement, jetez-vous plutôt sur Les Voies d'Anubis de Powers, Je suis une légende de Matheson ou tous les livres de René Barjavel !

Martin1 - Chavagnes-en-Paillers (Vendée) - - ans - 25 février 2013


FLAIR WANTED 10 étoiles

La majorité des humains ont été remplacés, depuis un moment déjà, par nos amis canins, et nous continuons à danser sur nos prétentions et notre "intelligence" même si certains d'entre nous le savent ou persistent quant-à-eux à faire l'autruche:
Attention car sur ce thème plus que contrefait, il s'agit là d'un classique de la S/F et de l'anticipation (et non il n'y a pas que là-dedans que des petits hommes verts, des rayons lasers, et de belles vénusiennes) qui agitera n'importe qui de non-prévenu à la base. A la structure à la "Planète des Singes", en plus équivoque, les humains doivent désormais laisser tout honneur, toute éducation, toute séduction, et toute... humanité devant leurs ex-collègues à laisses, qui dorénavant les prennent de haut !

Beaucoup de choses prêtent donc en fait à confusion dans cette histoire sinon à rire et sont plutôt à approcher dans leur exact opposé symétrique, afin de faire apparaître un peu de justesse de vue -Et n'essayez pas svp de séduire, ni de parler à cette grosse serveuse plantureuse et charmante du café ou vous trouvez, il s'agit d'une bonne épagneule breton sérieuse, aux multiples recommandations de ses ex-employeurs, d'autre part bien sous-tous rapports.

Seul ombre au tableau: Mais et demain, qu'arrivera-t-il si les chiens sont à leur tour remplacés par des androïdes ?

Antihuman - Paris - 41 ans - 12 octobre 2011


Pas aimé 6 étoiles

Un roman intéressant , mais qui ne m'a pas plu.
Je ne suis pas fan de ce genre de récit, soit c'est de la philosophie et j'adhère, mais là ce sont des contes. Pas aimé. Je viens de le passer à mon beau-fils je pense que la gent masculine sera plus concernée.

Pauline3340 - BORDEAUX - 56 ans - 5 septembre 2010


A moi de jouer la rabat-joie 3 étoiles

Effectivement un livre qui pourrait plaire à ceux qui ne lisent pas de SF parce pour les autres, ça risque de sentir un peu la poussière...
Les 3 premiers contes parlent d'un futur relativement proche de nous, mais Simak l'imagine avec l'esprit années 50, ça se sent énormément. Par contre il est vrai que le 4ème conte est assez fort, Simak arrive à nous plonger dans une atmosphère jupitérienne à souhait.
Mais pour le reste, la prise de contrôle de la planète par les chiens est assez peu crédible. Simak aborde trop de thèmes intéressants en ne faisant que les effleurer, comme le sixième sens des chiens, ou leur relation avec les autres animaux. Il nous donne toutes ces notions pour acquises.
Bien sur, on n'est pas obligé d'avoir des descriptions hyper techniques pour adhérer à la vision de l'auteur, mais là il manque la poésie qui aurait pu y pallier.
Alors oui, moi aussi j'ai un chien, et les descriptions de leurs truffes humides est très chou, mais ça ne suffit pas. Cette oeuvre est certes construite de manière originale, mais en terme de crédibilité et de réflexion sur l'humain, mieux vaut lire LA PLANETE DES SINGES.

Badzu - versailles - 49 ans - 25 novembre 2005


pourquoi "presque" un chef d'oeuvre? 9 étoiles

C'en est bien un de chef d'oeuvre selon moi! Plein de poésie et d'idées on ne s'ennuie pas une seule seconde à la lecture de ce livre. Simak est vraiment un auteur attachant. Je l'ai découvert avec ce livre et aucun de ceux que j'ai lu par la suite ne m'a déçu.
Alors qu'est ce que vous attendez pour mettre ce bouquin au dessus de la pile de ceux que vous devez lire? ;o)

Virgile - Spy - 45 ans - 14 juin 2005


vite fait alors 9 étoiles

Juste pour conseiller a tout le monde la lecture de ce livre ... rien de plus à ajouter aux critiques déjà présentes.
J'adhère au consensus.

A lire, pas que pour l'aspect SF et futuriste mais aussi pour réfléchir un peu.

Drclic - Paris - 48 ans - 11 septembre 2004


Superbe critique pour un superbe livre ! 10 étoiles

J'ai terminé ce grand classique il y a quelques semaines et je m'apprêtais à en faire la critique quand je m'aperçus que Voie Lactée l'avait faite avant moi. Ce n'est pas grave, sa critique est somptueuse ! Je ne puis donc qu'ajouter ma voix (e?) à la sienne et à celle d'Elric pour encourager tous ceux qui considèrent la S-F comme un genre mineur de prendre la peine de lire ce roman-ci (et d'autres, comme Ubik, par exemple) pour se rendre compte de la profondeur philosophique et de l'étonnante clairvoyance qu'avaient certains auteurs pour notre futur. Non pas au niveau de la technique, parce que ça, ma foi, c'est encore "facile", mais plutôt sur l'évolution des mentalités. C'est tout simplement vertigineux de lire ce que ces auteurs de l'après-guerre ont imaginé pour nous en ce début du troisième millénaire... ils n'étaient vraiment pas loin... "Demain les chiens" est et reste une oeuvre de toute première importance, à lire de toute urgence !

Pendragon - Liernu - 54 ans - 13 septembre 2002


Classique incontestable ! 10 étoiles

Encore un de ces livres qui sera apprécié par ceux qui n'aiment pas la SF. J'ai aussi utilisé la formule pour "Des Fleurs pour ALgeronon". En fait il faudra un jour que la majorité de l'humanité prenne conscience que la SF ce n'est pas / plus / pas seulement de gros martiens verts qui veulent nous envahir et qu'on repousse au pistolet lazer. La SF maintenant, embrasse tous les genres, que ce soit le polar ( voir Dantec ), l'érotisme ( voir Ballard ), la philo ( voir Blish ), la religion ( voir Dick ), etc. Bref, la SF de papa ( plutôt de grand-papa ! ) a vécu. Quand à ce "Demain les Chiens", vieux, lui, d'un demi-siècle, c'est un chef d'oeuvre incontesté et visionnaire. Il suffit d'ouvrir n'importe quel dico sérieux sur la SF pour voir qu'il figure parmi les 20 classiques que tout amateur se doit d'avoir lu.

Elric - Boussu - 50 ans - 7 septembre 2001