Dans cette nouvelle aventure de notre enquêteur moustachu en dilettante et de ses deux chats siamois, L. J. Braun a souhaité nous dépayser en envoyant ses protagonistes sur une petite île touristique. Cela permet de changer de décor, de dénoncer les travers du tourisme de masse poussant à la consommation, et d'instaurer une intrigue où s'entremêlent les promoteurs immobiliers, les autochtones de l'île et les nombreux personnages secondaires que l'on avait déjà pu croiser dans les tomes précédents.

Toutefois, l'auteure aurait pu se passer de ce final apocalyptique, digne d'un mauvais film d'Hollywood, qui contraste avec ce petit monde à 600km au nord de partout et les enquêtes flegmatiques de James Qwilleran.

Reste le style agréable de L.J. Braun, à la fois riche et fluide.

Un roman en mi-teinte, qui n'est sûrement pas le meilleur de L.J. Braun, mais qui nous permet de garder contact avec les habitants du comté de Mouse.

Extraits :

- Ce n'est pas de ma faute. Mon compagnon de chambre l'a fait tomber du cintre.
- Vous ne devriez pas vous laisser faire ainsi.
- Mon compagnon de chambre est un mâle avec quatre pattes, une queue et des dents pointues ...
- Oh !

Qwilleran : "J'ai atteint une certaine sérénité, je crois : j'ai des amis et j'écris un livre"

Bleizmor - Bretagne - 54 ans - 16 novembre 2011

Pear Island ou Breakfast Island, deux noms pour une même île, sacrifiée à la mode du tourisme de masse avec tous les inconvénients que cela comporte. Une évolution pas du tout appréciée par les résidents locaux, aux ancêtres pirates. Faut-il y voir leur responsabilité lorsque divers incidents fâcheux se produisent dans le complexe touristique, morts à l'appui?
Qwill part mener l'enquête avec Yom-Yom et Koko, l'air de rien...
Je trouve la fin quelque peu bâclée (souvent le cas dans cette série, l'auteur se dépêche de terminer, comme si elle se rendait compte qu'elle avait déjà pris trop de pages pour le reste), mais le reste du récit est intéressant pour sa vision du tourisme familial et des traditions bafouées. Et puis, comme toujours, ça reste plaisant à lire, pas de la grande littérature ni du thriller palpitant, mais un bouquin détente qui fait du bien et permet de souffler un peu.

Sahkti - Genève - 51 ans - 14 avril 2007