Cette saga met du temps à s'installer. Ce n'est qu'à partir du milieu du tome 2 que j'ai vraiment accroché et que j'ai eu envie de poursuivre ma lecture.
Il est étrange et finalement perturbant que le titre soit "Aya de Yopougon" alors même qu'Aya ne soit pas le personnage central de cette BD, juste "un" des personnages. Il n'y a pas de personnage principal, ce roman graphique raconte la vie au sein d'une petite ville africaine de Côte d'Ivoire : les mœurs, la culture, etc... dans les années 1980.

La quatrième de couverture mentionne un ouvrage qui fait fi des stéréotypes africains...
Cependant, les stéréotypes sont malheureusement bien là. Certes ce ne sont pas les stéréotypes type famine, guerre, maladies, etc... mais ceux d'une Afrique patriarcale dominée par les hommes mais où les femmes ont du caractère, une Afrique où les jeunes sont peu éduqués (à l’exception d'Aya qui rêve d'être médecin et est en recherche de son émancipation), une Afrique où les jeunes pensent qu'au "c**" et à faire la fête, une Afrique où les hommes batifolent et tentent de faire passer la polygamie comme normale, une Afrique qui voit en l'Europe et en la France un eldorado,... Bref, une image de l'Afrique qui est celle qu'on imagine un peu...

Aya est la seule à être un peu plus éduquée, elle cherche à aider ses amies à s'élever mais en vain... elle en devient parfois hautaine et assez ingrate dans ses réactions.
Malgré tout ça, il n'en reste pas moins que les personnages sont attachants et donnent envie de les suivre...
La fin est un peu bâclée à mon goût, elle arrive trop vite mais elle laisse le lecteur s'imaginer le futur de ces personnages.
Les dessins sont très beaux et les ambiances retranscrivent merveilleusement bien l'Afrique.

Un roman graphique assez long, à prendre comme une petite série (6 tomes d'environ 120 pages) distrayante.

Quelques pépites d'humour parsèment le récit (souvent les fameux proverbes...), du style :
- "Les fesses ont beau grossir, elles n'étouffent pas l'anus" (signifie on a beau être gros et fort, on a toujours un point faible)

NB = Mention spéciale pour les annexes qui ferment chaque tome : une compilation de recettes de cuisine, de mode de nouage de pagne en porte-bébé, un petit lexique ivoirien, etc... et qui nous plonge au cœur des coutumes africaines.

Coper - - 41 ans - 29 décembre 2018

Voici une BD fraîche, gaie, pleine d'humour et de dépaysement ! On est dans une Afrique loin des médias et c'est génialissime.
A dévorer !

Krys - France-Suisse - - ans - 7 juillet 2013

Les 6 tomes D'Aya comme cadeau de mariage, plutôt incongru non? Très beau cadeau et quelle découverte! Très bien pour larguer les amarres de nos habitudes. Il ne reste plus qu'à essayer les recettes!

Adl - - 45 ans - 24 novembre 2011

C'est aussi ça l'Afrique ! Loin des guerres civiles,de la famine,des épidémies,loin de tous les fléaux qui dévorent ce continent, Aya, c'est un regard positif,serein,plein d'humour et d'énergie posé sur un pays,la Côte d'Ivoire, dont on ne sait pas grand chose...
Cette bande dessinée,c'est l'occasion de se pencher sur une culture par le biais le plus attrayant qui soit : une histoire. Celle d'Aya,de sa famille,de ses voisins,de tout ce petit monde qui gravite autour d'elle.Les dessins sont doux et chauds,les personnages attachants,ça se dévore ! A peine le premier album terminé qu'on se jette sur le second...(il y en a 5 à l'heure actuelle)

Valadon - Paris - 43 ans - 6 novembre 2010

J'ai découvert "Aya de Yopougon" par les critiques élogieuses au moment de sa sortie, mais le sujet ne m'attirait pas particulièrement. Puis on me l'a offert, je l'ai donc lu, et ai été agréablement surprise par cet univers.

Les illustrations délicates, les couleurs chaudes, l'expressivité des personnages... Les nombreuses scènes de danse nocturnes dans les "maquis" sont particulièrement évocatrices.

L'idée d'une œuvre "couleur locale", à destination des touristes, m'inquiétait un peu, mais la lecture m'a rassuré sur ce point.

Le regard porté par l'auteur sur son pays est affectueux et plutôt optimiste, avec une volonté démonstrative d'universalité : l'envie de s'amuser, de danser et de séduire est la même partout chez toutes les filles.

Et j'avoue que ce que j'ai préféré est l'annexe qui clôt le livre : lexique ivoirien pour ajouter du piment à son vocabulaire, leçon pour apprendre à nouer son pagne et indiquer si on cherche un homme ou si on est mariée, recette de cuisine, cours de danse et de démarche pour apprendre à mettre ses fesses en valeur...

Polyandra Vimes - Lyon - 40 ans - 29 septembre 2009

Yopougon est un quartier populaire d’Abidjan. Aya est une jeune fille de 19 ans, élève sérieuse qui aimerait devenir médecin. Elle passe beaucoup de temps à éloigner d’elle les garçons. C’est tout le contraire pour ses amies Adjoua et Bintou, qui courent les génitos (garçons pleins de sous !) et les maquis (restaurants où l’on peut danser). Leurs parents et oncles sont aussi fêtards ! C’est une Afrique gaie et colorée, dans ses dessins comme dans son langage, que nous offrent les auteurs. Je conseille d’ailleurs de lire en premier le lexique situé en fin d’ouvrage. Il faut ruser pour éviter les colères paternelles, surtout quand une grossesse pointe le bout de son nez. C’est frais, plein d’énergie, et ça se termine sur une drôle de surprise. Le tome 2 sort le 14 septembre, profitez-en !

Laure256 - - 52 ans - 10 septembre 2006