Je sors un peu mitigé de la lecture du roman, dans sa première version ("Ambulance cannibale non identifiée"). L'écriture, au moins au départ, est dense, dans la veine des romans d'anticipation de l'auteur dans ces années-là. Quelques belles pages sur l'exil pour ce roman dont le thème principal est la manipulation du groupe. Le parti-pris est maintenu jusqu'au bout puisque comme les personnages, nous n'aurons jamais connaissance de l'"envers du décor". Deux groupes s'affrontent, les soldats de goudron et les Marcheurs, avec leurs responsables, leurs techniques de manipulation, de désinformation, de propagande, et à travers eux deux protagonistes, pas suffisamment conditionnés pour ne pas se poser des questions, Jane et Nath, que l'on suit selon le principe des chapitres alternés. Pas facile avec ce genre de roman de trouver une fin ; celle-ci a le mérite de maintenir les interrogations dans un but de cohérence narrative, et ne joue pas la carte de la facilité.
Un roman aux problématiques intéressantes, mais à réserver toutefois aux amateurs du genre.
Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 28 juillet 2012 |