La vipère de velours
de Judith Kelman

critiqué par Sparkling Nova, le 25 juin 2006
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Du noir...au gris
Quatre petites filles disparaissent puis, quelques heures plus tard, sont retrouvées saines et sauves - en apparence seulement. Car si les fillettes ont été victimes de sévices sexuels particulièrement atroces, elles n'en gardent aucun souvenir... à part quelques notes de musique et la douce sensation du velours.
Armée de ces seuls indices, Sarah Spooner, assistante du procureur à New York, est chargée de l'enquête. Une affaire d'autant plus difficile pour la magistrate qu'elle se heurte à des familles brisées, à un équipier incompétent et au souvenir du suicide de son propre fils.

Ce roman débute fort, très fort. Des victimes détruites par un crime d'une violence inouïe, une héroïne fragile et une atmosphère d'un noir d'encre. Malheureusement, au fil du livre, Judith Kelman cède à la facilité et penche vers les clichés du best-seller à suspense. Les rebondissements de l'enquête se font prévisibles, et le dénouement relève d'un grand-guignol cruellement frustrant.

Voici donc un petit roman agréable à lire, à l'intrigue bien menée mais malheureusement gâchée par une chute décevante.
Pas si nul... 8 étoiles

Eh bien, moi j'ai aimé ce livre. Je l'ai lu à la plage au cours des dernières vacances ce qui expliquera peut-être mon indulgence. L'auteur décrit très finement les conséquences de la pédophilie pour les victimes, c'est normal, c'est son métier après tout puisqu'elle est psychothérapeute spécialisée dans l'aide aux victimes. Je n'ai pas trouvé la fin "grandguignolesque", au contraire, elle est logique quelque part. Elle nous rappelle l'époque récente où on se demandait si un monstre comme Dutroux pouvait commettre ses crimes sans le soutien d'un réseau.

Au total, un bon polar qui fait réfléchir.

Le rat des champs - - 74 ans - 7 juillet 2006