Le petit homme bleu
de Hélène Guétary

critiqué par Thémis, le 11 juillet 2001
(Ligny - 54 ans)


La note:  étoiles
Un véritable bienfaiteur
Monsieur Arthur a pour ambition de prendre soin de son prochain. Aussi, perché dans son arbre, sur une branche; il « écoute vivre » ce dernier afin de lui venir en aide si besoin était.
Il devient l'assistant d'un magicien bien peu inspiré et en profite pour se peindre le visage en bleu et de cette façon garder un peu de son mystère.
Ce que ce petit homme bleu fait mieux que personne, c'est sans aucun doute donner un coup de pouce au destin et réparer les âmes en perdition ! Il sème le bonheur autour de lui… Il ravive les mémoires défaillantes, s’occupe des chagrins d’amour, bref tout ce qui ne va pas retient toute son attention !
Et si nous avions, nous aussi, quelque part, notre monsieur Arthur pour veiller sur nous en véritable ange gardien des temps modernes ?
En ce qui me concerne, je crois bien avoir trouvé le mien il y a peu. il n'a peut-être pas cette magnifique paire d’ailes bleues, mais il a toujours les mots qu'il faut pour réconforter !
Il se peut que le but de ce livre soit tout simplement et modestement de nous dire : « écoute et regarde autour de toi ! », ce que notre société ne sait plus faire puisque chacun s’occupe de sa petite personne sans se soucier des autres….
Un peu poussif 5 étoiles

Pas très construit, finalement on ne sait pas trop quels sont les pouvoirs de ce petit homme bleu, ni ceux de sa poudre magique. Se percher sur les arbres, léviter, faire rire, influer sur les pensées et les ressentis? Des personnes ordinaires avec des soucis de tout le monde qui bénéficient d'un petit coup de pouce pour changer de perspective, d'attitude, faire la bonne rencontre... mais ça manque un peu de "punch"

Eoliah - - 73 ans - 28 avril 2022


Un très bon choix de critique ! 6 étoiles

Je voudrais simplement l'illustrer par une phrase de Yourcenar provenant de son entretien avec Jacques Chancel:
"On ne parle que de soi, de ses embêtements amoureux, de ses problèmes d'argent ou de simple vanité. "Pauvres gens", me dis-je. Cela prouve l'immense solitude dans laquelle ils se trouvent... Tout cela n'est pas très bon signe, car on ne pourra bâtir une société tolérable tant que tout le monde hurlera: "Moi, moi, moi !" "

Jules - Bruxelles - 79 ans - 15 juillet 2001