Herman
de Lars Saabye Christensen

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 1 juin 2006
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
La candeur et l’innocence
Deuxième roman traduit de cet écrivain norvégien, « Herman » a reçu le prix local de la critique et a été porté à l’écran. Il s’agit de l’histoire d’un garçon espiègle de 11 ans, grandissant à Oslo dans les années 60. Le récit coloré relate les petits malheurs du quotidien de ce gamin sans gêne, mais désemparé face à une maladie rare qui fait tomber tous ses cheveux.

Que peut-il faire? Porter une perruque devant tous ses camarades? Ou vivre jusqu’à la fin de ses jours avec un bonnet sur la tête? Son grand-père aura une solution qui s’avérera lourde sur l’estomac…

L’enfance n’est pas un thème original. Par contre, les anecdotes de Christensen sont particulièrement savoureuses. La prose est fraîche et compacte, agrémentée de cet humour typique aux pays nordiques. C’est charmant, rigolo et réconfortant. Tout repose sur la vision du monde de cet enfant. Le tour de force est de ne pas avoir utiliser Herman comme narrateur. On regarde Herman de l’extérieur, un peu comme un neveu ou son enfant, celui que l’on était, en s’émerveillant de sa manière d’interpréter son monde où l’ordinaire revêt un cachet mystérieux.

Sympathique et bon pour le moral.