Ad vitam aeternam
de Thierry Jonquet

critiqué par Nirvana, le 30 mai 2006
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
Ad vitam Aeternam, écris-nous de bons roman comme celui-ci!
Jonquet mêle à son habitude différents personnages, comme diverses pièces de puzzles, qui, au fil de la lecture, vont s'emboîter pour construire un récit impossible à lâcher.
Ici, une jeune ex-taularde, qui se réinsère dans la société en travaillant dans une boutique de piercing fréquentée par une clientèle avide de sensations, va croiser le digne Monsieur Jacob, directeur de pompes funébres, qui se lie d'amitié avec elle et la prend sous son aile.
Ailleurs, c'est une femme meurtrie, défigurée par des tortures subies enfant, qui engage un tueur à gages irradié à Tchernobyl, pour retrouver ses bourreaux, après quarante ans.
L'un d'eux, Gennaro, est maintenant un vieillard de septante ans, fraîchement sorti de prison. En quelques jours, il rajeunit de manière spectaculaire, pour redevenir celui qu'il était avant sa capture.
C'est une course contre la montre, contre la maladie aussi, qui affaiblit notre tueur, qui va révéler les interractions entre tous ces inconnus, une course qui débute...à l'aube de l'humanité.
Comme toujours, Jonquet a l'art et la manière de camper ses personnages, j'ai été emportée par le chassé-croisé entre ceux-ci, décrits de manière réaliste, sans états d'âme inutiles.
Pour moi, c'est un des rares auteurs de polars français qui n' use pas de stéréotypes, et a l'art d'une écriture assez noire.