R&B Le mutant apprivoisé
de Ken Bruen

critiqué par Grass, le 13 mai 2006
(montréal - 47 ans)


La note:  étoiles
Un peu de rigueur, svp.
J'en suis venu à lire Bruen un peu par hasard, un bon sentiment comme ça en passant et je me suis dit, pourquoi pas? Ça me tue d'en venir à cette évidence, mais force m'est d'admettre que j'ai perdu mon temps.

Ce roman est écrit par bribes, par petits chapitres qui vont nulle part. On a davantage un sentiment de brouillon, de quelque chose d'incomplet. Peut-on vraiment, en 200 pages de chapitres courts, mener adéquatement une histoire sur quatre plans, développer les personnages afin qu'ils soient un minimum attachants et que les intrigues nous mènent quelque part? Et par-dessus tout, essayer de faire dans l'humour? Difficile.

L'écriture de Bruen se veut brute et directe, efficace et tape-à-l'oeil, mais le sens nous échappe. Les dialogues sont mal dirigés, tombent trop souvent dans les lieux communs et les blagues convenues (différences entre américains et anglais, et les blagues sur le thé à propos des anglais... ça fera.)

La série porte sur les agents Roberts et Brant, mais à la lecture du livre, on a peine à croire que ces deux-là forment une équipe. L'agent Falls prend encore plus de place dans l'histoire que les deux autres. On nous donne tout plein de pistes hors-enquête (le cancer de Roberts, la grossesse de Falls, la fille trisomique de Bill, etc) mais rien n'est développé, et on ressort de ce livre comme si on venait de lire des épreuves dactylographiées, les grandes lignes d'un roman en préparation.

Et comme si ce n'était pas assez, une traduction qui nous prend pour un con. Il faudra faire attention lorsque je verrai le nom de Catherine Cheval comme traductrice (ceci étant dit, elle est probablement très gentille, dans la vraie vie), c'est un deux en deux, côté déception (l'autre titre était Cul-de-sac de Douglas Kennedy).

Vivement un bon livre à lire.
Infect 2 étoiles

Dès le départ, lacune majeure : aucune entrée en matière. On nous balance au milieu d’un univers de truands à la virilité suintante et de flics à la moralité douteuse sans nous situer. J’avais l’impression d’entrer dans une salle de cinéma avec une heure de retard et je devais essayer de deviner ce qui se passait sur l’écran. Un sentiment qui s’est poursuivi puisque les chapitres courts – presque des saynètes – ne sont pas inter-reliés.

La traduction est horrible. A la défense de ceux qui ont fait le boulot, le « slang » est quasi impossible à transposer en français.

Personnages mal définis, surabondance de citations et références populaires, violence gratuite, humour noir sans fondement. A mettre au musée des horreurs.

Heureusement, la série Taylor est apparemment de beaucoup supérieure…

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 13 novembre 2007


Une suite excellente 10 étoiles

Ce deuxième volet des aventures de Brant et Roberts est un chef d'oeuvre. On retrouve nos deux personnages, un peu hors du commun, avec joie dans la suite de leurs aventures. Certe le rythme de ce roman est un peu spécial, car les chapitre sont court. Le Langage est un peu ordurier dans certain passage, mais c'est ce qui fait le charme de cet auteur. Je dirais que c'est un Ed McBain déjanté, et c'est bon à lire.
Je recommande avec ferveur ce roman policier, je conseille toutefois de lire le premier volet avant, et je garanti aux amateurs de polar sombre qu'ils ne seront pas déçus.

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 5 juillet 2007