Malaria
de Lo Kalmanson

critiqué par Alain b, le 13 mai 2006
( - 42 ans)


La note:  étoiles
Un roman d'aventures au style électrisant
Qui est Lo Kalmanson ?
"31 ans, se lance dans l'écriture sur le porte-conteneurs qui la ramène de quinze mois de tour du monde...". On imagine une bourlingueuse sans attaches, une baroudeuse habituée des bas fonds. Car avec Malaria, récit dur, au style percutant comme une volée de coups de poings, qui emmène le lecteur du Brésil à la Bolivie amazonienne, elle fait un début fracassant dans un style très viril de roman d'aventures.

Malaria nous raconte l'histoire de Piotr, héros charismatique au passé trouble. Origine russe, adoption brésilienne, vétéran de la guerre du Vietnam et désormais trafiquant en Amérique latine, Piotr débarque dans la vie de Joël Katz - qui travaille au Quai d'Orsay et s'y ennuie - et le convainc de le suivre au Brésil pour se lancer dans un trafic de perroquets. Fasciné par sa démesure, Joël le suit et se laisse happer dans une série de trafics douteux qui révèlent peu à peu un Piotr violent et sans scrupules. La rencontre de Bi An, jeune et mystérieuse Vietnamienne, attisera encore cette violence. Au fil du récit, l'auteur dévoile peu à peu les éléments qui permettent de comprendre et de sonder ces personnages complexes et hauts en couleurs, jusqu'à l'apothéose finale.
Divertissant 6 étoiles

« Malaria » est un livre qui se lit facilement et non sans plaisir. Le style de Lo Kalmanson est direct, percutant, les phrases courtes et les scènes s’enchaînent.
Le voyage à travers le Brésil et la Bolivie fait rêver, les personnages que l’on y croise (Ester, Olindo, Moreno, le chirurgien) respirent l’Amérique du Sud.

Si j’ai refermé le livre avec un sentiment de « pas assez », c’est parce que je n’ai pas réussi à plonger dans l’histoire. Peu de suspense pour un roman qui se veut d’aventures, des rebondissements qui semblent davantage saupoudrer le tout que créer une intrigue, et surtout un personnage principal pas très crédible : Piotr est un patchwork si coloré qu’il fatigue et perd en réalisme.

Enfin, un détail irritant: les fautes dans les mots et expressions en espagnol dans le texte teintent la lecture d’une sensation d’amateurisme par ailleurs immérité.

Spoutnik - Bruxelles - 50 ans - 18 mai 2006