critiqué par Queenie, le 8 mai 2006
( - 44 ans)

La note: étoiles

Une anthologie de science-fiction/fantastique féminine.

Cosmic Erotica est une anthologie de SF et fantastique, avec même quelques touches de fantasy. Ses particularités : toutes les nouvelles ont été écrites par des femmes (écrivains reconnues comme Poppy Z. Brite ou Connie Willis ; Nouvellistes connues surtout grâce aux magazines spécialisés comme Sabine Wedemeyer-Scwiersch ; Des femmes "du milieu" qui en sont à leurs premiers pas comme Sara Doke).
Le thème principal est l'amour, dans ses grandes largeurs (robotiques avec Paris en juin de Pat Cadigan ; Bestial avec La fauve de Anne Duguël (Gudule) ; Divin avec Monsieur Boum Boum de Jeanne Faivre d'Arcier...).

Comme toute anthologie il y a des textes qu'on appriciera plus que d'autres, mais une chose est sûre, Jean-Marc Ligny (lui-même auteur) a réuni là des auteur(e)s de talent.
Certains textes très directs, violents, d'autres plus utopiques, imagés voir oniriques, tous les regards sur l'amour sont posés.

L'initiative d'une anthologie féminine est intéressante, étant donné le machisme encore omniprésent dans la littérature en général. Mais je trouve à la fois juste et dérangeant que ces femmes soient réunies autour de l'amour... La femme ne se définirait-elle que par sa position par rapport à ce sentiment très féminisé...
Enfin... Le résultat est loin de toute caricature, souvent écrit avec finesse, langueur et douleur.

A noter la présence à la fin de l'ouvrage d'une petite présentation de la carrière de chaque participante à cette antholigie. Si un nouvelle vous a plu, vous pouvez ainsi rapidement voir ce que l'auteure a fait d'autres.

Une anthologie à lire pour découvrir de nouveaux auteur(e)s... même si beaucoup sont très peu publiées ou traduites en France...

Extrait : Prix coûtant, Carol Ann Davis
"[...] il vit qu'une des têtes captives était déjà occupée à servir un client. Un homme avançait et reculait à petits coups dans ses lèvres qui le suçaient avec application. Scott détourna son regard vers les trois autres murs. Il y avait d'autres trous découpés dans les parois des compartiments et chacun maintenait la tête d'une jeune fille bien en place. Certaines d'entre elles semblaient dormir. D'autres le fixaient, indifférentes."