Heris Serrano, tome 3 : Couleurs gagnantes
de Elizabeth Moon

critiqué par Belial, le 5 mai 2006
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Lecteur perdant
Heris Serrano est une trilogie clairement dans la lignée d’autres œuvres de space opera où le personnage principal est une femme à poigne : Miles Vorkosigan de Lois McMaster Bujold et Honor Harrington de David Weber entre autres. On pense aussi immédiatement aux films de la série Alien et leur héroïne Ripley jouée par Sigourney Weaver.
Couleurs gagnantes poursuit les aventures d’Heris Serrano et de Lady Cecelia, son riche employeur. Après l’abdication du roi lors du tome précédent, un nouveau gouvernement a été mandaté, et commence à mettre de l’ordre dans les affaires des Familias. En l’occurrence, le trafic de produits réjuvénants illicites et frelatés est découvert et une enquête doit être menée. Heris va avoir l’occasion de prêter main forte aux gouvernants et d’empêcher une attaque par un système voisin, ultime chance de retrouver son poste dans la flotte spatiale de métier, mais le jeu en vaut-il la chandelle.
Ce dernier opus de la trilogie remonte légèrement le niveau qui était désespérément bas. L’univers dépeint par E. Moon reste malheureusement toujours aussi superficiel, abscons, inconsistant et improbable. Toujours au rendez-vous, le côté fleur bleu et un brin innocent des personnages et de leurs relations : une bande de joyeux drilles pour sauver l’univers, des ribambelles de caractères hauts en couleurs aux prises de bec récurrentes et aux réconciliations immédiates et dégoulinantes de guimauve, etc. Cependant, le rythme et la teneur de l’histoire rendent ce troisième tome un cran au-dessus des précédents. L’action y est également plus présente, avec notamment une bataille spatiale de cinquante pages brouillonne mais ô combien épique. Bref, on a presque envie d’aimer cette trilogie… mais soyons raisonnables, elle est loin de le mériter.