5150 rue des ormes
de Patrick Senécal

critiqué par FightingIntellectual, le 3 mai 2006
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
Un premier essai....
Premier essai dans la création littéraire pour ce bachelier en Études Françaises qui deviendra bien vite un des ténors de la littérature de genre au Québec, étant même étiqueté comme le Stephen King québécois.

Parlant de Stephen King, son premier bouquin, "5150, Rue Des Ormes" laisse planer l'ombre intoxicante de son maître à penser et de son roman "Misery" tout autour de son intrigue. Yannick Bérubé, étudiant en littérature, fait une mauvaise chute à vélo devant la maison des Beaulieu. Y entrant pour demander le téléphone, il y entend un râle moribond, pris de panique, il découvre un homme ensanglanté dans une chambre au deuxième étage. Et là vous l'aurez deviné.. il est... dans la merde! Il devient prisonnier de Jacques Beaulieu, et de sa famille aux moeurs bizarres. Beaulieu ne veut pas l'assassiner , car se dénommant lui-même comme un Juste (et non un juste), il ne peut pas assassiner quelqu'un qui n'a rien fait de mal. C'est alors que la longue et tordue captivité de Yannick commence...

Comme vous pouvez le voir, intrigue classique, avec des pointes de l'originalité qu'on connait à Senécal, mais cependant quelque peu noyées dans l'utilisation superfétatoire de termes vides comme "horreur, folie, démence" Ce n'est qu'avec parcimonie que des termes de la sorte viennent à frapper l'imagination du lecteur. Le personnage principal, Yannick, semble également dans sa logique, un personnages avec autant de problèmes dans le ciboulot que Beaulieu parfois. Incapable de garder son sang-froid, il semble presque intentionnellement vouloir tomber dans la folie.

Suffit cependant les reproches, Senécal, dès son premier solo nous donne un roman à narration polyphonique qui alterne entre Yannick, Maude (la maman Beaulieu) et un narrateur omniscient, ce qui donne une lecture des plus agréables et fluides. De plus si vous avez lu les ouvrages subséquents de Senécal vous y reconnaitrez des liens intertextuels dans "Aliss" et "Sur le Seuil",clins d'oeil à deux de ses chef d'oeuvre qui sont l'ombre de son habitude à venir d'intertextualité littéraire. Senécal tisse des liens également vers Cyrano de Bergerac, Crimes et Châtiments et Les Misérables de Victor Hugo.

Vous voulez lire Senécal? Commencez par celui-ci. Les autres n'en seront que plus délicieux.
5150 rue des Ormes 10 étoiles

Certainement le meilleur roman de Sénécal. Un excellent livre où le lecteur est plongé dans une atmosphère intense. L'intrigue qui se cache derrière cette famille de fous et l'évolution du personnage Yannick Bérubé tout au long du livre permettent de tenir le lecteur en haleine jusqu'à la toute fin. Le lecteur réussit très bien à entrer dans le délire et l'atmosphère démente de l'oeuvre. 5150 rue des Ormes est définitivement un roman qui mérite d'être dévoré.

Lecture123 - - 22 ans - 26 avril 2017


horreur à Montcharles. 8 étoiles

Le 5150, rue des Ormes se situe au bout d’une petite rue tranquille. Suite à une chute de vélo, en voulant éviter un chat noir, Yannick se relève et va frapper à la porte de la dernière maison pour appeler un taxi. Yannick se retrouve, malgré lui, séquestré dans une famille de fou menée d’une main de fer par Jacques Beaulieu un maniaque de justice et d’échec qui souhaite faire justice autour de lui. Son épouse, Maude, lui obéit autant qu’à Dieu et sa fille, Michelle, 16 ans, s’affirme de plus en plus. Son autre fille, Anne, 7 ans, au regard vide, renvoie constamment Beaulieu à sa propre culpabilité.
Un roman étrange où le stress est au rendez-vous ainsi que la consternation quand on découvre ce qu’il y a dans la cave.

Yogi - - 59 ans - 19 septembre 2010


comment ??? 9 étoiles

Je me demande encore comment ai-je pu lire tout le livre...
Je pensais que je m’ennuierai royalement avec Yannick enfermé dans cette chambre...
Mais ce ne fut pas le cas... Vraiment Weird !!!

The Nim - - 49 ans - 15 août 2010


Huis clos étouffant 8 étoiles

Yannick Bérubé fait une chute de vélo au mauvais endroit au mauvais moment. La famille de la maison où il va chercher de l’aide va le séquestrer !

Un récit haletant, on se demande toujours comment il va s’en sortir de cette famille de fous. C’est mon livre préféré de l’auteur, j’ai bien entré dans son délire. Éric Tessier (qui a aussi adapté Sur le seuil) a bien transposé à l’écran le roman.

Nance - - - ans - 16 février 2010


Justice 9 étoiles

Parce qu'on se demande ''va-t-il sortir de cet enfer'', parce que la famille, nous intrigue, parce qu'on souhaite comprendre, pour la fin, qui trouble... j'ai dévoré ce livre; il m'a donné matière à réflexion, même des mois plus tard. Je n'en attend pas moins de Patrick Senécal.

Les conclusions, on les fait nous-même. La réflexion, à elle seule, en vaut la peine. En plus d'être un livre captivant, bien tourné, c'est un livre qui nous laisse à mijoter, qui propose une réflexion.

Un des mes préférés !

Maybel - - 35 ans - 10 juillet 2007


Du stress, du stress! 9 étoiles

Yannick Bérubé part vadrouiller en vélo dans sa nouvelle ville. Une chute lui fait croiser la route de Jacques Beaulieu, propriétaire du 5150 rue des Ormes. D'abord reconnaissant de son aide, Yannick va très vite déchanter. Séquestré chez les Beaulieu, son calvaire ne fait que commencer.
Ce thriller est raconté à la première personne. Tout d'abord à travers la voix de Yannick, qui narre son aventure et l'écrit sur des feuilles que Beaulieu a bien voulu lui fournir. Les chapitres sont entrecoupés de morceaux du journal de Maud Beaulieu. On apprend comment les Beaulieu se sont rencontrés, comment a évolué leur relation et leur vie commune. Ce bond dans le passé nous éclaire sur la situation actuelle.
Patrick Sénécal plonge le lecteur dans une atmosphère étouffante et angoissante. Au fil du texte, on a envie d'en savoir plus, d'aller toujours plus loin. Difficile de lâcher le bouquin avant la fin. Le style de l'auteur est vivant, haletant. Grâce à l'écriture en "je", le lecteur devient témoin de l'histoire de Yannick, on est l'interlocuteur principal de Yannick, la personne qui pourrait l'aider à s'en sortir. Malheureusement, Yannick ne peut entendre nos conseils et ça fait hurler...
On retrouve chez Sénécal un côté Stephen King, mais avec une nationalité différente, un environnement géographique différent.
J'étais vraiment très contente de découvrir cet auteur canadien et je compte bien y revenir. Se trouvent sur ma PAL : Le passager, Aliss, Les 7 jours du Talion et Oniria.
Une atmosphère où il est agréable de se plonger. Un bon moment de lecture et donc 4,5 étoiles pour ce titre.

Valeriane - Seraing - 45 ans - 17 décembre 2006