L'Odeur de la nuit
de Andrea Camilleri

critiqué par Sahkti, le 1 mai 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Un comptable se fait la malle
Un comptable aux profits juteux et aux affaires louches disparaît sans laisser d'adresse, après avoir escroqué une bonne partie des habitants de Vigàta. Une affaire banale somme toute, sauf que Montalbano ne tarde pas à trouver plusieurs détails qui le laissent à penser qu'il s'agit d'autre chose qu'un règlement de comptes par la mafia avec un homme véreux.
Montalbano mène l'enquête. Tout en mangeant beaucoup! C'est fou le temps qu'il passe à manger dans ce roman, passant d'une tratorria à l'autre en se régalant (et le lecteur aussi en prime!) de petits plats qui sentent bon la cuisine sicilienne. Mais comme devrait le dire l'adage, c'est en mangeant que viennent les idées et petit à petit, tout se fait plus clair ans la tête du commissaire.

Pas trop ma tasse de thé ce Montalbano. D'abord parce que ça piétine un peu, il faut du temps pour que les choses se décantent, j'ai parfois du mal à suivre les raisonnements (et surtout les réactions) de Montalbano, je ne me sens pas très impliquée dans son enquête. Du coup, je reste quelque peu en-dehors. Je ne suis pas non plus une grande fan du langage employé. Une note intéressante et utile du traducteur en début d'ouvrage explique toutes les difficultés qui existent à traduire la langue de Camilleri, dialecte en partie inventé par lui qui ne rencontre que peu de concordances en français. C'est par moments assez lourd, je n'ai pas accroché.