Noé
de Jean Giono

critiqué par Feint, le 30 avril 2006
( - 61 ans)


La note:  étoiles
Par-dessus l'épaule de l'auteur.
« Je prononce d'abord la formule d'exorcisme moderne : Les héros de ce roman appartiennent à la fiction romanesque, et toute ressemblance avec des contemporains vivants ou morts est entièrement fortuite; également toute similitude de noms propres.
Rien n'est vrai. Même pas moi ; ni les miens ; ni mes amis. Tout est faux.
Maintenant, allons-y. Ici. commence Noé.
Je venais de finir d'écrire Un roi sans divertissement. »

Ainsi commence Noé, chronique de Giono plutôt méconnue, et d’ailleurs absente du site. On y suit l’auteur lui-même au travail, au plus près du travail de son imagination, on y voit naître des personnages (Angelo du Hussard sur un trottoir de Marseille) et d’autres qui n’auront pas un destin aussi célèbres mais qui n’ont pas moins de densité. C’est de la fiction en train de s’écrire, et l’auteur accueillant nous invite à lire par-dessus son épaule.