Le livre de Joe
de Jonathan Tropper

critiqué par Ald_bzh, le 30 avril 2006
(Brest - 46 ans)


La note:  étoiles
une histoire
Quatrième de couverture
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A priori, Joe Goffman a tout pour lui : un 4 pièces dans les quartiers chics de Manhattan, des aventures sentimentales en série, une décapotable dernier cri et des dollars comme s'il en pleuvait. Une vie de rêve, née 2 ans plus tôt, avec la parution de son premier roman Bush Falls, un best-seller corrosif rapidement adapté à l'écran. Dans ce livre, il évoquait une adolescence passée entre un père et un frère moins préoccupés de l'aimer qu'à marquer des paniers de basket, ses deux meilleurs amis ne trouvant rien de mieux à faire que d'afficher leur relation homosexuelle dans une petite ville de province très conservatrice !!
Seulement voilà, ce passé riche en névroses irrécupérables refait surface lorsque le père de Joe plonge brutalement dans le coma. Contraint de courir à son chevet, le romancier, qui n'a pas remis les pieds à Bush Falls depuis 17 ans, va se frotter à l'hostilité des résidents locaux, bien décidés à lui faire payer ses écarts bibliographiques ...

Il s'agit d'un roman sans particulière prétention mais qui nous plonge dans la vie d'un personnage, Joe. On découvre son passé, son présent et on tente, avec lui, de découvrir ce que va devenir son avenir. Joe est un homme vide, malgré une apparente opulence, il est malheureux. Il se retrouve plongé dans son passé à cause de circonstances douloureuses. Il doit affronter son histoire qu'il fuit depuis 17 ans. On suit l'évolution du personnage face à ce présent. On s'attache à lui et on a envie de le voir heureux. Voilà l'histoire qui vous attend en lisant ce livre, je le recommande parce que c'est une histoire de vie attachante et franche.
Pas le meilleur! 8 étoiles

J'ai découvert Jonathan Tropper avec Le livre de Joe. La première moitié du roman m'a emballé direct grâce à ses fines descriptions et ses dialogues amusants, je me suis souvent reconnu dans les pensées du personnage principal.
Malheureusement, la fin du roman est un peu convenue et tranche avec la légèreté du début.
J'ai tout de même adoré ce livre et j'ai lu depuis tous les romans de Tropper, il est même devenu un de mes écrivains préférés du moment!
Si vous avez aimé Le livre de Joe, vous allez adorer ses autres romans.

Maxrun - - 45 ans - 25 janvier 2012


Un bon moment de lecture 7 étoiles

Ce livre reste à l'image des précédents romans de J.Tropper, facile et agréable à lire. Cependant une fois les bases de l'histoire établies (personnages, lieu, problématique) certains passages ont tendance à traîner en longueur. De part cet aspect je suis légèrement déçue de ce roman par rapport à d'autres comme "Tout peut arriver", du même auteur.

Laura - - 36 ans - 23 août 2011


Une deuxième partie un peu longuette, tout de même… 7 étoiles

Autant j’ai dévoré la première partie du roman, et particulièrement les extraits du livre de Joe qui sont réellement prenants, autant la deuxième partie m’a parfois semblé s’étirer en longueur. Certains passages s’avèrent inutiles au développement de l’histoire et m’ont fait perdre un peu de mon enthousiasme initial. Néanmoins, c’est un roman américain comme je les aime; l’histoire d’une vie, avec en arrière-plan le portrait d’une société… typiquement américaine. J’aime!

Gabri - - 38 ans - 22 mai 2011


Roman agréable 8 étoiles

Cela fait plusieurs semaines que ma critique de Le livre de Joe et je me décide enfin, certainement à cause de cette insomnie qui me frappe ce frappe pour la terminer.

Joe est un homme qui a tout pour être heureux : une belle ascension sociale, de l'argent gagné grâce au succès de son roman Bush Falls adapté ensuite au cinéma. Doutant de ses talents littéraires, Joe y dévoile une partie de son âme. La crise cardiaque de son père l'oblige à retrouver l'univers de son enfance si critiqué dans son oeuvre et c'est avec hostilité que les habitants de Bush Falls et son frère vont l'accueillir. Cette bonne vieille bourgade ultra-conservatrice n'a pas changé : Les matchs de basket et foot rythment la ville, le coach de l'équipe a son rôle légendaire, les retrouvailles quotidiennes autour du petit déjeuner ou du déjeuner dans le bar du coin, l'hypocrisie au sens propre du terme quant aux relations avec les autres et la peur de se dévoiler aux autres sans faux-semblants.

Quant à Joe, il doit affronter avec ce retour forcé la partie de lui-même qu'il fuit depuis son adolescence : le suicide de sa mère, entre autre, la difficulté d'être ado et différent dans une ville de pure tradition américaine avec une mentalité pas très évoluée, ses relations familiales plus ou mois tendues avec son père et indifférentes avec son frère. Il va devoir grandir et s'interroger sur l'aigreur qui le ronge depuis toutes ces années. Accepter enfin son enfance blessée. Accepter que l'argent gagné grâce son roman ne l'a rendu pas plus heureux.

Les thème abordés dans Le livre de Joe sont nombreux (je précise qu'il se situe dans les années 80, même 86 si je ne me trompe pas). Le thème de l'homosexualité y est évoqué, comment faire évolure les mentalités ? Un écrivain peut-il tout dire, tout écrire sur autrui ? L'argent et la fuite guérit-il les blessures du passé ?

Le livre de Joe est un bon roman. Les ingrédients tels intelligence de l'écriture, sa finesse, la pertinence des dialogues, une bonne dose d'humour et d'ironie y sont présents outre l'histoire, cela le rend très très attractif.

J'ai aimé ce roman et ai avalé les pages les une après les autres presque sans m'interrompre et le côté amérique profonde y est parfaitement décrit, trop parfois, à la limite de la caricature. Je l'ai aimé. Point.

Fanyoun06 - - 55 ans - 31 octobre 2009


Le lancer de Bush Falls ;) 8 étoiles

Roman très agréable, plume typique des jeunes auteurs américains, facile à lire. Les sauts dans le passé permettent de bien situer les choses.
Les personnages sont très typés mais ça anime bien l’histoire.
Et puis il y a de l’humour ! Un exemple : le club de lecture de la ville, pour se venger de Joe, a décidé de venir balancer tous les exemplaires disponibles de son roman dans son jardin et sa maison. Des OVNI puis OVI parcourent donc le récit, de manière drôle.
Très bonne lecture.

Manumanu55 - Bruxelles - 45 ans - 28 juillet 2009


Auteur à suivre 10 étoiles

Joe est un homme qui a réussi socialement mais à qui il manque ce qu'il faut pour être heureux : une vie sociale stable peuplée d'amis et d'amour. Ce vide l'empêche de se construire, de se connaître et de refermer les blessures de son adolescence, malgré sa fuite à plusieurs miliers de kilomètres de sa ville natale servant de décors à son roman à succès dans lequel il n'épargne pas les personnages de son passé.
Facile de dresser un portrait au vitriol d'une ville lorsqu'on n'y habite plus... Il doit pourtant y retourner, au chevet de son père gravement malade. Pris à la gorge par son passé et son absence de présent, il se retrouve surtout face à lui-même et met progressivement de l'ordre dans sa vie.

Un roman "vrai", bien construit et qui aborde le thème de l'homosexualité avec pudeur et sensibilité. Je le conseille vraiment.

Lindy - Toulouse - 46 ans - 1 juin 2009


Fresque sur l'Amérique profonde 8 étoiles

A travers tout ce roman, il est question du livre de Joe Goffman : Bush Falls. Un livre qui constitue un best seller et une manne pour l’auteur. Un livre qui doit son succès aussi à cause du scandale qu’il traîne après lui en s’attaquant à des personnages ayant vécu dix-sept ans auparavant dans cette petite ville des Etats-Unis.
Le sujet du roman est, pour le moins, original. Le héros, Joe Goffman, revient dans sa ville natale au chevet de son père mourant. Joe Goffman connaît la notoriété à la suite de la parution de son roman où il balance toute la mesquinerie et l’intolérance d’une petite ville provinciale qu’il a vécues dans sa jeunesse. Comme les personnages de son roman sont toujours bien vivants, ils ne lui font pas un accueil chaleureux ! C’est en même temps l’occasion pour Joe de revisiter ce qu’il a connu, de se remémorer, d’en prendre de la distance et de pouvoir faire la paix avec ses refoulements, ses fantasmes et l’incompréhension de son entourage.
L’auteur tire un portrait sans concessions des mœurs provinciales aussi austères qu’hypocrites que l’on retrouve aux Etats-Unis mais que l’on retrouve, en édulcorant quelque peu, aussi chez nous.
Toutefois, il y a quand même distanciation ; ce quotidien outre-atlantique n’a rien à voir avec notre façon de vivre sur le vieux continent.
Certains termes crus ne choquent pas car ils baignent dans un environnement, un décor dépaysant comme peut l’être pour nous la vie provinciale américaine.
L’intrusion entre deux chapitres d’écrits sensés faire partie dans le livre qu’a écrit le héros amènent une diachronie originale mais qui ne nuit pas à la compréhension vu que l’éditeur emploie une autre police de caractères.

Ddh - Mouscron - 83 ans - 2 avril 2008


Retour dans le passé 9 étoiles

Le roman de Jonathan Tropper, surtout la première moitié, me rappelle par certains aspects les livres de Richard Russo, un autre écrivain américain que j’apprécie énormément. On reconnaît le même genre de bourgade avec les cafés typiques, les équipes locales, les personnalités influentes du cru et les industries régionales. Certains thèmes leur sont également communs : la solitude, les difficultés des relations familiales entre père et fils et entre frères, les difficultés économiques connues par une région suite à la faillite d’une grande entreprise, …

La plume de Jonathan Tropper est très vivante. Il est difficile de lâcher le livre. Une fois un chapitre fini, l’envie est forte de se dire « encore un autre ». Les personnages qu’il dépeint ont un côté profondément humain. Joe, avec ses airs de ratés, est terriblement attachant. La plupart sont haut en couleurs, typique d’une certaine littérature américaine.
L’écrivain aborde des thèmes actuels tels que l’homosexualité dans les petites villes américaines (particulièrement dans les années 80) mais aussi l’amour et l’amitié en général. Les thèmes du pardon et du rachat sont centraux.

Une très belle découverte, à la fois triste, émouvante, drôle et pleine d’espoir. Un auteur à retenir !

Féline - Binche - 46 ans - 2 mars 2008


Auteur à suivre… 8 étoiles

Pur produit de la littérature américaine, ce livre en présente les points forts et en évite les écueils. Oui, parce qu’on pouvait craindre une certaine banalité, vu la situation initiale : le prototype du gars-comme-tout-le-monde-mais-qui-devient-très-riche… Il a tout pour être heureux, mais ne l’est pas. Il a tout pour être oublieux de son passé, et il l’est… Jusqu’au moment où il est appelé au chevet de son père mourant… Vu comme cela, je vous l’accorde, il y a de quoi s’enfuir : au secours, haro sur le baudet, histoire rebattue, sujet éculé.

Et c’est là que Tropper nous scotche ! Avec son style, d’abord. Humour, bien sûr, mais tact aussi, poésie, émotion, parfois le sourire dans les larmes, et puis les larmes tout court. Ensuite, il a cette façon de traiter les événements avec souffle qui fait qu’il devient « impérieux » de tourner la page. Ses personnages, enfin, attachants pour la plupart, peuvent encore nous surprendre, notamment le héros dont on a parfois envie de botter les fesses tout en le comprenant.

M’en vais essayer de dégoter d’autres Tropper, moi…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 6 janvier 2008


Superbe 10 étoiles

Voilà un roman comme on aimerait en lire souvent. L'histoire d'une vie qui finalement est bien ordinaire même si celui qui la vit essaye de coire le contraire.

J'ai beaucoup apprécié également la construction du roman. L'auteur revisite l'utilisation du flash back. Le passé du héros est décrit par les chapitres de ce fameux livre de Joe, écrit par le héros lui-même. Et comme apparemment, il a romancé sa vie, du roman du roman, le lecteur devra faire la part.

Maya - Eghezée - 49 ans - 9 décembre 2007


Une révélation 10 étoiles

Le résumé de ce livre, me rebutait un peu : A première vue, Joe Goffman a tout pour lui : un magnifique appartement dans les quartiers chics de Manhattan, des aventures sentimentales en série, une décapotable dernier cri et des dollars comme s'il en pleuvait. Comme je n'aime pas les hommes riches et tombeurs, j'avais peur de ne pas trouver Joe attachant. Mais pourtant, je me suis laissée prendre au jeu, embarquant complètement dans l'histoire, si bien que j'ai été incapable de me séparer de ce roman tant que je n'ai pas eu terminé de lire la dernière ligne.

Janiejones - Montmagny - 39 ans - 9 mai 2007


La littérature américaine comme on l’aime 8 étoiles

En reposant « Le livre de Joe », je me suis dit : « Ah, enfin un livre vraiment bien –cela faisait trop longtemps ! »
Je considère ce roman comme typique de la bonne littérature américaine, avec cet art de sonner juste, de toucher juste aussi. On se met facilement à la place d’un personnage de Jonathan Tropper : même lorsque l’on n’a rien en commun avec lui, on le comprend parfaitement et l’empathie vient tout naturellement.
En virtuose, l’auteur nous fait passer par un panel d’émotions parfois contradictoires : attendrissement, exaspération, rire, tristesse, incompréhension, horreur, commisération, stupéfaction, sentiment d’injustice,…
« Le livre de Joe » n’est pas une oeuvre joyeuse, et pourtant on croise parfois des répliques, des situations à l’humour décapant. Cela aurait pu n’être un simple mélodrame mais ne l’est justement pas, car Tropper dépasse le premier degré en nous procurant un certain recul. Il évite aussi le manichéisme : on découvre certains « méchants » pas si mauvais que ça, et notre héros est loin d’être blanc comme neige.
L’écriture m’a plu également, avec une atmosphère, un style américain bien rendus : bravo pour la traduction.
Vous l’aurez compris : je vous le recommande chaudement.

Cameleona - Bruxelles - - ans - 2 avril 2007


Un bon bouquin que l'on n'a pas envie de quitter 8 étoiles

Je suis assez d'accord avec Ald BZH, ce livre est sans grande prétention mais ne manque pas de qualités non plus.

Joe est un jeune homme sans amis, il n'a qu'un agent. Il n'arrive pas plus à garder une femme malgré qu'il soit devenu un auteur à succès. Mais cela vient du fait qu'il reste fou amoureux de son amour de jeunesse Carly qui, elle, désespérée par son comportement en retournée à Bush Falls.

Dire que ce livre n'apporte pas grand chose n'est pas tout à fait juste non plus. Joe paye cash l'erreur qu'il a commise en écrivant "Bush Falls" comme il l'a fait. Dans cette histoire tout le monde se sent un peu mal, parce que tout le monde a pas mal de choses à se faire pardonner. Une exception quand même: Carly. Elle était follement amoureuse de Joe et c'est lui qui a rendu les choses impossibles. Elle s'est mariée et cela a été un terrible échec. Elle, elle paye son attachement à Joe.

Personne dans cette petite ville n'est tout à fait "clean" et l'heure des comptes va sonner. Certains vont se rattraper, d'autres pas.

La période de l'adolescence est aussi très bien décrite, tout comme celle de la perte de la virginité.

Comme dans toutes les petites villes, tout le monde se connaît, les cadres de vie sont pour le moins rigides et un double drame va en naître.

Les personnages principaux sont très attachants, comme Wayne, Carly, Joe, Lucy et Jared, le fils de Brad frère de Joe.

Un livre qui soulève certaines reflexions sur les autres, les normes, la tyrannie de certains, la solitude, mais aussi sur soi-même.

Je l'ai lu avec beaucoup^de plaisir !

Jules - Bruxelles - 80 ans - 30 juin 2006