Ti-Bonhomme
de Ernest J. Gaines

critiqué par Tistou, le 29 avril 2006
( - 68 ans)


La note:  étoiles
(original) A long day in november
Court roman, en fait grande nouvelle déja publiée dans un recueil intitulé « Une longue journée de novembre ». Il s’agit de Gaines. Nous sommes donc dans le Sud profond des Etats-Unis. Le lieu n’est pas davantage précisé mais ce pourrait être près d’une plantation de canne à sucre de Louisiane. Et Ti-Bonhomme est l’enfant, très jeune, d’Eddie et Amy. Eddie est apparemment un mulâtre, en tout cas un pauvre coupeur de canne, qui semble plus prêt à consacrer ses maigres gains à rouler dans son auto, nouvellement achetée, qu’à contribuer au confort de sa femme et de son fils. Amy, elle, a épousé Eddie contre l’avis de sa mère, plutôt omniprésente, et arrive cette nuit-là (l’action se déroule sur une à deux journée tout au plus) au point de rupture. Elle va quitter Eddie et retourner chez sa mère, la Grand-Ma de Ti-Bonhomme.
Tout ceci nous est conté à travers le filtre du Ti-Bonhomme, avec les éléments de compréhension dont peuvent disposer des petits bonhommes de moins de dix ans confrontés à l’implacabilité du monde des adultes. En passant, c’est à nouveau une plongée dans ce monde misérable et particulier du Sud profond, et c’est toujours un bonheur.
Un petit détour en passant par une espèce de « sorcière » qu’Eddie viendra consulter pour récupérer sa femme et petit coup de projecteur sur les pratiques religieuses et dérivés de ce coin des Etats Unis décidément pas commun, et Ti-Bonhomme est bouclé.
Une histoire humaine dans un monde particulier. Raconté par Gaines c’est, comme de coutume, un régal. Vite, vite lu, mais il y a les autres ouvrages de Gaines. Ti-Bonhomme pourrait être une introduction facile au monde de Gaines.