Les singes bleus
de Natsuki Ikezawa

critiqué par Spoutnik, le 26 avril 2006
(Bruxelles - 49 ans)


La note:  étoiles
Ne tient pas ses promesses
Yoriko est vulcanologue, professeur à l’université de Tokyo et passionnée par l’étude du volcan Asama, l’un des plus actifs et meurtriers du Japon.

Par l’intermédiaire de son frère, elle fait la rencontre d’un publicitaire qui lui expose un projet assez particulier : la création d’un service téléphonique permettant aux utilisateurs d’écouter une courte histoire sur un sujet quelconque, tirée au hasard parmi des milliers.

Voici la trame de départ, vous pouvez l’oublier. La ligne téléphonique à histoires se mue en ligne de voyance pour nous permettre de rencontrer un maître des arts divinatoires qui fera une vague prédiction concernant le futur de Yoriko.

C’est là toute l’histoire de ce roman centré sur la personnalité d’une jeune femme belle et intelligente (on nous le répète à plusieurs reprises, mot pour mot), mais aussi fade, égocentrique et hautaine. Chaque personne qu’elle croise l’irrite, ces idiots (je cite de nouveau, et ça inclue le frère) se détestant d’ailleurs cordialement les uns les autres.

Remise en question de la perception purement scientifique du monde.
Questionnement sur la déformation du réel par les mots.
Ce sont il me semble les deux thèmes principaux de ce roman. De mon point de vue, aussi alléchants et au développement aussi décevant que l’intrigue.

A sauver, le témoignage d’une survivante de l’éruption de l’Asama au XVIIIe siècle, ainsi que la correspondance de l’ami au Mexique.