Le fond de l'enfer
de Ian Rankin

critiqué par Aria, le 22 avril 2006
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
Drogue et magie noire
Voilà un polar comme je les aime : simple (en apparence), pas trop d’hémoglobine, mais intelligent et très bien écrit. Ian Rankin, auteur écossais très apprécié en Grande-Bretagne a créé un héros récurrent, pas bien sympathique, avec une vie privée catastrophique : l’inspecteur Rebus n’en est pas moins d’une efficacité redoutable.

Décor : un squat minable dans la banlieue de Glasgow. Un cadavre de junkie retrouvé les bras en croix. Sa petite amie est sûre qu’il s’agit d’un meurtre. Qui se soucierait d’assassiner un drogué inconnu ?
Des signes cabalistiques sur les murs. La magie noire est-elle passée par là ? Pourquoi, comment ?
Rankin nous fait découvrir un nouveau Glasgow où de riches Anglais venus de la banlieue londonienne font grimper les prix de l’immobilier. L’Ecosse est devenue à la mode, mais la vie pour les classes même moyennes est difficile.

Tout s’enchaîne, si je peux dire, l’intrigue se corse, de nouveaux personnages inattendus (bien sûr) entrent dans l’histoire. Pourquoi tout ça pour ce qui ressemblait au début à une simple overdose ?
Voilà un livre dont on tourne les pages fiévreusement et que je vous recommande vivement.
Je vais moi-même me précipiter pour trouver d’autres Rankin…

Titre original : “Hide and seek »
Fan de Ian Rankin… 8 étoiles

Je n’avais pas lu cet auteur depuis longtemps, même si je suis fan inconditionnelle de celui-ci depuis ma toute première lecture de ses livres.
Tout comme Aria qui le souligne parfaitement, j’adore ce genre de polar; simple (en apparence), intelligent, très bien écrit, efficace!

Malgré un départ un peu lent, l’intrigue et le suspense s’installent à notre insu et nous captivent jusqu’au bout!
J’ai aussi lu ce livre-ci en version originale anglaise pour la première fois et j’ai de loin plus apprécié : Rebus et Édimbourg en plus authentiques!
Un divertissement de classe!

FranBlan - Montréal, Québec - 82 ans - 13 mars 2013


Sans surprise 6 étoiles

Un polar de facture classique dans lequel l'intrigue est pas mal ficelée sans être pour autant exceptionnelle. Je n'ai pas été tellement surpris par le dénouement qui est finalement, assez prévisible. J'ai préféré "Piège pour un élu", une autre enquête de l'inspecteur Rebus, sans pour autant avoir été subjugué non plus mais dans ce dernier les descriptions des lieux et des personnages sont plus fouillées et intéressantes que dans "le fond de l'enfer".

Cyrus - Courbevoie - 47 ans - 25 septembre 2009


Talent en devenir 6 étoiles

J'avais beaucoup aimé 'La mort dans l'âme' ce qui m'a motivé à enchainer sur 'le fond de l'enfer'.
Je suis assez d'accord avec un internaute qui disait que l'on trouve dans les premiers romans de Rankin les germes du talent qui a véritablement éclos, pour ce j'en connait, dans ses derniers romans.
J'ai donc trouvé cet opus moins stimulant, moins passionnant mais tout de même intéressant par l'intrigue et l'éclairage qu'il donne sur la société qu'il décrit. John Rebus est lui toujours dans son rôle de looser même si à force de s'accrocher il finit par résoudre l'énigme posée par la découverte du corps sans vie d'un junky qui n'intéresse a priori personne .

Ena - Le Gosier - 62 ans - 6 novembre 2007


Promenade dans les bas-fonds 8 étoiles

J’ai toujours pensé qu’un bon polar doit susciter de la compassion pour la victime. En situant son roman dans l’univers des squatters toxicomanes, Rankin se coupe une grande partie du public, puisque qu’il est difficile de s’émouvoir du meurtre d’une loque humaine. Pourquoi ai-je apprécié? Peut-être parce que j’avais visité Édimbourg cet été et je me suis revu devant le lugubre château en son sommet ou marchant sur la colline de Carlton Hill. (Contrairement à ce que la critique principale indique, cela se passe à Édimbourg et non Glasgow)

Pourtant, Rankin n’est pas habile dans l’évocation. Les personnages, les lieux et l’intrigue sont peu développés. C’est du roman noir dans son plus simple appareil, facilement transposable. L’intérêt réside dans le rythme fringant qui nous garde captif. Une grande force tout de même, permettant d’oublier bien des lacunes.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 24 septembre 2007


Premier essai, pas convaincue 5 étoiles

Je n'ai pas entamé la lecture de cette série dans l'ordre chronologique de son écriture, ce qui dans le cas présent ne change pas grand-chose.
L'inspecteur Rebus est un personnage que je trouve irritant, plutôt imbu de lui-même et manquant totalement d'empathie. Pas un anti-héros comme Kurt Wallander ou Harry Bosch mais un vrai mec détestable qu'on n'a pas envie d'aider ou de voir réussir. Voilà de quoi handicaper pas mal la lecture, certes...
Passé cet obstacle (pas simple!) de non-attirance envers le héros principal, je reconnais que l'intrigue se tient, que Ian Rankin écrit plutôt bien, mais je ne retrouve pas chez lui la fluidité de Donna Leon par exemple ou encore de Michael Connelly. Il me manque donc une dimension humaine, l'attachement au flic de service. A suivre donc, je compte bien poursuivre mon exploration de la série, histoire d'apprendre à aimer, si jamais.

Sahkti - Genève - 50 ans - 25 juin 2007