Astérix le gaulois (Une aventure d'), tome 23 : Obélix et compagnie
de René Goscinny (Scénario), Albert Uderzo (Dessin)

critiqué par Veneziano, le 20 avril 2006
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une critique de Chirac ?
César est excédé que ses troupes soient sans cesse ridiculisées par ces Gaulois. Aussi un jeune haut fonctionnaire romain, Caïus Saugrenus, sorti de la Nouvelle Ecole des Affranchis - N.E.A. (!) - a une idée : il s'agit de créer la zizanie chez les Gaulois, en y introduisant la concurrence commerciale. Le produit le plus porteur de débouchés chez ces barbares serait le menhir.
Aussi ce grand maigre, qui ressemble à s'y méprendre à Chirac jeune, va proposer à Obélix de le payer grassement pour lui en livrer.
Ce dernier va créer sa boîte : il embauche pour faire face à la demande et paie même des gens pour lui chasser des sangliers.
Et la concurrence s'instaure au village gaulois entre fabricants de menhirs : même Agecanonix s'y met !
Conseil de crise chez Abraracourcix : que faire ? La situation s'agrave. Rien, jugent Astérix et Panoramix, car les Romains ne sauront plus que faire de ces menhirs, et l'ordre reviendra au village. Pari gagné.

C'est un bon album, et la critique est assez féroce contre les énarques qui prétendent tout savoir et pouvoir révolutionner le pays en solutionnant tous les problèmes, tout expliquant leur plan avec un ton docte et suffisant.
Cette critique est peut-être justement un peu outrancière, voire un brun poujadiste, mais aussi est-ce caricatural, et vraisemblablement au moins autant une critique dirigée contre une personne.
A lire sans trop de craintes. Mais, comme à l'accoutumée, il y a plusieurs degrés de lecture, peut-être mieux vaut-il livrer explications aux plus jeunes.
Obélix et compagnie 5 étoiles

Ce que j'ai tiré de ce livre c'est que le capitalisme c'est mal et ça rend décadent. Rendre décadent les gaulois, c'est la solution pour les vaincre selon ce tome des aventures d'Astérix. Quelle idée ridicule!!! Tout le bien de cette BD part en fumée simplement à cause de cette idée stupide. C'est une des pires histoires d'Astérix depuis le début.

Exarkun1979 - Montréal - 44 ans - 4 décembre 2011


Singer l'économie... 7 étoiles

Appuyé par un scénario original, ce 23e tome d'Astérix... dont le titre commence par Obélix se révèle une bonne surprise.
Les auteurs s'amusent à singer l'économie actuelle dans cette période de l'antiquité, donnant lieu à des gags, des déformations de langage et des scènes plutôt cocasses.
Et puis voir l'ambition briller dans les yeux d'Obélix, voir César empiler les menhirs et faire face à des grèves au sein de Rome... cela rend le tout extrêmement sympathique.

Ngc111 - - 38 ans - 6 avril 2011


« Nous allons en faire des décadents » 2 étoiles

Pour les faiblir, César décide de donner à nos gaulois irréductibles le goût du luxe.

J’ai trouvé ça plus simpliste qu’à l’ordinaire et aussi que les personnages ne réagissent pas avec la même légèreté que d’habitude. Lourd.

Nance - - - ans - 7 juillet 2009


Hé bien oui, Chirac ! 6 étoiles

Oui, c'est bien de Chirac qu'il s'agit dans la caricature de ce 'néarque' (pour 'énarque'). Une aventure qui aborde le commerce, le troc, les flux et reflux boursiers, la mode...Assez lourdingue parfois, mais très bon quand même. Pas mon préféré, cependant.

Bookivore - MENUCOURT - 41 ans - 15 avril 2008