Tango Massaï
de Maxence Fermine

critiqué par Ddh, le 19 avril 2006
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Tango Massaï ? Un nouveau Che Guevarra !
Dépaysement total avec ce roman : on se retrouve en Afrique à l’époque coloniale sous domination anglaise. Ce roman nous permet de mieux comprendre la vie des noirs aspirant à l’indépendance mais soumis à la dictature d’un sultan et à l’occupation anglaise. On se retrouve à Tabora, une ville antique, un carrefour pour les caravanes, un marché. On suit le cheminement d’un idéaliste qui aspire à l’indépendance des autochtones, mais surtout à la liberté et à la démocratie.
Il y a aussi du rêve et de la magie. Du rêve avec les mines de pierres précieuses : la richesse côtoie la misère, celle du propriétaire qui ne trouve rien, celle des mineurs au salaire sous le smig… De la magie avec le chef de village prophète aux rêves prémonitoires.
Il y a le brassage de trois mondes : le monde musulman avec le sultan tyrannique et les marchands à Tabora, le monde Massaï animiste aux coutumes ancestrales et le monde colonial avec ses idéalistes mais aussi ses opportunistes qui recherchent la tranquillité de l’ordre établi en s’appuyant sur le pouvoir du sultan.
Le monde de la pierre précieuse est aussi présent avec la tanzanite, cette pierre aux trois couleurs, riche de sens. Mais existe-t-elle vraiment ?
Accessoirement, on y apprend aussi l’origine du tango, cette danse qui ne serait pas typique à l’Argentine !
Ce roman tient bien dans une charpente rigoureuse en trois parties : la prise de Tabora par les rebelles de Tango Massaï, retour en arrière qui décrit l’itinéraire du héros du roman et la fin d’un rêve, d’une utopie.
Je n'ai pas apprécié 3 étoiles

La charpente, non seulement est rigoureuse, mais cette structure est apparue à mon goût trop apparente, trop perceptible à la lecture. Les passages de l'un à l'autre m'ont apparu maladroits, et je n'ai pas trouvé de style particulier à l'écriture, ni d'épaisseur à l'histoire. Une vraie déception.

Soldatdeplomb4 - Nancy - 34 ans - 7 mars 2010