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Le Satiricon critiqué par Apostrophe, le 2 juillet 2001 La note: 
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| Un texte ancien qui n'a rien perdu de son attrait | |||||||||||||
| Auune oeuvre latine n'a sans doute traversé les époques avec une réputation aussi diabolique ; au Moyen-Âge, on la cachait pour ne la réserver qu'à de rares initiés ; aux siècles suivants, on en inventait de multiples versions. Et pourtant, en la lisant aujourd'hui, on sourit de découvrir une oeuvre qui ne choquera pas grand monde ; ceci n'est pas une oeuvre pornographique, contrairement à l'adaptation de Fellini pour le cinéma, c'est une oeuvre érotique dans son sens le plus noble. Léger, poétique, plein de fraîcheur, le texte, très bien traduit, n'a rien perdu de son attrait. Encolpe, jeune vagabond cultivé, parcourt l'Italie avec son amant Giton au gré de ses rencontres... Tout est réuni à cette époque pour laisser libre court aux plaisirs. C'est ainsi que les voyages d'Encolpe ne sont que prétexte pour faire la fête. On saisit dans ce livre toute l'atmosphère de l'Empire romain à son apogée ; vie trépidante des villes, recherche effrénée des plaisirs, course à la richesse qui sont autant de caractéristiques de notre monde contemporain. Le passage du festin de Trimalcion est une critique amusante des parvenus. L'épisode des magiciennes qui veulent soigner Encolpe de son impuissance chronique est un régal. Bien sûr, des passages ont vieilli et c'est difficile de ne pas sauter des lignes mais j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de modernité dans le propos de ce livre.Traiter les choses de l'amour avec poésie est trop rare actuellement pour ne pas sortir une oeuvre comme celle-ci de son oubli relatif. |
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