Laisse-moi te dire...
de Janine Boissard

critiqué par Gilou, le 14 avril 2006
(Belgique - 76 ans)


La note: étoiles
Pauvre Jean-Charles
Découverte d’une autre facette de cette romancière.
Elle décrit la souffrance et les frustrations d’un homme amoureux. Habituellement elle décrit la vision du couple du côté de la femme… Cela nous change et nous déroute à la fois.

Comment fait-elle pour coucher sur papier les sentiments masculins ? Mystère ou a-t-elle fait sa petite enquête ? Bref c’est du pur bonheur d’être une fois de l’autre côté.

Jean-Charles, élève sortant de Polytechnique, tombe amoureux de Gabrielle étudiante snob et riche. Elle vit avec son père, un homme brisé par la mort de sa femme Agnès alors que Gabrielle n’a que 5 ans.
Elle juge son père responsable de la mort de sa maman. Elle ne lui pardonne pas ? Sans savoir l’exacte vérité ? Elle reste dans son obsession.

Ne prenant pas au sérieux les conseils de son futur beau-père au sujet du caractère dur et froid de sa fille il l’épouse et vit dans un rêve. Il n’en revient pas d’avoir été choisi par cette fille, il se croyait en fait très insignifiant et n’ayant pas beaucoup de succès auprès des filles. Il est dans une bulle de bonheur.

De petites choses insignifiantes auxquelles il ne prend pas garde, des paroles blessantes, des situations embarrassantes lui donnent l’impression d’être piégé, père de famille ne portant pas la culotte, il faut bien le dire. C’est Gabrielle qui dirige tout et mène son petit monde par le bout du nez.

Voilà les ingrédients de ce roman très bon. Des passages à vous fendre le cœur (le cœur des filles bien sûr) vu que c’est un homme qui parle. Jean-Charles est très attachant malgré ses défauts et Gabrielle un peu à côté de la plaque. Dans cette aventure, il y a Marie, l’amie d’enfance de Gabrielle. Marie occupera les pensées de Jean-Charles et il mettra du temps à arriver jusqu’à elle.

Si vous aimez Janine BOISSARD lisez celui-ci. Vous n’aurez pas l’impression de la lire. C’est une étrange sensation.
Cela nous change du pétillant « Allô, Babou viens vite… on a besoin de toi » et autres romans divertissants.