Le Comte de Monte-Cristo
de Alexandre Dumas

critiqué par Neurone, le 1 juillet 2001
(Liège - 54 ans)


La note:  étoiles
Implacable Vengeance
Imaginez-vous un instant être Edmond Dantès. Jeune marin sur le point de devenir capitaine et de se marier avec la demoiselle qu'il aime.
Il est malheureusement arrêté le jour de ses noces à cause de calomnieuses accusations rédigées par des arrivistes qui le jalousent. De fil en aiguille, il est rapidement emprisonné au secret dans le désormais célèbre château d'If, pour les infâmes intérêts personnels d'un homme qui abuse du pouvoir qui lui a été conféré.
Ce magnifique roman à l'intrigue bien conçue va d'abord nous imprégner de l'injustice subie par Edmond Dantès. Mais quand, après 14 ans d'emprisonnement, il réussit l'exploit d'une formidable évasion, le récit nous entraînera alors dans le tumulte de sa vengeance implacable. Maintenant connu sous le nom du très riche comte de Monte Cristo, Edmond Dantès va préparer et minutieusement exécuter sa froide vengeance sur les personnes qui sont responsables du complot ourdi à son encontre et de l'injustice qui l'a frappé.
Le livre est aussi, au delà du génial récit d'Alexandre Dumas, un sujet de débat sur la vengeance. Le Comte de Monte Cristo ne veut plus entendre parler d'Edmond Dantès, pour lui son âme est morte. Peut-on réellement ressusciter ce qu'on a perdu, lorsqu'on subit une injustice, en appliquant une vengeance implacable ?
Une lecture addictive 10 étoiles

Cette œuvre, un gros pavé tout de même, une des plus connues de la littérature classique française, se révèle être passionnante et assez aisée à lire.

Le premier quart de l’histoire se déroule rapidement et est simple à suivre, c’est également le plus connu avec la présentation des principaux protagonistes, la mise en place de la machination ourdie contre le valeureux Edmond Dantès, et son emprisonnement au château d’If.

Par la suite, l’action ralentit et Alexandre Dumas prend son temps quant à l’élaboration de la terrible vengeance de Dantès ; cela n’en reste pas moins prenant et terriblement addictif.

Concernant les profils des personnages, l’auteur les dissèque littéralement et pose l’évidente question de la légitimité de la vengeance, la transformation d’un homme droit, franc et honnête mais un peu trop naïf quant à la nature humaine, en un personnage froid et avide d’anéantir ceux qu’il considère comme ses ennemis, quitte à faire quelques dégâts collatéraux si besoin.

Cette œuvre magistrale est dense et longue, mais se lit avec tant de plaisir et une complète immersion, que le temps se suspend et que plus rien ne compte hormis la vie et la quête de Dantès.

Ayor - - 52 ans - 26 mars 2019


Une lecture à ne pas rater ! 10 étoiles

Eh bien, que dire de plus que tous les commentaires précédents ont déjà dits sur Le comte de Monte-Cristo ? Je dirai seulement, pour ma part, que c’est excellemment écrit, les dialogues très bien menés, l’intrigue rondement construit, qui donne toujours envie de savoir la suite, et les histoires qui sont racontées et qui ne participent pas directement à l’intrigue sont toutes passionnantes, je pense à celles sur les brigands italiens, par ex, sur le carnaval de Rome, sur le trésor des Spada, etc. C’est qu’on en apprend des choses sur la vie de ces gens à leurs époques. C’est donc un très bon moment de littérature d’évasion, sur des thèmes très porteurs, l’injustice, la vengeance, la manipulation, le crime, les apparences trompeuses, le pouvoir de l’argent et le fantasme qu’on a tous eu, celle de disposer d’une richesse illimitée, etc. Ce qui fait qu’on ne s’ennuie jamais et même si c’est très long, ça aide à patienter jusqu’au bout, sans regrets, malgré quelques facilités et invraisemblances.

Une lecture à ne pas rater, donc !

Cédelor - Paris - 52 ans - 24 mai 2017


Bien, mais long, trrès long! 8 étoiles

Enfin fini, 32h17 sur ma liseuse... J'ai failli décrocher mais j'ai tenu bon. C'est un classique, il manquait à mon palmarès. J'ai aimé l'intrigue, le style aussi, mais cette vengeance interminable était pour moi trop longue et trop peuplée de personnages. J'ai eu du mal à terminer le roman, parce qu'à la fin le Comte de Monte Cristo m'agaçait à vouloir prolonger éternellement sa vengeance. Alors j'ai essayé de terminer, mon défi était de le finir avant le 25 octobre, on est le premier novembre. Mais je ne compte pas relire un classique aussi long pour l'instant.

Flo29 - - 52 ans - 1 novembre 2016


La vengeance est un plat qui se mange froid. 10 étoiles

Quoi dire, tout le monde connaît l'histoire de ce livre. Mais j'ai découvert d'autres détails que l'on n'évoque pas dans les films ou séries télévisées. Des histoires parallèles sont aussi très intéressantes qui nous aident un peu plus à plonger dans la vengeance. Je vous le dis j'ai préféré le livre que les films. Ma grand découverte "Alexandre Dumas". J'avais peur de ce grand auteur de n'être pas au niveau. Mais aujourd'hui je suis prête à lire ses oeuvres.

Lilule - baalon - 51 ans - 7 juin 2016


À lire absolument. 10 étoiles

Quelle histoire fascinante, quand j'ai débuté la lecture je ne pouvais plus m'arrêter de le lire, tellement l'histoire m'a captivée. J'ai longtemps tardé à me décider de lire car je n'ai vraiment pas de patience pour les livres de plus de 500 pages. J'ai souvent abandonné des livres après 100 pages. Mais ce roman est plus que passionnant, comment dire, c'était pour moi une drogue, je n'étais plus capable d'arrêter la lecture. Pire que ça, je l'ai lu 3 fois. De toutes mes lectures, le Comte de Monte Cristo, c'est le top de mes favoris.
Comme certains autres lecteurs ont dénoté, j'ai aussi constaté quelques incohérences et invraisemblances et quelques longueurs. Parfois j'ai eu à revenir sur ma lecture, car je ne saisissais pas le fil du récit surtout lors d'un changement de ligne, à savoir si c'est le même personnage qui poursuit sa conversation ou c'est un autre qui lui répond. Mais cela n'a pas affecté mon bonheur à le lire. Par contre, il y a des élément qui m'ont suscité des questionnements.
En relisant le roman, j'ai porté une plus grande attention à certains détails, comme pour saisir des indices afin de mieux cerner l'état psychologique de Monte Cristo. Faut comprendre que 14 ans de détention dans de mauvaises conditions, de plus, non méritée, a pour conséquence de perturber une santé mentale. D'ailleurs Monte Cristo, avait toujours du haschich sur lui, et fumait de l'opium, il devait y avoir une raison et un besoin. Il se prétendait être le substitut de Dieu se permettant de punir ou récompenser. Aussi il disait qu'il avait le droit de vie ou de mort sur ses esclaves, et que s'il devait tuer Ali, il le ferait, et Ali devrait s'y soumettre. Ces paroles m'ont laissé des frissons dans le dos.
Il y a un aspect qui m'a suscité un questionnement, soit la vie intime de MC durant les 10 années suivant son évasion, tout en sachant que Dumas avait l'habitude de bien romancer. Après ses 14 ans de détention, MC a su que c'était bien fini kapout avec Mercédès, il aurait pu bien refaire sa vie, ou avoir des maitresses, comme Dumas en avait l'habitude. (parait- il que Dumas avait plusieurs maitresses et qu'il disait que ça lui prenait plusieurs femmes pour satisfaire ses besoins). On apprend que MC s'est acheté une jolie esclave, Haidée âgée de 13 ans et, qu'il la considérait comme sa fille, pas une conjointe même s'il l'appelait ''mon amour''. Il se limitait à lui baiser la main, et ça n'allait pas plus loin. Selon le récit, faire sa vie avec elle ça ne faisait pas partie de ses plans. Toutefois, ce ne sera que 6 ans après son acquisition, ou soit 10 ans après son évasion, qu'il décidera d'en faire la femme de sa vie.
Âgé de plus de 40 ans, était il toujours puceau???
J'avais auparavant déjà vu 2 films de Monte Cristo. J'ai constaté à ma surprise que la fin du livre est bien différente des films. Est ce que les cinéastes n'ont pas aimé la fin du roman, ou ils l'ont modifié afin de rendre le récit plus romantique dans le but de mieux vendre au box office????.

J'aimerais bien le savoir.

Beth8262 - - 21 ans - 26 mai 2016


Le top 10 étoiles

J'avais envie de lire l'oeuvre après avoir vu au cours de mon existence 3 ou 4 versions différentes en film d'une histoire qui m'a toujours fasciné, la dernière en 1998, suffisamment loin pour me permettre d'oublier certains détails et de retrouver un peu d'effet de surprise...

C'est sur une oeuvre comme celle-ci que l'on peut le mieux se rendre compte, après 1400 pages de lecture, du pouvoir "castrateur du cinéma" (même après la postérieure et récente vision de la belle version de Jacques Weber de 1979, la plus fidèle), car la meilleure version de film est comme toujours celle du film qu'on se fait dans sa tête en lisant le livre.

J'ai été ainsi fort surpris de voir que l'épisode "Chateau d'If" qui se termine souvent à mi-parcours dans le support télévisuel ne soit en fait finalement que quasiment le début du roman, et par ailleurs qu'on zappait toujours plus ou moins sur écran les mêmes parties.

Au XXIème siècle, celui de l'immédiateté, les jeunes d'aujourd'hui pourront y trouver quelques longueurs, à l'inverse des "amateurs" de littérature.

Ce livre fascine aussi parce que Dantes est un peu quelque part nous-même, chacun a bien souvent un jour été dans sa vie plus ou moins accusé à tort ou mis plus bas que terre et rêvé d'une éclatante revanche a priori impossible!

Si je peux oser en 2016 une comparaison avec le sport actuel et notamment le tennis, ce roman me semble être le "Djokovic" de la littérature, même lorsque ses petits défauts remontent au grand jour (incohérences temporelles, quelques longueurs peut-être en effet), il n'en écrase pas moins à mon sens toute concurrence; rares sont les oeuvres - disons 4 ou 5 autres classiques et un peut-être plus récent, "les piliers de la terre" peuvent se prévaloir d'un tel "souffle".

Warrel62 - - 54 ans - 2 février 2016


Un feuilleton haletant 9 étoiles

Il n'y a pas à dire Alexandre Dumas sait nous prendre par la main et nous emmener jusqu'au bout de son œuvre monumentale. On oublie les erreurs et les invraisemblances et on voyage avec plaisir à travers l'Europe du XIXème siècle dans ce grand classique.

Elko - Niort - 48 ans - 13 janvier 2016


Roman envoûtant. 10 étoiles

Peut-être, si pas, le plus beau des textes d'Alexandre DUMAS.

Petite anomalie remarquée: Villefort brûle la lettre de dénonciation (voir chapitre VII). Ensuite, lors d'une visite du Comte de Monte-Cristo à Mr de Boville (voir chapitre XXVIII) il consulte un registre et y subtilise la dénonciation, qui ne devrait plus exister puisque détruite par le feu.

Etiennecaqueue - - 56 ans - 31 décembre 2015


Merci M. Alexandre DUMAS 10 étoiles

J'ai passé un excellent moment pendant la lecture des quatre tomes qui constituent "Le comte de Monte-Cristo". Les personnages sont criants de réalité, l'histoire palpitante et le voyage garanti. Presque déçu lorsque je suis arrivé à la fin de l'œuvre - je trouve la fin un peu abrupte. Et la morale de l'histoire, un peu floue ("il faut attendre et espérer").

Ce qui m'a étonné, c'est que lorsque j'ai fait part à des amis (de la quarantaine et plus) que je lisais le comte de Monte Cristo, beaucoup m'ont répondu qu'il s'agissait d'une littérature d'adolescents de 12 ans.
Hé bien, je n'ai pas eu le privilège d'étudier ceci à l'école (et je doute d'ailleurs que beaucoup d'écoliers de nos jours l'étudient au collège), mais il n'est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu !

Cette saga se lit très aisément. Sur Wikipédia il y a une étonnante infographie dans laquelle sont retracés tous les liens entre les protagonistes de l'histoire. C'est tout simplement prodigieux.

Ben75011 - Paris 11e - 36 ans - 18 août 2014


un livre marquant 10 étoiles

En terminant ce livre, j'ai ressenti un manque, une tristesse. Tous ces compagnons qui luttent, combattent, aiment ou se vengent, dont j'ai suivi pas à pas et avec impatience toutes les aventures, les grands malheurs, les grands bonheurs, allaient me manquer.
Je ne vais pas faire des commentaires sur ce texte, qui a été commenté tant de fois par de plus légitimes que moi. Le Comte de Monte-Cristo a été une lecture à la hauteur de mes attentes, et mes attentes étaient au plus haut. J'ai adoré le machiavélisme dont fait preuve Edmond Dantès, la bravoure et la droiture d'Albert de Morcef, la volonté de Noirtier. J'ai adoré me promener à Marseille, que je connais bien, à Paris également, où je vis, à Rome enfin, et même à Janina. Je me suis repue des mœurs d'une autre époque, avec d'autres chaines mais aussi d'autres libertés que celles que nous connaissons aujourd'hui. Bien sûr, le récit n'est pas parfait : l'écriture est parfois maladroite, les redites sont nombreuses, mais il est difficile, voire impossible, de ne pas se laisser emporter par ce récit qui tient à la fois de l'aventure, de l'exotisme, du suspense, de la machination. J'ai été assez surprise de la conception du bonheur un peu sadique de notre vengeur, selon laquelle un grand bonheur ne peut advenir que si l'on a vraiment beaucoup souffert. J'ai été frustrée du châtiment injustement (à mon avis) léger de ce misérable Danglars. Et surtout, surtout, j'ai souhaité un peu de bonheur à tous ces personnages si malmenés.
Un livre à ne rater sous aucun prétexte !

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 28 avril 2014


Magnifique Roman! 10 étoiles

Pardon par l'orthographe
De bonnes nuits, j'ai 17 ans et je suis élève de préparatoire au Mexique, je suis en train d'apprendre la langue française et mon maître m'a commandé d'un devoir à écrire une critique de mon livre favori à cette page, j'ai décidé de parler d'un "comte de Monte Christ". Mais bon, celui d'ici est ma critique:

Il est de mes livres préférés, il est très long mais avec beaucoup d'essence, les personnages sont fantastiques avec beaucoup de style, aussi l'enseignement.. Qu’est-que c'est la vengeance ? Et Devrions-nous faire justice par notre propre main ? Ou c'est que cette fervente assiette doit-elle être prise pour une entité supérieure et plus juste? Peut-être Dieu… ce roman m'a fait réfléchir.
Aussi comme un homme accumule sa haine, et cette même haine est la raison de sa vie. Il supporte la prison seulement parce qu'il voulait vivre ce moment de vengeance. Il a fait l'impossible possible et a échappé à la prison
Pour moi il a été un plaisir de lire ce roman, le texte est facile à digérer, et tu ne t'ennuies jamais. Il a été mon premier classique, je l'ai lu quand j'avais 15 ans, il est pour toute la famille
« La vengeance est un plat qui se mange très froid »

Gabrielbc - - 28 ans - 25 octobre 2013


Critique du tome 1 9 étoiles

Difficile de trouver quelque chose d'inédit à dire après ces innombrables critiques élogieuses. Ce livre m'a convaincu de l'importance de lire ses classiques.

AntoineBXL - Bruxelles - 45 ans - 29 avril 2013


Un pan de vie qui défile... 9 étoiles

Le Comte de Monte-Cristo est une œuvre comme on les aime, un classique qui contient tous les ingrédients du chef-d’œuvre ; il sait tisser une trame relativement riche quoique pourtant simple à appréhender, il dresse une galerie de personnages tous captivants mais aisément identifiables, il sait alterner les phases rythmées avec des séquences plus descriptives et lentes, il sait aussi varier les styles et les thématiques abordées (philosophie, religion, morale, politique, romance, poésie...). C'est tout simplement une leçon de savoir-écrire un roman passionnant.

L'intrigue, on l'a dit, est d'une simplicité enfantine de prime abord : Edmond Dantès se retrouve derrière les barreaux par la faute de plusieurs personnages aux motivations diverses, réussit à s'échapper, devient heureusement riche et met en place une lente vengeance à l'encontre de ses pourfendeurs. Et pourtant Dumas parvient à étoffer cette histoire de base en ne centrant pas son récit uniquement sur le personnage principal, d'abord ; ensuite en gardant quelques révélations qui se dévoileront au fil du récit, en obscurcissant parfois les intentions du comte, et en faisant bien sût évoluer ce personnage au travers de ses pérégrinations.

Pourtant, encore une fois, le personnage de Monte-Cristo n'est pas l'unique atout de ce grand roman, et toute la qualité, la valeur d'une histoire aussi longue se doit de reposer sur des personnages de prime abord secondaires, mais pourtant indispensables. Aucun n'est oublié par Alexandre Dumas, du valet au fiston, de la maîtresse de maison à l'amie pianiste de sa fille, du bandit corse ou romain à l'aubergiste plié aux quatre volontés de ses clients ; il est hallucinant de constater que tout un chacun joue un rôle prépondérant, que rien n'est à jeter dans cette assemblée de personnages parmi laquelle il serait aisée de se perdre, mais qui pourtant jamais se montre fouillis et indiscernable.

Et puisque l'on a qualifié l'intrigue de longue, il convient de louer l'alternance remarquablement maîtrisée entre les moments de tension (les dialogues entre le comte et ses ennemis, lorsque le premier nommé les taquine sous couvert d'une politesse et d'une flatterie merveilleusement affectée), d'intelligence (les conversations avec l'abbé, la retenue en otage de Danglars chez Luigi Vampa) et de tranquillité (certaines pauses descriptives assez courtes, certaines pauses dans la frénésie du déroulement de la vengeance). Tout cela est d'autant plus nécessaire que l'ensemble tient sur 1400 pages !

Enfin toute grande œuvre se doit de proposer une foule de considérations politique, morale, religieuse ; d'aborder des thématiques romantiques, poétiques et de multiplier ainsi les sujets au sein d'un ensemble que l'on pourra résumer pourtant de manière concise.
Et là encore Le Comte de Monte-Cristo s'en sort très bien, construisant sa trame autour de faits historiques tels que la restauration de la monarchie après la tentative de retour de Napoléon, ne cessant d'accompagner Edmond Dantès dans son cheminement personnel (les raisons, les conséquences et les moyens de sa vengeance, son rapport à Dieu).
C'est tout juste si l'on pourra reprocher à l'auteur de ne pas se montrer si engagé que certains de ses contemporains dans cette voie, de ne pas aller plus loin dans sa vision de Dieu, de ne pas explorer encore plus en avant les rapports humains.
Une exigence qui traduit tout simplement l'envie du lecteur d'en avoir toujours plus !

Quand le livre vient à se fermer, il se souvient avec Edmond Dantès du chemin parcouru, des épreuves, des personnes rencontrées ; il pleure sur le cadavre de l'abbé Faria, sur la perte de Mercédès, sur la souffrance de son père, il ouvre son cœur à l'amour de la famille Morel, à leur reconnaissance, il se rappelle des histoires captivantes de bandits, du charisme de Luigi Vampa, il voit disparaître sa haine des bourreaux originels.
La dernière page tournée, c'est tout un pan de vie qui vient de défiler.

Des dizaines d'années qui en valent des siècles...

Ngc111 - - 38 ans - 25 avril 2013


Histoire, politique et aventures au 19ème 8 étoiles

Aucun avis négatif ou même mitigé sur ce livre ; est-ce possible ?! Peut-être que pour affronter les 1200 pages, il faut être sûr d'aimer, et qu'on se renseigne bien avant sur le sujet avant d'oser l'aborder. Il est vrai que pour un "classique", il est drôlement accessible, car le rythme de l'histoire est assez frénétique, et le style d'Alexandre Dumas sans fioritures inutiles (ce qui n'est pas exclusivement positif, car un style engagé peut parfois rattraper des passages monotones).

Edmond Dantès ; nom aux résonances jouissives qui collent parfaitement à ce personnage attachant. Deux Edmond co-existent dans ce livre : un à qui tout sourit et l'autre pour qui tout est devenu gris.

Le premier tome des 4 opus composant Le Comte de Monte Cristo dépasse de loin les autres, par son ardeur narrative, sa façon d'entremêler l'Histoire (celle opposant Napoléon aux Bourbons) et la politique (royalisme et empire). Les autres délaissent trop à mon goût le contexte socio-politique du 19ème siècle. De plus, Edmond Dantès, au sortir de l'adolescence dans le premier tome, a soif de tout : d'amour, d'aventures maritimes et de connaissances, même lorsqu'il est retenu sur l'île du Chateau d'If. Ensuite, la vie d'Edmond ne se résume plus qu'à de la vengeance, et le récit perd son souffle. On dérive un peu au gré des retrouvailles avec ceux qui remplissaient sa vie d'avant. On se rattache alors à ce qu'on peut, pour ma part à l'évocation des terres que je côtoie un peu chaque jour de plus ou moins loin : les reliefs de l'île de Monte Cristo visibles depuis Bastia et la côte italienne par beau temps, la corse où Napoléon naquit, et le Vieux Port de Marseille avec sa fidèle Canebière.

Elya - Savoie - 34 ans - 21 novembre 2012


L’argent ne fait pas le bonheur. 10 étoiles

Le comte de Monte-Cristo est un livre sur la vengeance, sur l’argent et l’intelligence.
C’est aussi l'histoire d'une métamorphose, celle d’Edmond un jeune homme vertueux qui après avoir subi une terrible injustice se mue en machine à punir.
Magnifiquement écrit et très facile à lire, il a joué un rôle très important pour moi. En effet, c’est le livre qui m’a donné le goût de la lecture. Foncez, vous ne le regretterez pas.

Kikiolf - Mulhouse - 42 ans - 5 septembre 2012


Mon livre préféré 10 étoiles

Très long mais savoureux du début à la fin, j'adore les personnages, l'époque, le style, l'histoire, tout! de plus la fin n'est pas gnangnan, cette oeuvre est simplement sublime!

Doudouh - - 33 ans - 19 août 2012


Fabuleux 9 étoiles

Quel magnifique roman ! L'histoire tout d'abord, qui nous oblige à lire jusqu'au bout le livre, pour savoir la fin... puis le style, que j'adore. Je n'y ai trouvé aucune lourdeur, aucun paragraphe de trop.
On trouve beaucoup de détails sur le Paris du XIXe siècle et sur l'Histoire (surtout dans la première partie).
A lire absolument !

Krys - France-Suisse - - ans - 9 janvier 2012


Je lui pardonne son style 10 étoiles

C’est vrai, le comte de Monte-Cristo contient lourdeurs, répétitions, digressions qui n’apportent rien à l’intrigue (comme l’histoire de Luigi Vampa dans le chapitre XXXIII bandits romains), quelques incohérences, comme si Auguste Maquet et Alexandre Dumas ne s’étaient pas relus mutuellement. Certes le style est ampoulé et inégal. Mais qu’importe…ce livre fut le choc littéraire de mes treize ans.

Ma marraine m’avait offert l’édition de poche de 1973 en trois tomes, à couverture blanche illustrée par des photos : une chaîne, un coffre et un globe terrestre pour le tome 1, un haut-de-forme, des gants blancs, une longue-vue, des œillets et une bourse de pièces d’or sur le second, et un coffret contenant 2 pistolets pour le troisième. Ces illustrations sont puissantes car elles évitent une représentation, nécessairement insatisfaisante, d’Edmond Dantès ou des autres personnages, et symbolisent avec force les 3 parties de l’aventure et du drame humain.

J’avais avalé avec passion la première partie. Au début du chapitre XXXI, celui qui introduit les nouveaux personnages Franz d’Epinay et Albert de Morcerf, je m’étais sentie abandonnée. Qui étaient ces inconnus ? Qu’était devenu le courageux et honnête Edmond Dantès ? Je m’étais obstinée à lire la suite et ses passages trop longs, et, un peu naïve, j’avais mis du temps à me convaincre que Dantès était revenu sous le personnage froid, machiavélique, presque inhumain du comte de Monte-Cristo.

Je l’ai relu il y a une dizaine d’années, à l’occasion de la sortie du téléfilm avec Depardieu…pour me souvenir de l’histoire qui me semblait fortement altérée par l’adaptation télévisuelle…en effet, celle-ci était infidèle, non seulement au scénario mais surtout à l’esprit du livre…passons. Je viens de le lire pour la troisième fois, pour le raconter à mon fils de 10 ans. Chaque soir, je lui ai narré, avec mes mots, deux ou trois chapitres et nous avons échangé nos impressions… Le comte de Monte-Cristo se prête remarquablement à l’exercice. Le style n’étant pas le point fort du livre, on s’en affranchit ainsi pour se concentrer sur l’aventure, l’intrigue, le scénario qui se referme magistralement à la fin. Au tout dernier chapitre, on retrouve, au détour d’une phrase, Jacopo, personnage au rôle court mais majeur, disparu de la narration depuis une centaine de chapitres. Sans la moindre explication, on comprend ce qu’il est très logiquement devenu ; comme un symbole que finalement, tout se tient dans le roman.

Au cours de cette troisième lecture, et grâce à la retranscription orale pour mon petit garçon, j’ai découvert l’humour du roman. Le chapitre sur le télégraphiste et les loirs de son jardin est un régal. Le personnage que je trouve le plus drôle est Andrea (je dis bien Andrea et non Benedetto, qui est la face abjecte du personnage) ; comme dans cette scène, digne de théatre de boulevard où, ayant descendu un conduit de cheminée, il se retrouve nez-à-nez avec la demi-sœur qu’il a failli épouser et la compagne de celle-ci ; puis, arrêté devant elles par les gendarmes il leur lance une pique pleine d’humour ; ou encore sa conviction que Monte-Cristo est son père…mais je ne veux rien dévoiler de plus. Ces passages nous ont bien fait rire, mon fils et moi !

Pour conclure, je pardonne son style au Comte de Monte-Cristo. Au nom des émotions qu’il m’a procurées, à l’adolescence comme à l’âge mûr, je lui donne la meilleure note. Et je le raconterai à mes petits-enfants.

Valotte - - 60 ans - 1 janvier 2012


L'oeuvre d'une vie 10 étoiles

Le comte de Monte-cristo est le chef d'oeuvre de Dumas. Le roman type de ce qu'il aurait pu écrire toute sa vie, grâce à son génie, s'il n'avait trop sacrifié à de basses contingences matérielles ou à la facilité typique de ceux qui en ont trop (de facilités !).

Malgré sa longueur, il n'y a rien à jeter : pas de gras, pas de trop de tout comme d'habitude chez Dumas. Et puis un scénario extraordinaire, mais aussi certainement un des plus beaux "héros" de l'histoire de la littérature, sans compter un magnifique thème universel, la Vengeance, traité dans toutes ses dimensions. Une merveille, quoi !

Chrisland - - 64 ans - 21 octobre 2011


Mon "classique" favori. 10 étoiles

Ce roman est un pur plaisir.

Malgré sa longueur on est pris par cette histoire d'un homme qui se construit pour assouvir une vengeance aussi grandiose qu'implacable.
Plus j'y pense et plus je trouve l'histoire étonnamment moderne/intemporelle.
(d'ailleurs en y pensant Bruce Wayne présente pas mal de similitudes avec Edmond Dantès...)

Que dire de plus, c'est du Dumas : des personnages innombrables, une plongée passionnante dans notre passé (le 19° siècle), des destins qui s'entrecroisent, des sentiments et de l'action.
Mais pour moi c'est le *meilleur* Dumas.

ArNONO - - 52 ans - 19 octobre 2011


La vengeance est un plat qui se mange très froid! 10 étoiles

Quelle gigantesque toile historique a construit Alexandre Dumas! Une multitude de personnages, qui sont tous liés entre eux, malgré eux, dans le simple respect du plan machiavélique mis en place par le Comte de Monte-Cristo.

Autant tout de suite prévenir: le livre est long, très long. Il est truffé d'une grande quantité de scénettes qui ont l'air, au premier abord, complètement inutiles et uniquement présentes pour étoffer le livre (Pour rappel, à l'époque, Alexandre Dumas était payé à la ligne). Simplement au fil du récit, toutes ces brides se resserrent et dévoilent la manipulation perverse sortie tout droit de l'esprit torturé du Comte.

Pour résumer, cette fresque du 19ème siècle est un régal de lecture, et j'ai pris un plaisir fou à m'immerger dans ce labyrinthe de sentiments et d'actes humains tellement universels et intemporels. Les hommes sont toujours des hommes, les femmes restent des femmes et le monde n'a finalement pas tant changé lorsque l'on analyse l'impact que peuvent avoir l'argent et l'amour sur les comportements.

Chef d'oeuvre, volumineux, mais qui le mérite: sa longueur permet au lecteur de vraiment s'imprégner des personnages et de l'histoire.

Alexandre Dumas m'aura donné l'envie de lire d'autres classiques...

Killing79 - Chamalieres - 45 ans - 9 septembre 2011


Le Comte de Monte Cristo 10 étoiles

À mes yeux, ce livre c'est le meilleur livre de tous les temps. Je n'ai jamais eu autant de plaisir à le lire que j'en ai eu avec les autres classiques de ma vie. Le Comte de Monte Cristo, c'est une histoire de vengeance. Edmond lui prépare scrupuleusement sa vengeance peu importe le temps que ça lui prendra pour l'exécuter. J'ai vu l'adaptation américaine du début des années 2000 et malgré que je l'ai aimée, elle est loin d'être aussi bonne que le livre. Je n'ose pas le relire parce que je veux garder l'image que j'en ai présentement.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 29 août 2011


Un personnage fascinant ! 10 étoiles

Il y a bien longtemps, je m'étais offert cette belle édition du Comte de Monté Cristo édité chez Robert Laffont de la collection " les grands romans d'alexandre Dumas ". Ca fait bien des années que je désirais lire ce roman mais je tardais à me lancer car tout de même, 1 200 pages ça fait un peu peur même si on aime lire. Une longue attente pour une grande découverte. Ce comte de Monte cristo m'a totalement fasciné, quelle personnalité !
Cette histoire, cette vengeance m'a complètement envahie, une seule envie me revenait, retourner dans le livre pour ne plus le quitter. Belle prouesse de Dumas pour ce roman !

MAGGUIL - - 44 ans - 16 mars 2011


Un chef d'oeuvre 9 étoiles

J'ai vraiment adoré ce roman, qui a vraiment tout pour plaire : intéressant, une histoire passionnante, très facile à lire malgré sa longueur... Cependant, j'ai préféré la première partie du roman, lorsque Edmond n'est pas encore devenu le comte de Monte Cristo. Ensuite, je trouve son personnage un peu fade, avec quelque chose en lui qui me dérange, que je ne reconnais pas comme étant Dantès.
En tous cas, ce roman m'a donné envie de lire les autres romans moins connus de Dumas.

PA57 - - 41 ans - 9 octobre 2010


Fascination dantesque !!! 10 étoiles

Mon Dumas préféré.

Le personnage d'Edmond Dantes devenu le Comte de Monte-Cristo me bouleverse, me fascine et son implacable vengeance me réjouit toujours.

Le comte c'est une puissance mélancolique : immensément riche il fait la pluie et le beau temps autour de lui mais il est hanté par sa vie gâchée, son amour et sa jeunesse perdue.

Alors c'est sur il y a parfois des maladresses d'écriture, parfois ça feuilletonne un peu trop mais quand la vengeance du Comte explose c'est véritablement jubilatoire même si l'on sait que cela ne lui apportera pas la paix.

CptNemo - Paris - 50 ans - 20 août 2010


Fabuleux 10 étoiles

J'ai lu ce roman il y a quelques années, et j'en garde un souvenir fabuleux. Les images que j'en conserve n'ont rien à envier aux Contes des Mille et une Nuits!
Oui le style est parfois irrégulier, oui c'est un 'pavé', oui il y a des longueurs, mais M. Dumas nous emporte malgré tout dans ce monde de faste et de mystère que se façonne ce cher Edmond Dantès pour devenir le comte de Monte-Cristo. 'La vengeance est un plat qui se mange froid', cette expression est le fil conducteur de ce roman, et la démonstration est magistrale!

Leloo - - 48 ans - 9 juillet 2010


Un roman magnifique 10 étoiles

J'ai adoré le Comte de Monte-Cristo et je lui mets 5 étoiles, sans réserve.
Cependant j'aimerais évoquer les choses qui ne m'ont pas emballé dans le roman (ca sera plus rapide que d'évoquer ce que j'ai aimé dans ces 1500 pages).
La première partie du livre était plus à mon goût et je suis dubitatif quant aux changements opérés par l'abbé Faria sur Dantès pour en faire Monte-Cristo. Ils ont disposé de plusieurs années pour faire son éducation et évoquer toutes les règles de l'aristocratie. Dantès se transformera en Monte-Cristo à merveille. Mais que dire de cet esprit froid, calculateur? Dantès n'était pas du tout calculateur et je doute que Faria l'ait aidé en ce sens. Il me semble que le changement est trop marqué, un peu de réminiscence du matelot marseillais aurait apporté un plus dans le personnage de Monte-Cristo.
De plus, pourquoi faire attendre Morrel un bon mois et le faire souffrir toutes les souffrances imaginables pour lui rendre sa Valentine. Là encore je me demande ce qui pousse le comte, si froid et si étranger à la souffrance des autres (il n'a de cesse que d'évoquer la sienne en guise de compassion).
J'ai adoré ce roman mais il m'a laissé un peu sur ma faim, autant la première partie suit Dantès dans tous ses mouvements, ses calculs et ses sentiments, la deuxième partie 'abandonne' un peu le lecteur pour mieux privilégier le suspense.
Enfin je dois dire que c'est remarquablement écrit, un bol d'air quand on a l'habitude des romans contemporains sujet-verbe-complément.

Ahsieg - - 41 ans - 9 juin 2010


MAGNIFIQUE ! ! 10 étoiles

Depuis toute petite, j'ai toujours été une grande admiratrice du Comte de Monte Cristo notamment grâce à la série tv de 98 avec Depardieu. Je me suis enfin décidée à lire les deux tomes pour me faire ma propre opinion.
Cette lecture a comblé toutes mes espérances et maintenant toutes les adaptations me paraissent bien fades à côté de ce monument de la littérature!

Même si, comme à son habitude, Dumas traine un peu en longueur comme pour le carnaval de Rome où là j'ai cru qu'il n'en finirait jamais, ce livre est d'une telle richesse en personnages, en intrigues, en lieux et en magnificences qu'il est difficile de ne pas aimer. Le moment le plus jouissif fut sans doute pour moi le moment du déshonneur de la famille de Morcef et l'entretien entre Mercedes et Edmond ; j'en avais des frissons!
La fin est superbe et bien mieux que celle de l'adaptation tv. Elle est bien plus crédible je pense !

Un chef d'œuvre dont je relirai certains passages de temps en temps! A lire et à relire !

Rouchka1344 - - 34 ans - 20 mai 2010


Une vengeance si douce pour le lecteur 10 étoiles

Ce roman fleuve est absolument magnifique. Mis à part le passage sur Venise, je trouve que tous les chapitres du roman sont passionnants à lire. J'ai vraiment beaucoup aimé l'échange entre Edmond et l'abbé dans la prison. Ce livre est un pavé mais il est très digeste, dégustez-le sans modération !

Arnaud - Andenne - 44 ans - 30 janvier 2010


Superbe 10 étoiles

Long, très long (environ 1600 pages réparties en 2 tomes), mais aucun ennui durant la lecture. Une histoire de vengeance implacable et rondement menée. Un chef d'oeuvre !!!

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 15 novembre 2009


1400 pages de bonheur 10 étoiles

Très bon roman ! On est tenu en haleine jusqu'à la fin malgré la longueur de l'oeuvre. On est du début à la fin dans la peau d'Edmond Dantès qui nous montre son art de la vengeance. La fin peut laisser un petit goût amer : le temps qu'il a passé à préparer sa vengeance, n'aurait il pas pu le passer heureux avec Haydée, et essayer d'oublier tout ça ?

En tout cas, un grand roman, à lire au moins une fois dans sa vie pour comprendre ce qu'est vraiment la Littérature !

Coutal - - 37 ans - 17 août 2009


Génial ... sa pièce maitresse ?! je ne crois pas 8 étoiles

Je ne vais pas tenter ici un analyse pertinente du roman que beaucoup connaissent déjà, cette très belle pièce qu’est la comte de Monté-Cristo. Pourquoi ? probablement parce qu’il me faudrait trop de lignes peut être aussi parce que d’autres le feraient probablement mieux que moi, de plus, ce genre de critiques de cette œuvre que beaucoup appellent son œuvre maîtresse, sont aisées a trouver, et plus complète que ce que je pourrait dire de cette œuvre complexe mais facile a lire tout de même (accessible serait mieux dit).
En résumé, mais alors en résumé, il s’agit d’un roman feuilleton sur le thème de la vengeance, et de sa légitimité (voir le comte face au doutes). Une intrigue menée d’une main de maître, ou en plus des thèmes cités, des tas d’autres réflexions viennent se greffer, formant un superbe tableau du 19ème siècle sous la restauration, ou Louis-Philippe en montant sur le trône avait également couronné le roi « argent ».
Comme a son habitude Dumas veut ces personnages représentatifs : Villefort incarne donc ici les vices de la justice, Morcef ceux de l’armée, et Danglars ceux de la finance. Chacun est puni la où il a péché et on ne peut se retenir d’une certaine satisfaction à voir le machiavélique dessein du comte se réaliser.
Bien qu’étant un très grand amateur de romans de Dumas, c’est peut-être bien pour cela que je me montre juge un peu plus sévère que la moyenne pour ce roman, et ce malgré l’énorme popularité de cette œuvre, je ne peux mettre les 5 étoiles que je mettrais les yeux fermés à certains autres romans du même auteur. En effet cette société matérialiste reconnaissant peu d’autre gloires que l’argent et l’estime publique, ne m’apporte peut-être pas assez le dépaysement que pouvait m’apporter les 3 mousquetaires où les mémoires d’un médecin. De plus, ce roman tire vraiment sur la longueur, on sait que Dumas était payé a la ligne, ok, mais la franchement, pour moi c’est un de ces points faibles. Bien entendu je ne parle pas ici du nombre de pages à lire, et les amateur savent que ce n’est pas ce qui arrête un lecteur assidu de Dumas, bien au contraire.

Adrenocrome - - 44 ans - 5 juin 2008


Un des meilleurs 10 étoiles

Ce livre m'a accroché du début à la fin. Je l'ai tout simplement dévoré. L'histoire est si prenante, l'intrigue vraiment bien ficelée. Tout m'a semblé parfait dans ce livre. Je n'ai pas lu les autres Dumas alors je ne peux pas dire si c'est son meilleur, mais franchement si les autres n'arrivent qu'à la cheville de Monte Cristo, ils vont en valoir la peine

RatDeBibliothèque - - 40 ans - 22 janvier 2008


Vengeance... 9 étoiles

Un roman qui se dévore littéralement. Le meilleur de Dumas, selon moi. Après avoir lu le livre, les deux films m'ont énormément déçue. L'histoire dans les films a été trop abrégée et on ne goute pas au génie de ce Monte-Cristo revenu se venger de ses anciens ennemis. Les machinations, lesw suspens (si on veut), les personnages très bien développés, ... Un excellent roman!

Gwenaelle - - 33 ans - 31 mai 2006


très bien !!! 8 étoiles

Mon premier Dumas et pour vous dire, je suis enthousiasmée.
Un bon sujet, un charmant héros et des aventures, palpitantes...
Malgré ça, des passages VRAIMENT BARBANTS ET BEAUCOUP TROP LONGS !!!!!!
Ce livre reste bien évidemment un véritable chef d'oeuvre et je m'attelle sans attendre aux autres Dumas.
A lire !

Béa - livry-gargan - 30 ans - 17 avril 2006


Une vengeance sublime 10 étoiles

Je présente d'avance mes excuses pour les banalités que je vais écrire. C'est l'un de mes romans préférés, et l'un des styles des romanciers franciers que je préfère, avec Hugo. Flaubert est trop étudié, et Zola m'énerve avec ses noirceurs sordides à se flinguer. Il y a aussi Proust que j'adore.
Ici, même le mal est sublimé par la vengeance.
C'est beaucoup plus original que Les Trois Mousquetaires.
J'ai bien aimé le téléfilm, à l'exception près de l'embompoint de Depardieu sortant du bagne.

Veneziano - Paris - 46 ans - 5 mai 2005


La vengeance, c'est pas joli joli 9 étoiles

Force est de constater que notre cher Comte a de quoi être un peu brouillé avec son prochain ! Et les gredins qui l'ont trahi vont cher payer leur acte abject. Avait-il le droit de se venger comme cela ? devait-il pardonner ? Devait-il tendre l'autre joue, et retourner pour 14 autres années dans un cachot ? Je ne pense pas que mon avis est bien moral !

Une vengeance si bien alambiquée mérite le respect.
Et imaginez l'intérêt du livre s'il avait pardonné à son évasion ?


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XXX

Le Pardon

Bonjour, c'est moi, Edmon Dantes, je suis venu vous dire que je vous pardonne de m'avoir tout pris, d'avoir épousé ma fiancée, et d'avoir laissé mourir de faim mon père. En gage de ma bonne volonté, et comme de toutes les façons, je vais retourner en prison pour évasion, je vous donne mon trésor. Allez dans la paix !

Manu55 - João Pessoa - 51 ans - 5 janvier 2005


Le moins coupable 9 étoiles

Pour ma part, je viens de terminer de le lire et j'aime beaucoup. Je crois qu'à la place d'Edmond Dantès j'aurais fait pareil. Je pense que dans l'histoire, Villefort est le moins coupable des trois méchants. Même si c'est lui qui en paye le prix le plus fort. Il n'aurait rien fait, et Dantès lui serait resté un inconnu si Fernand et Danglars ne lui avait pas envoyé la lettre. De même, Fernand n'aurait jamais eu une idée pareille si Danglars ne l'y avait pas poussé. Au final, celui qui a tout manigancé est le moins puni. Dommage!

Sheena_hisashi - - 43 ans - 20 août 2004


Ah Dumas !!! 9 étoiles

Ayant relu hier "les trois mousquetaires", il est intéressant de comparer Dumas et Dumas, car si l'auteur est le même, ces deux romans sont différents. les personnages d'Artagnan et Dantès n'ont pas les mêmes motivations: le premier se bat pour servir un tiers (La Reine, Mazarin, Louis XIV) alors que Dantès est motivé dans ses actions par la vengeance, cependant lui aussi aidera à sa manière ceux qui sont innocents (Valentine, Morrel, père et fils, Carderousse). La narration aussi est différente: "les trois mousquetaires" est raconté de manière désinvolte, il y a une insolence des personnages et pas mal d'humour, certaines parties du récit échappent aux personnages principaux, dans Monte-Cristo, l'humour est quasiment absent, Dantès lui est au courant de tout (la scène où il loue la maison d'Auteuil, la scène dans laquelle il sauve Valentine). D'Artagnan a réellement existé et Dumas romance largement sa vie, alors que Dantès a été inventé par Dumas qui s'est inspiré d'un fait divers publié dans les archives de la police, mais qu'il a largement modifié jusqu'à la fin, car dans le fait divers, le "Dantès réel se fait enferner par le "Carderousse réel" qui utilisera le même système que les brigands de Dumas utiliseront pour Danguelars. et enfin (il y a d'autres différences, mais celles citées ci-avant sont les principales) à la fin de "Bragelonne" Athos, Porthos et d'Artagnan meurent (la fin de d'Artagnan est presque la même que celles du "vrai" d'Artagnan, seul Aramis survivra, dans Monte-Cristo, Dumas laisse à son héros la possibilité de commencer une nouvelle vie, alors que dans le fait divers, "le vrai Dantès" était tué par "le vrai Carderousse". Pour conclure, je dirais que ses deux romans ont beau être différents, il n'en sont pas moins passionnants et Dumas a beau ne pas être un écrivain de la trempe de Flaubert ou d'Hugo qui écrivent "mieux" que lui, il a le mérite de faire des romans abordables et plaisants. aujourd'hui dans le cinéma on a des films d'auteurs et des films commerciaux. Flaubert pourrait appartenir à la première catégorie, Hugo pourrait appartenir à la fusion de ces catégories (un film bien écrit avec des messages, mais dont le but est aussi de faire gagner de l'argent) et Dumas, à la dernière, ce qui n'est pas un reproche car beaucoup de film commerciaux sont devenus des chefs-d'oeuvre.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 8 juin 2003


Petit précis de l'Eco 7 étoiles

Dumas, grand monsieur des Lettres françaises… voici ce qu'en pense Umberto Eco (dans un ouvrage que je critiquerai bientôt), grand monsieur de la Langue… tout court !
Je cite : « Le Comte de Monte-Cristo est sans doute l'un des romans les plus passionnants qui aient jamais été écrits, et c'est aussi l'un des romans les plus 'mal écrits’ de tous les temps et de toutes les littératures. Le roman part en tous sens. Débordant en redondances, répétant éhontément un adjectif à une ligne d’écart, accumulant avec incontinence ces mêmes adjectifs, ouvrant de sentencieuses digressions sans réussir à les fermer car la syntaxe ne suit pas, avançant ainsi en haletant par périodes de vingt lignes, le roman est mécanique et gauche dans la description des sentiments : ses personnages frémissent, ou pâlissent, ou essuient de grosses gouttes de sueur coulant de leur front, ou balbutient d’une voix qui n'a plus rien d'humain, ou se lèvent brusquement d’une chaise pour y retomber aussitôt, et l’auteur s'empresse de nous répéter, de manière obsessionnelle, que la chaise sur laquelle ils sont retombés est bien celle sur laquelle ils étaient assis une seconde auparavant. »
Et Umberto Eco d'expliquer que Dumas procédait ainsi pour deux raisons : la première est que ce roman paraissait par épisodes dans le journal et qu’il fallait bien satisfaire la mémoire défaillante des lecteurs et la seconde : il était payé à la ligne !
Alors, qu'en penser ? Et bien oui, ce ‘Comte’ est une belle œuvre. mais une belle œuvre mal écrite… ce n’est pas gênant, je connais quantité d’auteur qui écrivent 'bien’ mais dont ‘l’oeuvre’ ne mérite pas le papier qui la cache…

Pendragon - Liernu - 54 ans - 22 mai 2003


Le choix que proposent les libraires... 9 étoiles

...est assez restreint, car on ne trouve que les romans les plus connus de Dumas (et aussi de son fils qui pourtant était aussi un bosseur comme son père) outre le cycle des Mousquetaires (c'est un cycle car chacun des trois roman raconte une partie de la vie des héros, la jeunesse, la vieillesse et les dernières années) un choix plus nombreux serait mieux pour nous faire une idée sur l'auteur c'est vrai que le côté aventure, cape et d'épée des mousquetaires est absent, mais c'est quand même un bon roman.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 21 mai 2003


Mais moi mon Dumas préféré est ... 8 étoiles

... indéniablement "Le meneur de Loups", une formidable histoire fantastique, dans laquelle un homme fait un pacte avec le diable et se transforme en chef d'une meute de loups au fur et à mesure des voeux que le diable réalise pour lui. C'est décidé: je vais le relire puis le critiquer ! Sinon je n'ai pas lu les trois mousquetaires mais j'ai dévoré le comte de Monte Christo.

Saule - Bruxelles - 59 ans - 20 mai 2003


Un bon Dumas, oui ! Mais... 8 étoiles

Je n'accroche pas avec ce livre comme avec plusieurs autres Dumas. Il est vrai que les autres que j'ai aimé sont bien davantage des livres d'aventures, d'action, de capes et d'épées avec tout le côté historique dans des époques qui me plaisaient davantage. Monte-Cristo est en effet plus un roman construit comme pour une vaste machination et la vengeance qui est le centre de toute l'histoire en est evidement une. A mes yeux d'adolescent ce livre ne m'a pas emporté comme les autres. Dantès n'attire pas, selon moi, la même sympathie que d'Artagnan, Athos, Porthos, Bussy, La Mole, Coconnas ou Henri de Navarre. Alors que chez ceux qui précèdent c'est le panache, le mépris du danger, le dévouement, l'amour ou l'amitié qui l'emportent, dans Monte-Cristo nous sommes dans les jalousies, l'hypocrisie, l'arrivisme, l'appât du gain, le goût du luxe. Bref, tous les petits ou grands travers des hommes. En plus, les héros que j'aime se battent à l'intérieur de grands mouvements politiques qui bien souvent les dépassent, mais ils sont présents. Moins pour moi dans Monte-Cristo. Mais la qualité ne se discute cependant pas ! Voilà pourquoi j'ai mis quatre étoiles et non cinq comme aux "Trois mousquetaires"

Jules - Bruxelles - 80 ans - 20 mai 2003


Un grand Dumas 9 étoiles

Ce roman de Dumas, le plus connu peut-être après les "Trois Mousquetaires", n'est ni un roman historique, ni un roman de cape et d'épée, mais un roman qui regroupe plusieurs genres: Aventure, Drame, Tragédie, Policier et voyage. Monte-Cristo est l'intrument de Dieu c'est par sa vengeance que le bien va reprendre son droit sur le mal, sauver de la ruine et du déshonneur l'ex-patron de Dantès et punir ceux qui ont causé son malheur. Plusieurs fois adapté au cinéma et à la télévision "le comte de Monte-Cristo" est avant tout l'oeuvre de Dumas, il explique la genèse du roman dans cette édition pour répondre à ses détracteurs, il explique même le rôle de Maquet, son principal, qui lui suggère de raconter l'histoire d'Edmond Dantès et qui l'aidera à contruire le plan du roman. Si on peut discuter la pleine paternité de Dumas des Mousquetaires (dans certaine encyclopédie, c'est marqué roman d'Alexandre Dumas et d'Auguste Maquet) dans "le Comte..." la paternité du roman est clairement donnée à Dumas, c'es lui qui a eu l'idée d'utiliser l'île de Monte-Cristo dans son roman, c'est lui qui a adapté le fait divers cité dans l'édition. Pour en finir avec la polémique des détracteurs de Dumas, il n'avait pas de "Nègres" puisqu'il écrivait lui-même, ses collaborateurs l'ont aidé à écrire ses livres, ils ne les ont pas écrit à sa place de plus un collaborateur n'est pas un co-auteur, Dumas par de Maquet comme un homme avec a collaboré à ses romans et non qui les a co-écrit avec lui.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 20 mai 2003


Quand la vengeance d'un homme sert la justice divine 9 étoiles

Le débat sur la vengeance amorcé par Thémis et Jules suite à la critique de Neurone me semble intéressant, même si Monte-Cristo n'est pas vraiment un livre de morale. C'est avant tout un roman d'action, une intrigue remarquablement conduite (à deux réserves près : quelques petits oublis de l'auteur, bien compréhensibles dans un livre aussi long, et une paternité partagée entre Dumas et son principal collaborateur). Il me semble toutefois que la vengeance de Dantès (ou de Monte-Cristo, tant il est vrai que la métamorphose est complète) est constamment présentée comme inspirée, soutenue, permise par la Providence, par la justice divine. Monte-Cristo est un instrument dans la main de Dieu, une sorte d'ange échappé à l'enfer. Redevenu Dantès en accomplissant sa vengeance (les scènes les plus fortes du livre sont celles où il révèle sa véritable identité à ses victimes épouvantées), le "comte de Monte-Cristo" se rend compte, après le suicide de Mme de Villefort qui entraîne son fils dans la mort, qu'il est allé trop loin, que ces morts-là n'étaient pas prévues dans son plan, qu'il reste une place au hasard. Et son dernier acte le rendra véritablement digne de cette mission divine qu'il accomplit depuis dix ans : il accorde son pardon à Danglars. Dernière remarque : si Monte-Cristo est l'instrument d'une justice implacable, il met aussi au service du bien les millions obtenus grâce à l'abbé Faria, en faisant le bonheur de Morrel et de Valentine, dont il sauve les vies, équilibrant en quelque sorte l'équation de vie et de mort un instant bouleversée par les morts non nécessaires de Mme de Villefort et son fils.

Lucien - - 69 ans - 26 mai 2002


un beau souvenir 10 étoiles

Une réponse, un peu tardive, que j’avais envie de faire à Bolcho , Bluewitch, Jules, sur Dumas .
A 15 ans Le Comte de Monte Christo m’est tombé dans les mains et la vie autour de moi s'est effacée : je m’en souviens comme d’hier, tant ce livre m’a fascinée, envahie, coupée du monde, bouleversée. Il me semble que c’est le tout premier livre qui m’ait autant accrochée.
Il me semble que c’est Monsieur Dumas qui m'a donné le goût de lire. Mais peut-être aussi l'illusion des hommes forts...allez savoir. Alors pour les garçons, Dumas ? Non je ne crois pas. Je n'ai jamais lu Angélique. Et ce n'est pas pour demain, ma pile va atteindre le plafond.

Zoom - Bruxelles - 70 ans - 21 mai 2002


Les charmes de la vendetta 9 étoiles

Puisque Dumas revient en force sur le site - bicentenaire oblige - je joins ma voix à celles de Bolcho, Jules et Patman pour confirmer mes fébriles lectures de jeunesse : Les trois mousquetaires, Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne.
Oserai-je ajouter un triple aveu : le premier, que je n'avais jamais lu Le comte de Monte-Cristo, dont je ne connaissais la terrible aventure que par ses adaptations télévisées; le deuxième... que je suis en train de dévorer ces deux gros volumes; le troisième... que je prends un pied monstrueux! Moralité : il n'y a plus d'enfants!

Lucien - - 69 ans - 13 mai 2002


Rendre ce qu'on a perdu ? 8 étoiles

Non, je ne crois pas que la vengeance puisse aboutir à cela. Elle garde quelque chose de stérile !... Il est vrai qu'elle doit aider celui qui a souffert injustement à survivre, mais c'est tout ! Edmond Dantès ne referra plus jamais sa vie avec Mercedes, en tout cas jamais comme elle aurait pu être... Le temps est passé et, pour se venger, il est contraint à la faire souffrir à son tour, dans sa vie, mais surtout au travers de son fils. Mais on peut comprendre cette envie de vengeance, d'autant plus que les responsables de ses années de bagne en ont largement profité pour faire carrière, s'enrichir, ou acquérir des honneurs... C'en est trop !... Et l'un d'eux en a profité pour épouser la femme de sa vie !...Le pardon me semble plus que difficile !...

Jules - Bruxelles - 80 ans - 18 février 2002


Un plat qui se mange froid ? 8 étoiles

Une fois sa revanche prise, est-il possible de se sentir mieux ? Est-ce que ça apporte un soulagement, est-ce que ça efface tout ce qui s'est passé...est-ce que ça en vaut vraiment la peine? Je n'en sais rien et je me pose la question! Subsiste-il une part d'Edmond Dantès chez ce comte de Monte Cristo? Par contre, je pense que la vengeance peut être un moteur puissant qui aide à rester en vie...même si c'est dans le but de détruire l'autre.

Thémis - Ligny - 54 ans - 18 février 2002