Haute-École
de Sylvie Denis

critiqué par Channe01, le 4 avril 2006
( - 70 ans)


La note:  étoiles
« Enrêvage »…
Ce roman, je l’ai depuis longtemps sur ma pile de livres que je garde de côté pour une lecture plaisir assurée. Par intuition… Souvent, je ne me trompe pas. Et là encore, je n’ai pas été déçue. Bien au contraire. Je me suis « enrêvée » sur les mots de Sylvie Denis et j’ai construit en mes rêves un univers digne de Tolkien, Holdstock, Orson Scott Card. Fantaisie (fantasy) peut être mais de grande qualité. D’images en images, le royaume intérieur et le royaume extérieur ont pris des couleurs d’enluminures. Une lecture comme le plaisir des contes en enfance avec la réflexion en plus. Un peu de philosophie…
Ce livre devrait plaire à tous les jeunes lecteurs de Harry Potter en quête de lectures tout aussi « émerveillantes » et ludiques mais avec plus de réflexion peut être. Ceux qui aiment Tolkien, Holdstock et Card, ainsi que Dan Simmons du cycle d’Hypérion, trouveront là de quoi se patienter entre deux attentes de lecture de leurs auteurs préférés.
Le style suggère les images qui défilent page par page, comme une bande dessinée vive… animée…
C’est un conte philosophique sur la difficulté à admettre les différences et sur les luttes de pouvoirs, la liberté, l’esclavage, le travail forcé, tous des thèmes d’actualités… C’est la magie qui est en jeu. Mais au fond, c’est de l’humanité dont il est question. Avec une belle histoire d’amour à la façon de Tristan et Iseult, des références à la mythologie…
J’ai eu l’impression de découvrir un manuscrit du moyen âge de demain…
Pour un premier roman, Sylvie Denis me donne envie de l’accompagner plus loin…