Mon seigneur et maître
de Tehmina Durrani

critiqué par Thémis, le 27 juin 2001
(Ligny - 54 ans)

La note: étoiles

La peur et la soumission des femmes musulmanes

Ce récit prouve une nouvelle fois que, dans beaucoup trop de pays, les femmes subissent la loi des hommes en général mais surtout celle de leur mari.
L’auteur de ce livre est tombée amoureuse d’un homme 20 ans plus vieux
qu'elle et de surcroît très puissant dans son pays ! A ce moment, elle est loin d’imaginer ce qui l’attend. Afin de gagner ses faveurs, Mustapha est attentionné et tendre. il n'a pas encore révélé sa vraie nature !
Quand il a rencontré Tehmina, il était déjà
marié et sous la menace, il a envoyé sa femme vers elle afin de lui dire qu'elle acceptait la situation ; ce qui évidemment n'était pas le cas. Cette jeune femme de 21 ans va quitter son mari et sa fille pour lui.
Son calvaire durera 14 ans durant lesquels elle supportera sa rage, ses humiliations et ses viols. Son quotidien se résume en un mot : obéissance.
Puis un jour, c’est la rébellion ! Tehmina se retrouve seule car même sa propre famille va l'abandonner pendant son combat pour la liberté. Son mari va essayer de lui enlever ses enfants afin de la faire fléchir…
Cette femme à pris un risque énorme pour écrire et publier son livre.
La femme pakistanaise
n’a plus d'identité, elle devient uniquement ce que son mari tolère qu'elle soit et rien d'autre ! ! ! Il en fait ce qu’il veut, il en dispose pratiquement comme d’un objet puisqu’il est et veut rester le "seigneur et maître" chez lui.

Au delà d'une civilisation
Quelle est la raison profonde du comportement des hommes dans ces pays ? Peut-être qu'au delà de l'habitude il y a aussi une peur de la femme ancrée tout au fond d'eux-même?... De sa sensibilité plus grande, de sa différence dans la perception de beaucoup de choses de la vie, de sa plus grande finesse dans bien des cas... Le refus de l'autre traduit la plupart du temps une peur de l'autre. Peut-être y a-t-il aussi un peu de ça ? Ce n'est en tout cas pas par la force ou l'intervention que l'on arrivera a changer les choses. Cette manière est toujours vouée à l'échec car elle se heurte à un refus aussi direct que ne l'est l'intervention. Seule l'éducation, l'ouverture, a une chance de faire évoluer les choses. Ces pays ne pourront pas éternellement rester fermés sur eux-mêmes. Alors peut-être... Jules - Bruxelles - 80 ans - 4 juillet 2001

C'est aussi mon avis!
Je ne peux que répéter ce que Sorcius a dit: c'est une très belle critique qui, comme celle de Leura sur "la Femme lapidée", nous fait prendre conscience que les femmes sont parfois traitées moins bien que des animaux! Gloubiboulga - Bruxelles - 54 ans - 3 juillet 2001

Belle critique
C'est une belle critique Thémis, pleine d'émotion, très bien écrite, et elle me donne l'envie d'acheter ce livre. C'est vrai que la condition des femmes, dans certains pays, est terrible. Mais que peut-on y faire? Pas grand chose, malheureusement, à part lire ce genre de livre. Très bon choix! Sorcius - Bruxelles - 54 ans - 3 juillet 2001