Un croque-mort nommé Nestor
de Léo Malet

critiqué par JEANLEBLEU, le 24 mars 2006
(Orange - 56 ans)


La note:  étoiles
Un bon cru Burma !
Dans ce roman, Léo Malet déchaine sa gouaille et son sens de la poésie (notamment pour la description de la forêt de Fontainebleau sous un orage) pour une histoire bien ficelée dans le milieu de la finance.

Nestor-Léo se complait à multiplier les références littéraires dont certaines aux détriments d'interlocuteurs peu cultivés. Egalement baucoup de références à des lieux de sa jeunesse (Le Flore notamment).

Quelques perles :

"Physiquement, M. Durocher (un banquier) honorait son nom au-delà de tout souhait raisonnable, surtout si l'on ne perdait pas de vue qu'il approchait de 70 ans. C'était un gaillard massif, modèle hercule de foire, l'air coriace comme il n'est pas permis. Je ne lui aurais pas confié mes économies si j'en avais eues. J'aurais eus trop peur de ne pouvoir les lui retirer des pognes ensuite."

"Sa volonté devait surclasser celle d'un camembert bien fait, mais de peu."