Un tueur sur la route
de James Ellroy

critiqué par Sinon, le 18 mars 2006
(Paris - 48 ans)


La note:  étoiles
Chacun sa route
Avec toute sa virtuosité et sa narration à la 1ère personne, James Ellroy signe un roman remarquable et nous met dans la peau d’un dangereux serial killer psychopathe dans l’Amérique des années 60-80. On suit les « travers » Martin Plunkett dès son plus jeune âge et on découvre peu à peu le mécanisme qui le pousse à agir de telle ou telle façon (ultra violente, la plupart du temps). On s’attache alors, bien malgré nous, au « héros » du roman qui se révèle finalement être une victime de ses troubles psychologiques autant qu’un coupable des pires atrocités.
Le style est percutant et d'un réalisme saisissant. Attention aux âmes sensibles, tout de même. C’est plus qu’un roman, finalement. Cela ressemble parfois à un documentaire, si on se réfère aux différents extraits de journaux qui agrémentent et servent le récit. Certains passages, dont la rencontre en prison avec Charles Manson, mériteraient de devenir des scènes cultes.
Outre le scénario très prenant, James Ellroy nous donne matière à réfléchir sur les personnes atteintes de schizophrénie.
Une merveille à lire absolument !
Elle est à qui déjà cette jambe dans mon coffre?? 8 étoiles

Très bon roman que ce road movie fatal que signe Ellroy d'une main de maître. Tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment de lecture (pour ceux qui aiment ce genre littéraire bien entendu) : un tueur psychopathe, de longues et interminables routes américaines, l'absence de véritable service de profilage (pas encore de Service d’Étude du Comportement du FBI au début des meurtres de Martin Plunkett, mais il apparaît vers la fin des meurtres), une technologie balbutiante (l'ADN ne confond pas encore les tueurs). Bref on attend beaucoup de ce thriller à la lecture de la 4e de couv' et franchement je n'ai pas été déçu. Ellroy arrive fort bien à entrer dans la peau d'un tueur en série, il le vit, il le sent et arrive, via la 1ère personne du singulier, à plonger le lecteur dans les propres psychoses du tueur.

De son plus jeune âge jusqu'à sa mise en détention, le lecteur peut suivre la vie fort décousue de ce tueur. Il vit ses rencontres, partage ses émotions, comprend sa détresse. En face de ce diable fait homme, nous retrouvons Thomas Dusenberg, agent brillant et quinquagénaire du FBI, qui créa plus ou moins le département des sciences du comportement (un peu l'agent Hotchner finalement :0)). L'agent du FBI va bien sûr tenter d'arrêter Plunkett et je regrette, et c'est l'un de mes seuls regrets dans le livre, que ce bras de fer ne soit pas plus intense ni n'arrive plus tôt. En effet, l'enquête à proprement parler n'arrive que très tard dans le roman, et l'agent du FBI arrive un peu comme un cheveu dans la soupe, il n'y a pas de vrai mano a mano, de coups échangés à distance, le flic qui rattrape son retard puis hop le reperd, etc... non l'enquête arrive trop tard et par ailleurs Plunkett ne fait rien pour se dépêtrer de l'étreinte policière, bien au contraire il en vient quasiment à se livrer à la police.

La schizophrénie de Plunkett va le pousser à agir tel qu'il a agi, dicté par des personnages de BD fantasmés à qui il donne vie. Ainsi, Super Saingneur, une espèce de Iron Man version diabolique, va le pousser à commettre ses crimes, de plus en plus de crimes avec de moins en moins de mobile. En effet, les premiers crimes sont là pour cacher des cambriolages puis ils deviennent au contraire le but ultime à atteindre. Homosexuel refoulé, Plunkett ne se trouve pas, il oscille entre voyeurisme, homosexualité, tentative de viol mais au final ce qu'il aime est tuer, avec parfois des connotations sexuelles mais sans que cela soit une fin en soi.

Ellroy nous explique, à travers l'agent du FBI, que pour lui, en réalité, il n'y a pas de conditionnement au Mal. Ce n'est pas parce qu'un enfant est battu, maltraité ou violé qu'il va devenir un psychopathe ni qu'un enfant aimé et choyé n'en finira pas un. Il voit le Mal comme quelque chose d'inné à la naissance, qui grandit en soi et que l'on essaie de contrôler jusqu'à ce qu'il devienne incontrôlable.

Au final, Ellroy signe un très bon polar, une plongée dans les abîmes du cerveau d'un serial killer comme même l'Amérique en a peu vu. Seul regret : que l'enquête policière ne commence pas plus tôt et que le combat bien contre le mal, tueur contre FBI ne soit pas plus serré...

Clubber14 - Paris - 44 ans - 5 décembre 2016


4,5 étoiles! 9 étoiles

Un tueur sur la route est un thriller américain écrit par James Ellroy (l'un des grands maîtres de ce genre). L'intrigue est plutôt solide, dense (densité impressionnante), linéaire (on suit le parcours de Martin Plunkett de manière chronologique de sa jeunesse déjà tragique à son long parcours de tueur en série redoutable jusqu’à son inévitable arrestation), prenant de manière presque constante (à part à certains moments de la deuxième partie quand les rapports de police s'accumulent un peu trop et provoquent une coupure dans le récit, l'ensemble reste saisissant, très immersif grâce au récit à la première personne du singulier qui nous met littéralement dans la tête du tueur, dans son mécanisme qui le pousse à agir de manière violente, dans ses pensées morbides, paradoxales mais souvent intéressante dans son horreur refoulée), d'une grande originalité (l'idée novatrice du narrateur-tueur est utilisé avec brio, avoir son point de vue est un véritable point fort et hisse le roman à un autre niveau), elle possède de multiples ruptures de tons (changement de rythme après un passage lent, brusque montée de violence brute, décrite avec une précision saisissante, glaçante, terrifiante de par son réalisme) et elle est riche en péripéties (malgré la prévisibilité de certaines situations, on reste captivé).Le style de l'auteur est relativement "simple" mais efficace, percutant, frontal dans ses descriptions réalistes (certains passages notamment les meurtres sont dans un style qui font très documentaire), limpide, avec toujours quelques passages argotiques habituels chez l'auteur. Les personnages sont fouillés psychologiquement notamment le protagoniste principal, cette étude psychologique du tueur en série est vraiment remarquable d’ambiguïté, de lucidité car aucun pathos n'est présent, presque aucune empathie pour ses victimes donc aucun attendrissement des lecteurs envers les victimes qui restent secondaires. Martin Plunkett est à la fois lucide, malade, intelligent, dangereux, calme mais jamais vraiment attachant (contrairement à un Dexter) et d'une complexité qui rend le récit encore plus ficelé. L'oeuvre possède une atmosphère particulière, d'une noirceur absolue, morbide, voire parfois glauque, très bien rendue par l'auteur, quelques rebondissements inattendus (la révélation du policier qui est finalement lui aussi un tueur en série est vraiment imprévisible), des dialogues qui oscillent entre le banal et l'incisif (excellente rencontre entre Plunkett et Charles Manson), un suspense bien maîtrisé et une fin prévisible, conventionnelle, un peu abrupte. Un tueur sur la route est donc un grand livre (j'ai longtemps hésité entre 4 et 4,5 étoiles, j'ai décidé de mettre 4,5 malgré la fin décevante car le côté novateur et atypique du livre mérite d'être récompensé), pessimiste, dérangeant dans sa violence extrême, réaliste (les évènements relatés paraissent authentiques, véristes dans leurs progressions inéluctables), très marquant et intemporel (il n'a pas du tout vieilli). A conseiller à tous les amateurs de romans policiers psychologiques efficaces et rudes.

Js75 - - 40 ans - 29 janvier 2012


Dans la peau d'un tueur à la première personne du singulier ! 6 étoiles

J'ai trouvé l'idée de départ très bonne !

L'idée de se mettre dans la peau d'un tueur en série à la première personne du singulier.

C'est assez bien écrit et le récit est parsemé de rapports de police et d'articles de presse qui viennent étayer l'histoire.

À l'époque, Ellroy a bien senti un renouveau à exploiter dans le genre policier et polar noir : "les mémoires ou l'autobiographie d'un vrai-criminel ou véritable-tueur-en-série qui existe ou qui aurait existé" comme par exemple Jeffrey Dahmer, Charles Manson, ou le tueur du Zodiaque. Cette vision subjective du crime attire beaucoup de monde qui se fascine pour le morbide et la Mort. Et ça, James l'a bien compris.

Moi j'aime bien le style d'Ellroy et sa syntaxe qui va droit au but, mais je ne suis pas parvenu à entrer complètement dans l'histoire de ce livre.

Je ne sais toujours pas pourquoi, je l'ai lu sans être à fond dedans.

Des passages sont très intéressants, surtout quand le tueur (le narrateur) parle de son cinéma intérieur dans lequel il est à la fois le réalisateur, le producteur et le metteur en scène de ses fantasmes obscurs !

Bref, l'idée de cette histoire est bonne mais le récit n'est pas au top ! (Peut-être était-ce dû au fait que James eut écrit ce roman dans une chambre d'hôtel obscure à L.A donc dans des mauvaises conditions ?).

Keox - - 40 ans - 14 avril 2011


Déception 6 étoiles

En effet, ce genre d'univers aurait pu me plaire énormément, seulement je trouve ce livre très peu approfondi.
Ce parcours meurtrier est plus survolé que raconté... l'intelligence du tueur passée aux oubliettes ( malgré la longue carrière de celui ci ^^)
Je ne dirai pas que ce livre m'a ennuyé de façon générale, j'aime beaucoup le principe du récit à la première personne (moins le nombre de rapports de police) mais je ne trouve pas que ce choix du récit soit exploité à fond. Avec plus de noirceur!!! ... pourtant le livre n'est déjà pas tout rose ^^

Zurco - - 39 ans - 5 février 2011


Un peu daté 5 étoiles

James Ellroy nous fait vivre l'irrépressible et inexplicable désir de tuer, vu de l'intérieur. Dans la peau du tueur en série.

Consommateur régulier de ce genre de littérature, je n'ai pas totalement cru à cette histoire du tueur sur la route. Je ne suis pas "rentré dedans". La construction est certes (relativement) originale avec ces insertions de coupures de presse et de rapports de police (parfois un peu trop abondantes d'ailleurs), mais l'ensemble de l'histoire m'est apparu assez plat, malgré ce sujet abominablement intéressant. Je n'ai donc pas frissonné, je n'ai pas ressenti l'effroi et je dois dire que je me suis parfois même un peu ennuyé.

Dénuée de tout suspense, cette histoire tente de lever le voile sur l'aspect psychologique du tueur en série. Hélas, malgré la narration à la première personne du singulier, la personnalité trop caricaturale de Martin Plunkett gâche un peu le récit et tout semble un peu parachuté au fil de l'histoire; les évènements s'enchaînent sans beaucoup de cohérence, et au bout de quelques meurtres, la lassitude s'installe ! En ce sens, si Ellroy a voulu prouver que, même le pire peut lasser, alors il a remporté son pari...
C'est curieux, mais je me suis imaginé Ellroy s'ennuyant un peu en écrivant ce livre !

Je trouve que ce livre, écrit au milieu des années 80, a mal vieilli. Il fut sans doute provocant et précurseur en son temps mais depuis, d'autres auteurs ont dépassé Ellroy dans ce genre.

Gnome - Paris - 53 ans - 28 décembre 2010


Une idée originale 8 étoiles

Le thème du tueur en série passionne en général les lecteurs de thrillers et autres polars. C'est pourquoi l'idée de James Ellroy de se mettre dans la peau de l'un d'eux est pour le moins originale.

Dans son roman l'auteur (qui est censé être le tueur), nous décrit sa vie presque au quotidien, alternant les moments de passage à l'acte et les périodes de latence. Tout le mécanisme psychologique est parfaitement maitrisé, et les souffrances ainsi que les fantasmes du tueur sont tels que la lecture en devient difficile. L'immersion est totale, rien ne nous est épargné, et Ellroy nous emmène dans les tréfonds d'une âme torturée et irrécupérable.

L'ensemble est réussi, même si en plus d'un manque de rythme, certains passages sont difficilement compréhensibles à la première lecture. Ellroy possède un talent indéniable, ne laisse pas indifférent mais pêche parfois dans son accessibilité.

Ayor - - 51 ans - 11 mars 2010


REMARQUABLE.. TERRIFIANT... ATTACHANT 10 étoiles

Un très bon roman.. Mon premier de cet auteur et surement pas le dernier.. Il va dans la cruauté.. Et je l’ai suivi presque en l’admirant. Bizarre vous avez dit bizarre.
A lire pour les passionnés comme moi des côtés les plus noirs de l’être humain. Ce côté terreur et morbidité est présent du début du livre à la fin. Incroyable. Très bon livre et surtout écrivain. Merci à un ami de me l’avoir conseillé. A vous maintenant. N’hésitez pas il est terrible.. Bonne lecture à tous.. bon été et attention à la route..

Pauline3340 - BORDEAUX - 55 ans - 17 juin 2009


Réflexions en marge 10 étoiles

C’est effectivement un grand roman, qui se trouve être un polar, sur le mal et sur le besoin irrépressible de le faire. Beaucoup de bonnes choses ayant déjà été dites , je vais m’en tenir à deux réflexions un peu en marge du bouquin :

- D’abord James Ellroy prouve avec cet opus que les auteurs américains sont capables d’aller au-delà de la simple évocation d’un fait divers en le transformant en mythe, en le recréant pour en décupler la portée : ici Ellroy surpasse avec sa plume hallucinante le cas Manson avec le mythe Plunkett . A l’inverse, les auteurs français contemporains, qui ne sont pourtant pas des manches stylo en main, semblent ne pas pouvoir dépasser la restitution romancée d’un fait divers (Carrère avec son « L’adversaire ») ou puisent dans des mythes déjà éprouvés lorsqu’ils veulent tenter de décrire, comme Ellroy, le mal absolu (Combescot avec son au demeurant très réussi « Pour mon plaisir et ma délectation charnelle » sur de Gilles de Rais).

- Ensuite, je voudrais évoquer l’hypothèse avancée par Nancy Houston pour expliquer le fait que les hommes constituent entre 90 % et 100 % des criminels, des pédophiles, des violeurs, des généraux… en reprenant ses propres termes : « dès qu’un petit garçon comprend qu’il vient de l’intérieur d’un corps de femme, un corps donc différent du sien, il se met à construire et à détruire, à bricoler, à manier, à remanier et à tripatouiller, la fille ne fait pas cela. Les garçons ouvrent les poupées, les nounours et les voitures petites et grandes, ils ouvrent les fusils, jouets ou non, pour en comprendre le fonctionnement; ils veulent pénétrer le mystère de la vie, des origines, comprendre d’où ils viennent, pourquoi ils sont là ; ils regardent de près, d’encore plus près ; plus tard, certains iront jusqu’à arracher le fœtus du ventre de la femme enceinte et à en fracasser le crâne. Après le dépeçage du nounours, après le carnage, ils laissent derrière eux : non-sens, monceaux de chairs mortes qui ne veulent plus rien dire. Ils ont réussi à transformer le vivant en mort, en objet, en chose, en rien : puissance sidérante qui ne peut se comparer qu’à celle de mettre un enfant au monde. » (Le Monde du 17-18/05/09). Il y a peut être là une piste intéressante à fouiller pour ceux qui cherchent et chercheront encore à décrypter le comportement de criminels hors normes tels que Plunkett, Anderson ou encore Manson.

Montgomery - Auxerre - 52 ans - 21 mai 2009


Très dérangeant, mais magistral 9 étoiles

Le livre s’ouvre sur l’arrestation de Martin Plunkett, serial killer dont les méfaits se sont déroulés sur une dizaine d’années, totalisant plus d’une cinquantaine d’assassinats. A donner froid dans le dos… En prison, Plunkett écrit le récit de son enfance et de son errance meurtrière à travers les Etats-Unis et cette description, précise jusqu’au détail, constitue les neuf dixièmes d’« Un tueur sur la route ». D’une violence extrême, la narration froide des événements nous fait entrer dans la tête du criminel. Aucune émotion ne passe, ce qui rend lisible ce récit qui, sinon, aurait été au-delà du supportable. Et là, bravo James Ellroy : Plunkett agi tellement froidement et relate les faits d’une manière tellement descriptive et exempte du moindre pathos que nous en arrivons à lire des horreurs sans verser une larme, sans attendrissement sur les victimes (c’est un comble quand même !). Là réside le brio de l’auteur. Aucune empathie possible avec les victimes car l’auteur ne nous les présente pas, ne leur donne pas d’épaisseur : le meurtrier surgit dans leur univers, les zigouille et continue son chemin. C’est horrible, mais c’est tellement rapide et décrit sans émotion qu’on ne pleure pas sur le sort du cadavre. Alors qu’on devrait… parce qu’ils sont morts, tout de même… Très dérangeant donc, pour le lecteur, qui entre dans la tête de Plunkett et qui finit par adopter la même froideur que l’assassin… Nous entrons dans son intériorité, mais comme il reste très extérieur à ses crimes, nous le sommes aussi : étrange, cette contradiction intériorité / extériorité…, le lecteur est mal à l’aise et tourne la dernière page, soulagé que Plunkett ait été arrêté, mais perturbé de ne pas avoir davantage … perturbé…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 30 mars 2009


Une construction parfaite 8 étoiles

Entre documentaire et polar, "Un tueur sur la Route" captive son lecteur dès les premières pages. Dans un premier temps observateur, on s'immisce dans la famille du jeune Martin Plunkett et on fait connaissance avec cet être solitaire et complexe.

Puis apparaissent ces pulsions ou ce que l'on appelle plus communément "schizophrénie". Martin Plunkett se dédouble et prend également l'identité de Super Saigneur, héros de bande dessinée. Intelligent, lucide mais malade, notre personnage principal va semer la terreur à travers l'Amérique, volant ses victimes avant de les tuer.

A l'instar de cette schizophrénie, le roman offre une double vision de ces actes barbares. Celle du psychopathe avec lequel l'on fait corps, et celle des médias que l'on découvre à travers des coupures de journaux. On prend alors connaissance de toutes les conséquences qui découlent de ces horeurs, tant au niveau de la population qu'au niveau de la police impuissante.

Un roman psychologique qui se détache quand même par son côté thriller extrêmement bien ficelé.

Baader bonnot - Montpellier - 40 ans - 8 mars 2009


best of 10 étoiles

Je crois avoir lu (dans le texte) la quasi-totalité des livres d' Ellroy, et je reste sur l'impression que cet ouvrage est -- de loin -- son chef-d'oeuvre. Il est remarquablement bien composé, cohérent, intelligent, empathique à souhait:
on se croit vraiment dans la peau du tueur. Et l'on va de surprise en surprise. Le sens du détail, la connaissance des milieux, des mentalités, des jargons étonnent le lecteur. Le rythme est haletant. Je recommande le texte américain d'Ellroy (Silent terror), mais, à défaut, la traduction par Michalski est impeccable et vigoureuse.

Guyjean - - 95 ans - 20 janvier 2008


Un roman très bon ! 10 étoiles

Ce livre est extraordinaire, il m'a plongé dans la tête d'un tueur en série impitoyable, l'auteur a réussi un coup de maître. Dès le début j'ai été pris par le rythme très tendu de ce roman. Il est écrit comme un documentaire, à la première personne, avec des coupures de presse. L'ambiance morbide est tenue jusqu'au bout, mais jamais l'auteur n'essaie de nous faire prendre pitié de son personnage, il dresse un portrait d'un tueur sans scrupule ni sentiment. J'ai eu l'impression d'être un acteur invisible au milieu d'un drame horrible. Je recommande ce livre aux amateurs de polars, de thrillers et de sensations fortes, ils ne seront pas déçus. Je le déconseille aux âmes sensibles. C'est un chef d'oeuvre de la littérature policière.

Laurent63 - AMBERT - 49 ans - 3 juillet 2006