A la recherche de Raphaëlle
de Richard Kearney

critiqué par Eireann 32, le 17 mars 2006
(Lorient - 77 ans)


La note:  étoiles
En finir avec le chaos intérieur
Nous retrouvons Jack, 12 ans se sont écoulés depuis la mort de Samuel. Son corps est estropié, une de ses jambes est brisée à la suite d’un accident(?) de voiture provoqué par le frère Anselm dans les heures qui ont suivi la noyade de son frère jumeau, la drogue et l’alcool n’arrangent pas les choses. Raphaëlle a donné le jour à une fille Emilie. Est-ce sa fille ou celle de Samuel, la question le hante. Jack devient une loque, la drogue et l’alcool lui retirent tout sens pratique, sa conduite devient ingérable. Raphaëlle et lui ont divorcé il y a cinq ans ; Raphaëlle vit à Genève et lui à Montréal. Il prépare une thèse sur son homonyme irlandais, John Toland (1670/1722). Une lettre lui demande de venir en Suisse s’occuper d’Emilie ! Raphaëlle est partie sans laisser d’adresse. Commence pour Jack et Emilie qu’il n’avait pas vu depuis 5 ans, une quête, qui entremêlé avec ses travaux sur Toland, ceux de Raphaëlle sur les jumeaux, et une enquête sur une mystérieuse secte religieuse les «Carpocratiens». Son entente avec sa fille n’est pas des plus simples, le monde de son ex-épouse lui est inconnu, sa dernière piste l’amène à Paris. John Toland est-il un imposteur ruinant des années de travail, et surtout pourquoi et pour qui Raphaëlle a tout quitté ?
Les mêmes caractéristiques que «La chute de Samuel» foisonnant d’idées, de niveaux de recherches sans être intellectuelles, une sorte d’enquête policière sur les religions, sur les frères jumeaux et surtout sur la quête d’un homme sur son mal de vivre intérieur. La paix personnelle, qui lui permettra d’exister de nouveau.
Extraits :
-Tu pars pour t’occuper de ta fille pas pour passer ta thèse.
-Carpocrate pensait que sur le chemin de la perfection, on doit goûter à toutes les expériences humaines, y compris à tous les vices.
Un homme ne peut pas vivre dans l’azur sans une bouteille. Il avait lu cela quelque part.