Sommets des ecrins
de Paul Grobel, Frédéric Chevaillot (Co-auteur)

critiqué par Mae West, le 20 février 2006
(Grenoble - 73 ans)


La note:  étoiles
Que la montagne est belle !
Vous aimez la montagne ? Les longues marches et les fortes dénivelées ne vous font pas peur ? Vous aimeriez respirer l’air de ces sommets haut perchés d’où s’échappent les langues glaciaires, vous frotter au rocher sec et nu qui domine la verte vallée ?
Alors, laissez-vous tenter : ce livre est fait pour vous.
C’est ici, en Ecrins, et pas ailleurs :
Là où résonnent encore les échos de la bataille homérique que livra Gaspard de la Meije aux alpinistes anglais. Là où, couronnant la pointe qui porte son nom, le souvenir de Miss Brevoort rejoint celui d’Adèle Planchard, dans l’album sépia des alpinistes en jupons .

Frédéric Chevaillot, Photographe et alpiniste, Paul Grobel et René Minelli, guides de Haute Montagne, grands amoureux du massif des Ecrins, ont voulu ce livre qui ouvre la porte d’un royaume accessible à chacun, pourvu qu’il le désire et ne ménage pas ses efforts.
Conçu un peu comme la série des « Cent plus belles courses », « Sommets des écrins » se décline comme une progression : au fil de descriptifs assortis de photos magnifiques, un large panel d’ascensions y est proposé, de niveau qui commence à I/F (facile) et qui ne dépasse pas le IV/PD + (PD =peu difficile ) et le 3 c pour l’escalade* .

Mais attention, même « peu difficile », même « facile » une ascension en haute montagne n’est pas une flânerie au bord de la Saône !
Si vous avez des notions de cramponnage et d’encordage, et une bonne pratique de l’orientation, vous pouvez vous baser sur le descriptif, et préparer votre ascension (on vous indique où et comment repérer le départ et l’itinéraire ) Mais si vous dites « Je voudrais bien mais je sais pas faire » alors prenez un cours « d’école de glace» sur place, pour apprendre la marche en crampons et l’ assurage sur glacier, et n’hésitez pas à louez les services d’ un guide.

Mais surtout, surtout, il ne faut pas négliger de rêver sa course, de la méditer avant, car tout est dans le mental. Et la réussite de l’entreprise, la joie qu’on en retirera, seront d’autant plus grandes que la course aura été désirée, méditée et préparée. Même si l’on prend un guide, savoir à quoi va ressembler l’itinéraire, s’en imprégner à l’avance, aide à se sentir bien, malgré les difficultés et les sueurs, parfois même sueurs froides car le danger est toujours présent.
D’où l’utilité de cet ouvrage, en plus de sa beauté et de son caractère incitatif.


* Sachant que dans les topos « classiques » le niveau va jusqu’à TD+ (très difficile, comme certaines voies prestigieuses, pratiquement entièrement d’escalade)
Et le mieux... après avoir lu, c'est d'aller s'y promener ! 10 étoiles

Extraordinaire ouvrage que je possède et qui me fait penser à certaines courses et aux vacances de rêves passées dans cette région des Ecrins que j'adore...
La qualité des photographies permet de prolonger cet état de grâce que l'on ressent quand on regarde au loin les vallées après quelques heures d'efforts...
Vivement les vacances !

Shelton - Chalon-sur-Saône - 67 ans - 27 février 2006