Elle s'appelait Anne Frank - L'histoire de la femme qui aida la famille Frank à se cacher
de Miep Gies

critiqué par Leura, le 18 juin 2001
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
La vraie grandeur d'âme
Miep Gies, c'est la femme qui s'est battue comme une lionne pendant la guerre pour sauver Anne Frank et les siens.
C'est elle qui a caché la famille Frank, les a nourris et soignés pendant ces années terribles. Après la guerre, elle a continué à vivre en toute simplicité avec son mari à Amsterdam, sans chichis, sans se faire remarquer, sans se vanter de son héroïsme.
C'est une très belle histoire d'amour entre cette femme et ses protégés, qu'elle nous restitue après plus de 50 ans de silence. Si elle décide de parler après tant d'années, c'est, dit-elle, parce qu'elle ressent le besoin de dire la vérité face à la montée de l'extrême droite partout en Europe.
Cette très grande dame est pleine de modestie, de pudeur, et elle considère que tout ce qu'elle a accompli était tout à fait normal. Et pourtant, nous confie-t-elle, il n'y a pas un jour où elle ne songe pas à ce qui se passa. "Il n'est pas de jour où je ne les pleure", nous dit-elle.
"Mon histoire est celle de gens ordinaires en des temps qui furent extraordinairement durs, nous dit-elle encore. Des temps qui je l'espère du fond de mon coeur, ne reviendront jamais plus. C'est à nous tous, gens ordinaires de par le monde entier, d'y veiller".
Qu'ajouter à cette phrase?
8 étoiles

Ce livre peut être lu en prolongement du "Journal" de sa protégé. On y retrouve l'émotion et la tension que tous les occupants et tous ceux qui les ont aidé avaient. Un super livre qui mérite vraiment qu'on s'y arrête.

Doudou - Rennes - 41 ans - 23 juin 2001


Heureusement qu'il existe des "Madame Gies" 8 étoiles

Bravo pour le courage et la simplicité de cette femme ! Elle a aussi bien raison de publier son livre en ce moment. Que les mémoires sont courtes !...Certains ont rêvé de faire évoluer les hommes par l'instruction, mais les vieilles peurs et les vieux clichés ont la vie bien dure !
J'ai lu "Le journal d'Anne Franck" quand j'avais quatorze ans, juste après un autre livre de cette époque "Le dernier des justes" de Schwartz-Bart. J'en ai été bouleversé et mon esprit est resté imprégné des images que ces livres m'ont données. Le rascisme est une plaie dont nous sommes certainement très loin d'être débarrassés !

Jules - Bruxelles - 80 ans - 23 juin 2001