L'anneau monde
de Larry Niven

critiqué par Dune, le 13 février 2006
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Prix Hugo 1971
Quatrième de couverture :

"A deux cent ans, Louis Wu a conservé un corps de jeune homme et une âme d'explorateur. Aussi, quand le Marionnettiste lui propose de l'accompagner au-delà de l'espace connu, il se laisse tenter. Feront également partie de l'expédition: Teela Brown, une jeune humaine, et un Kzin. Fine équipe !
Le Marionnettiste, poltron mais intelligent, avec ses deux têtes et ses trois pattes, le Kzin féroce et effrayant, avec sa fourrure, ses dents et ses griffes acérées...
Et Teela, une jeune fille follette mais douée d'une chance insolente.
Destination ? L'Anenau-Monde, une planète située aux confins de l'hyperespace. Une planète entourée d'un mur d'un million six cent mille kilomètres de large, de quinze cents kilomètres de haut...
Quelles créatrues peuplent l'Anneau-Monde? Quel accueil vont-elles réserver à nos explorateurs ?"

Le scénario de base est très intéressant. Les personnages très bien croqués et vivants. Une petite touche d'humour de temps en temps.
Le style et l'écriture sont fluides, clairs, sans fioritures.
Tous les ingrédients de base d'un bon roman de SF sont là.

Et pourtant. La sauce ne prend pas vraiment.
Le lecteur est très vite embarqué au début, dans un monde original, ingénieux et très bien décrit. Les personnages, charismatiques, s'installent naturellement dans le décor.
Ensuite, l'histoire a un peu de mal à se dérouler. Beaucoup de longueurs, de passages très techniques, confits de données mathématiques et de principes physiques (la plupart superflus à mon avis), cassant au final le rythme de cette belle aventure.

La découverte de l'Anneau-Monde et de ses habitants n'est alors pas aussi palpitante qu'elle aurait dû et l'on finit par se noyer un peu au fil des pages, entre les descriptions cryptées d'engins et structures variées, et des considérations psychologico-philosophiques un peu curieuses.
La fin est également plutôt décevante, en queue de poisson.
Peut-être faut-il alors lire "Les Ingénieurs de l'Anneau-Monde" du même auteur, pour avoir certaines réponses ?.

Il reste de cette lecture un monde fascinant, visité par une équipe attachante et originale.
Une bonne base, de bons matériaux, mais le livre a peut-être un peu vieilli, le contenu manque un peu de nerf.

Belle couverture illustrée par Caza, pour l'édition en Poche J'ai Lu SF !
Mouais 5 étoiles

Je pense pareil que Dune (chro' principale ci-dessus). J'aurais aimé aimer, voire adorer ce roman à de multiples fois primé (Prix Hugo, Locus, Nebula, dont deux des trois en une seule année), mais effectivement, la sauce a du mal à prendre, voire même, est un peu figée. Pourtant, les personnages m'ont plu (Parleur-Aux-Animaux, Teela, Louis, Nessus le Marionnettiste), et l'histoire est intéressante, une sorte de version futuriste et modernisée d'un Voyage Extraordinaire de Jules Verne, quelque part : "20 000 Lieues Dans L'Hyperespace", quoi.
Apparemment, il y a eu au moins deux suites (trois, en fait, je crois) à ce roman, mais je vais m'en tenir à ce roman, qui se suffit amplement à lui-même d'ailleurs. "L'Anneau-Monde" (son titre a-t-il été une source d'inspiration pour les romans de fantasy parodiques de Pratchett sur les "Annales du Disque-Monde", saga créée en 1983 ?) n'est pas mauvais, entendons-nous bien, mais, vraiment, en ce qui me concerne, j'ai été très déçu. C'est dur d'entrer dans le roman, c'est parfois, même, franchement emm.rdant comme pas possible...
Je ne conseille cette lecture qu'aux grands fans absolus de SF, mais pas pour découvrir la SF.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 6 avril 2014