Cunéiforme
de Kader Abdolah

critiqué par Diane49, le 8 février 2006
(St-Eustache - 69 ans)


La note:  étoiles
Notes sur l'Irak
Le jeune Aga Akbar, cadet de 7 enfants et fils illégitime d'un noble persan, est sourd-muet. Il communique dans un langage de signes rudimentaire, mais souffre de ne pas pouvoir exprimer ses pensées, ses sentiments. Ne sachant comment lui enseigner l'alphabet persan, son oncle lui demande de recopier une inscription en écriture cunéiforme veielle de 3000 ans, sans doute un ordre du premier roi de Perse. Dès lors, Aga Akbar se sert de ces caractères cunéiformes et remplit des cahiers dans une écriture que personne d'autre que lui ne comprend.

Des années plus tard, son fils Imael quitte l'Iran en tant que réfugié politique aux Pays-Bas. Désemparé face à une société dont il ne connait pas les règles, il décide de traduire les notes de son père, réputées indéchiffrables, il devient alors d'une certaine manière la voix de son père, le porte-parole de l'histoire de son pays. La construction de la première ligne de chemin de fer, l'hostilité de la dysnatie régnante à la religion puis la révolution islamiste ne sont que quelqu'uns des épisodes que le narrateur fait revivre à travers le récit d'Aga Akbar. Par ce và et vient entre le passé et le présent, entre l'histoire de son père et la sienne, il crée lui aussi un langage inédit, poétique et évocateur.

Cunéiforme est un grand livre romanesque dont la toile de fond est constitué par les mythes et les récits de la culture persanne millénaire, en même temps qu'un roman fortement politiques sur les errements de l'Iran au 20ième siècle, netre fanatisme et modernité. Mias surtout, Kader Abdolah a écrit avec Cunéiforme un magnifique livre sur l'amour d'un fils pour son père