Borges et la lézarde
de Sandrine Willems

critiqué par Sahkti, le 2 février 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Les derniers jours de Borges
Sous forme de journal, les derniers de jours de Borges qui a fini sa vie à Genève (où il repose désormais, au Cimetière des Rois). Manuscrit fictif ou bien oeuvre non reconnue par les spécialistes, comme il est dit en note à la fin du texte?
Peu importe finalement, tout Borges est là-dedans. Son regard sur les autres, sur la littérature, sur les écrivains, son cynisme et son esprit critique. Et puis aussi cette immense fragilité qui l'a accompagné au crépuscule de sa vie. Des certitudes ébranlées qui le font tout remettre en cause, en commençant par son talent et par lui-même. Autoportrait sans concession d'un homme qui se sait mourant et se plonge dans le passé à la recherche d'un bâton sur lequel s'appuyer. C'est touchant et humain, fidèle à Sandrine Willems et sa plume si sensible.
Borges regrette la compagnie du chien d'Ulysse, le fidèle Argos qui attendra le retour de son maître pour pousser son dernier soupir. Argos qui fera finalement son apparition bien réelle dans la vie de Borges, le réchauffant de son affection avec le grand saut.
Une très belle histoire, pleine de tendresse et d'émotion.