L'éducation d'une fée
de Didier Van Cauwelaert

critiqué par Chat pitre, le 1 août 2000
(Linkebeek - 53 ans)


La note:  étoiles
Si les fées existent...
C'est ma première expérience. La première fois que je lis Didier van Cauwelaert. Pourquoi pas avant ?
Je n'en sais rien, peut-être à cause de son nom pas très amusant, ce qui ne me parait pas une raison bien objective. Ou parce que j’ai chaque fois raté ses promotions à la télévision, bref je connais très mal le personnage. Ce qui peut être intéressant car je ne pars avec aucune idée préconçue.
Un homme rencontre une femme dans un aéroport. Tout démarre comme un roman d’amour classique, mais rien ne tourne comme il faut. Ingrid est veuve depuis peu et a déjà un enfant. Nicolas Rockel, créateur de jeux pour enfants, rêveur, use de tous ses charmes pour convaincre cette femme de l'épouser. Ils se marient, mais après quatre ans de vie commune, Ingrid se lasse et décide de rompre cette relation pour des raisons mystérieuses. Ce qui bouleverse profondément Nicolas, mais aussi Raoul, le petit garçon. En filigrane de l'histoire perce celle de Secar, réfugiée kurde, caissière dans une grande surface, que Nicolas Rockel rencontre lors de ses escapades.
Les personnages sont attendrissants, sensibles et humains. Secar, la caissière, est hallucinante de vérité et depuis la lecture de ce livre j’ai un profond respect pour les filles qui font ce métier. Il y a une transition terrible entre le confort de nos trois personnages et la vie de Secar. Je ne m'étais jamais demandé ce que les caissières avaient comme passion, ce qu'était leur histoire, et aujourd'hui, si ce livre m’a servi à quelque chose ce serait à ça. Je les regarde différemment et elles m'inspirent plus de sympathie. Je dois dire que sa description est particulièrement réussie et pour moi, c’est le personnage le plus intéressant du livre. Didier Van Cauwelaert nous transporte avec bonheur de la beauté de la vie remplie d’amour à la cruauté de cette même vie sans amour.
Un passage du livre qui m’a émue : " Seuls les vrais solitaires, quand ils se rencontrent, peuvent s'aimer, parce qu'ils n'ont pas besoin de se fuir, d’exercer un pouvoir sur l'autre ou de considérer la durée comme une fin en soi ".
une histoire fantasque 6 étoiles

Bon, je ne sais pas si je deviens insensible avec le temps ou si ce livre a vieilli, mais mon avis est plutôt mitigé et se rapproche de celui de Mallollo… J’ai apprécié de cette Education d’une fée l’univers fantasque de Nicolas, les personnages sympathiques de Raoul et de Secar, les jolies formulations qui en font une lecture fluide et agréable. Didier Van Cauwelaert nous emmène dans un univers qui change un peu de notre quotidien, dans les limites de ce qui pourrait être. J’ai moins aimé les petites cachoteries que l’on fait « pour le bien » de ceux qu’on aime, le rocambolesque de « l’éducation » à proprement parler de la fée, une prévisibilité certaine des évènements de l’histoire.
L’éducation d’une fée, c’est parfois drôle ou émouvant, ça permet de passer un bon moment, et redonne l’envie de croire aux (bonnes) fées. Mais pour ma part, je l’aurais sans doute bien vite oublié !

Je connais peu d’expressions aussi fausses que « coup de foudre ». L’amour soudain ne foudroie pas ; il fait remonter à la surface. Comme les secousses sismiques, nées d’une faille souterraine à laquelle on ne pense plus, provoquent parfois l’apparition d’une île. Entre dix-huit et trente ans, j’ai vécu trois passions ; un échec, une erreur et un drame. Depuis, je me promène : relations couvertes, amitiés amoureuses et complicités de week-end dans des villes inconnues.

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 19 décembre 2013


La déception d'une vieille blasée? 6 étoiles

J'ai cette fâcheuse impression que ce livre est arrivé... disons 12 ans trop tard dans ma vie. Il aurait pu être une révélation littéraire pour la "moi" de 18 ans. Aujourd'hui, je me fais l'impression d'une vieille blasée: ni surprise par l'histoire, ni par le traitement. Des personnages un peu féeriques, un conte un peu merveilleux, une pincée de ci sur une tranche de ça. Un croque-monsieur avocat-épinards-comté en somme... ça en met plein la vue, mais il en reste moins pour les papilles.

Je garde quand même 3 étoiles pour cette lecture sympathique et rapide, à recommander dans certains cas!

Mallollo - - 42 ans - 19 février 2013


Une fée ? Une histoire féérique plutôt ... 7 étoiles

Le titre est trompeur et peu explicite. Au bout de la lecture on peut s’estimer en décalage d’avec ce que pouvait laisser entrevoir le titre : une petite fille, une éducation particulière, ...
Foin de tout celà. On ne va parler de l’éducation d’une petite fille afin de la transformer en fée. D’abord, une fée n’est pas forcément une petite fille, et puis ... chacun le sait les fees, ça n’existe pas.
Soit donc un couple, qu’on qualifiera de recomposé : lui, Nicolas, à l’activité un peu marginale de créateur de jeux pour enfants, elle, Ingrid, avec son jeune fils Raoul. Le début du roman est la phase de “composition” dudit couple ; on se rencontre, on se plait, on s’aime, on vit ensemble. Soit. Et Raoul s’intègre parfaitement dans ce schema, c’est le bonheur. Quatre ans puis, patatras, Ingrid fait comprendre à Nicolas que si elle l’aime toujours, elle souhaite pour autant qu’ils se séparent. Nicolas subit cette affaire, est malheureux comme un chien qui ne comprend pas pourquoi on le bat, et Raoul retrouve les affres de la separation ... Bref, une situation bien crasse où tout le monde rend tout le monde malheureux.
Parallèlement, Didier Van Cauwelaert, qui ne met pas tous ses oeufs dans le même panier, he oh pas fou le romancier ! - a développé une histoire avec Secar, une irakienne atterrie en France pour échapper au pire, qui survit dans des conditions sordides en travaillant comme caissière dans le supermarché local. Le supermarché où Nicolas ...
Nicolas repoussé par Ingrid, Raoul qui ne sait plus à quel saint se vouer et Secar qui n’a plus beaucoup d’espoir ; un trio infernal se met en place et vous pouvez deviner qui va jouer le rôle de la fée ? Par contre, celui qui va éduquer la fée est plus difficile à imaginer ...
Ca pourrait n’être qu’une bluette sentimentale, c’est davantage. Par la grâce de Didier Van Cauwelaert et de tous les concepts et sentiments qui viennent sous-tendre l’histoire, c’est une photo assez fidèle d’un monde en evolution, celui où nous vivons et d’une mentalité en pleine mutation, celle de notre société occidentale à l’heure de tous les bouleversements technologiques. Et puis, intégrer l’histoire de l’Irak si tôt (2000), ça n’est pas mal et assez prémonitoire.
Bref un ouvrage tout à fait recommandable. En outre, ça se lit comme du petit lait.

Tistou - - 68 ans - 8 septembre 2010


Une jolie histoire... 6 étoiles

Je n'ai compris qu'à la fin les raisons d'Ingrid de quitter Nicolas. J'ai beaucoup aimé le côté Fée de César.

Agréable à lire, un petit roman qui donne le sourire...

Mcchipie - - 47 ans - 6 juillet 2010


une fée 8 étoiles

Bonne histoire très bien montée, histoire courte facile à lire, c'est pour ça que j'ai apprécié ce livre, il aurait été plus épais je ne l'aurais pas aimé. Je le conseille fortement, pour l'histoire et aussi pour les valeurs de ce couple qui évoluent intelligemment dans leur vie à deux.

Emericdangoulême - - 43 ans - 17 janvier 2010


Tendresse ! 9 étoiles

Là encore, de la tendresse à l'état pur! Nicolas est drôle, Ingrid est mystérieuse, Raoul est attendrissant, César (la jeune irakienne) est à la fois bourrée d'intelligence et désemparée face à sa vie... Ce roman se dévore, vraiment du temps où j'adorais Van Cauw!

Manumanu55 - Bruxelles - 45 ans - 11 décembre 2008


Une belle bouffée d'air 9 étoiles

Très belle histoire que celle contée par Van Cauwelaert. Histoire d'amour tout d'abord, on passe vite à la phase séparation.... et réparation ?... Comment se quitter quand on aime, pourquoi le faire, quel est le secret qui se cache derrière tout ça ? Ce livré est truffé de bon sens, tous les personnages ont leur place, leur mot à dire, des arguments bien choisis pour nous faire gober leurs pensées intimes. Il y a beaucoup de vérités sur les sentiments que peut traverser un couple, c'est en ça que le livre m'a touché.
J'ai trouvé les personnages de Nicolas et Raoul très attachants, doux, apaisants, subtils, justes, intelligents quoi ! La fée en question intervient tard, certes, mais son action prend son poids grâce à tout ce qui précède. Juste j'ai du mal avec le titre, que je trouve mal choisi.
J'ai de plus trouvé l'écriture très belle, laissant parfaitement filtrer l'humeur des protagonistes. Belle lecture.

El grillo - val d'oise - 50 ans - 14 juillet 2008


Des amours d'une fraîcheur enfantine 8 étoiles

Nicolas tombe amoureux d'une femme dans un aéroport, un peu par le truchement de son petit garçon. Ils vivent un amour fort, puis elle le quitte pour éviter la lassitude, de flétrir quelque chose d'aussi beau. Néanmoins, les rapports de Nicolas restent très amicaux, et presque paternels avec Raoul, le fils.
Puis intervient une sorte de fée dans sa vie.

Le monde des adultes et de l'enfant se croisent joliment : le message paraît bien consister à dire qu'il est bien rare qu'un adulte mûrisse sur le plan sentimental.
Ce roman est très plaisant pour ces raisons. Il est touchant. Chaque personnage se blesse un peu pour faire du bien et se montre un peu victime de sa propre naïveté.

Certes, ce n'est peut-être pas un grand roman, mais il rend heureux par les heurts et bonheurs successifs que rencontrent ceux qui le composent. Il est très rafraîchissant.

Veneziano - Paris - 46 ans - 6 mai 2007


Des fées et des anges 10 étoiles

Encore une fois, DVC m'a percé le coeur.
Quelle belle histoire ! On reste un peu dans le même esprit que "Corps Etranger" avec une histoire d'amour peu banale, des personnages plus qu'attachants et des sentiments exacerbés.
C'est beau, c'est frais, et il est bien difficile de lâcher le livre avant la fin.

Muchado - Paris - 43 ans - 24 septembre 2006


un auteur sympathique 8 étoiles

en effet, DVC est un auteur à lire, à découvrir... personnellement l'éducation d'une fée est le 1er livre de cauwelaert que j'ai eu l'occasion de lire, et il s'avère aussi bon que les autres... l'auteur sait indéniablement faire de jolies phrases, et en partant d'une situation banale, nous plonger dans un tout autre domaine et nous éloigner de la réalité parfois cruelle...
bref ce livre détend, nous fait rire ou pleurer, mais est essentiel à lire pour se réchauffer le coeur!

MarlN - - 37 ans - 14 mars 2006


bof 5 étoiles

Le livre ne justifie pas la comparaison avec le titre si prometteur .
La magie ne s'opère que quelque peu durant les 50 dernières pages . Mais la fin n'est pas merveilleuse, elle déçoit .
C'est somme toute un livre assez quelconque, plaisant tout au plus .

Tinkerbel - - 63 ans - 14 octobre 2005


humour 5 étoiles

Sympathique histoire d'amour et d'humanité. Mais faut il vraiment faire souffrir d'amour l'autre? Amateur d'André Gide, les apophtegmes s'y référant vous rendront heureux.

Légolas - - 40 ans - 22 février 2005


Pourquoi quitter son mari alors qu'on l'aime? 8 étoiles

Je pensais que la fée allait entrer beaucoup plus tôt dans le livre. Par rapport au titre, j'ai trouvé ça moyen.

Malgré ce détail, j'ai complètement été captivée par la façon d'écrire de Van Cauwelaert. Il m'épate dans ses descriptions émotives. Ils nous racontent, nos vies, nos tristesses, nos désespoirs. On se sent moins seuls quand on lit cette histoire d'une femme qui veut quitter son mari parce qu'elle l'aime. C'est touchant.

Kreen78 - Limours - 46 ans - 19 décembre 2004


Amour 8 étoiles

Beaucoup d'amour dans ce roman de Cauwelaert qui encore une fois dédramatise le manque de logique de la vie par l'humour et la poésie.

Lectrice - Pas de calais - 50 ans - 8 octobre 2004


mouais 2 étoiles

je n'ai pas vraiment accroché... histoire inintéressante, phrases banales...

bien mou

Nelibelul - TOURS - 55 ans - 3 août 2004


Moi, je crois aux fées... 7 étoiles

Croire aux fées, ça n'est pas donné à tout le monde. En rencontrer une l'est encore moins. Pour ceux qui y voient transparence et fadeur, moi je vois la simplicité de la fantaisie et de la sincérité. Pour ceux qui estiment que Van Cauwelaert tire de trop grosses ficelles, moi je vois une leçon donnée sans le faire exprès. C'est la légèreté qui, ici, a tout son poids. Pour autant faut-il lire entre les lignes. Quand un homme veut rendre ses illusions à son fils, pourquoi soupirer? Qu'une une caissière irakienne joue les Amélie Poulain, et que ça fonctionne, pourquoi pas? Quand on laisse la place aux rêves d'enfance et à l'espoir, faut-il y voir un sujet mille fois ressassé? Peut-être... ou peut-être pas.
Ca ne paie pas de mine aux neurones, ça se peut, mais ça en paie au coeur et c'est déjà bien.
On sent que l'auteur ne cherche pas à en faire des tonnes. Alors, à ses détracteurs, je laisse Didier van Cauwelaert répondre ceci:
"(...) elles sont partout les fées! Elles sont dans la vie, autour de nous, seulement on ne les voit pas, alors on décide qu'elles sont bidon, et du coup elles se mettent à douter, elles aussi, elles ne croient plus en elles."
Simple, sans doute, mais moi je me dis que c'est vrai...

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 28 octobre 2003


La fée ne s'est pas penchée sur moi... 5 étoiles

Nicolas rencontre une femme dans un hall d'aéroport. Il tombe instantanément sous le charme d'Ingrid mais aussi de Raoul, son fils. Ils vont se marier et vivre heureux quatre années durant. Et puis tout s'écroule. Ingrid annonce à Nicolas qu'elle a l'intention de le quitter. Elle l'aime toujours, autant qu'avant; trouve que c'est le meilleur père que son fils puisse avoir mais voilà...Selon elle il vaut mieux se quitter quant tout va bien, plutôt que de laisser s'installer les habitudes du quotidien et de connaître la lente déchéance des corps. Un homme s'écroule, se questionne. Pourquoi moi? Que s'est-il passé? Pourquoi veut-elle me quitter alors qu'elle m'aime toujours?

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 18 octobre 2003


Il faut croire aux fées... 6 étoiles

Pour ma part c’est la deuxième fois que je lis Didier van Cauwelaert.
Un aller simple (Prix Goncourt 1994), que j’ai lu en 1999, ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Alors, en lire un autre ne m’emballait pas.
Jusqu’au jour où j'ai écouté son interview à la RTBF, l’émission de Michèle Cédric.
J'y ai découvert un homme vraiment " différent " de ce qui transparaît dans son livre.
L'Education d'une fée m'a agréablement surpris, ce livre décrit le quotidien de personnages simples qui pourraient être nous…avec des états d'âme, des fantaisies, de la tristesse, du malheur…mais heureusement aussi dans un monde un peu irréel ; enfin tout y est pour nous tenir dans sa bulle jusqu'au bout de l’histoire.
La fin est très touchante, malgré le côté un peu virtuel et " merveilleux de l Ôenfance et des fées" , d’un coup la triste réalité de la maladie apparaît sans crier gare mais c’est une fin heureuse. Ouf ! ! Les fées ont donc bien fait leur travail.

Gilou - Belgique - 76 ans - 18 août 2002


Je te quitte...parce que je t'aime! 9 étoiles

Comment un être humain doit-il réagir quand la personne qu'il aime le plus au monde le quitte...par amour? C'est une question à laquelle le lecteur est confronté dès le début du roman. J'ai apprécié le style d'écriture de l'auteur et j'ai particulièrement aimé la fantaisie qui découlait de cette écriture. Voir revenir la naïveté du jeune garçon à la charge quand il veut réconcilier ses parents et qu'il se lance dans l'éducation d'une fée. Il croit à l'histoire racontée par son père et s'y rattache pour apaiser sa souffrance.
Bref, ce livre est très touchant et fait un clin d'oeil à l'importance de garder son coeur d'enfant.

Leïa - Montréal - 47 ans - 28 juin 2001