Le ravissement de Lol V. Stein
de Marguerite Duras

critiqué par Angua, le 25 janvier 2006
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Style travaillé pour histoire vide...
Cette critique sera brève, car si je n'ai pas aimé ce livre, c'est entre autre parce que je trouve qu'il n'y a rien à en dire.
J'avais déjà lu Un Barrage contre le Pacifique, où je m'étais profondément ennuyée, mais j'ai voulu redonner une chance à Marguerite Duras...
Je me suis plus qu'ennuyée dans le ravissement. J'ai attendu, désespérément, qu'il y ait un évènement intéressant, n'importe lequel... mais non, rien. Une banale histoire d'amour qui finit mal dans les premières pages, une vague rencontre au milieu... mais pour moi, malgré la style, admirable, imprimer ce roman revient à gâcher du papier.
Je plains profondément les aspirants à l'agrégation qui doivent l'étudier cette année!
Difficile… 7 étoiles

...de le lire, de le comprendre, de le décrire. Le plus gênant, et certainement ce qui en fait un objet si à part, c’est dans l’écriture, dans les dialogues surtout. Il est très difficile de suivre ce dont les personnages parlent, ce qu’ils font parfois, tout se mélange, tout est suggéré, un Tout de diverses possibilités. Malgré cela je n’ai pu m’en détacher, j’ai été prise dans le tourbillon de la folie de Lol et des autres personnages principaux. Par curiosité, par voyeurisme peut-être. L’histoire m’a particulièrement plu car elle m’a parlé. Cette description d’un amour avorté, d’une souffrance tue, d’un passé qui colle à la peau et dont Lol doit se défaire, elle semble y réussir d’une certaine façon, en agissant physiquement dans son présent. Comme en déambulant dans les rues de son enfance qui l’ont vue devenir folle (?), se perdre dans ces rues jusqu’à ne plus exister elle-même. Mais existait-elle auparavant ? C’est un roman qui oscille entre psychanalyse et poésie, dans les images, dans les dialogues, dans le style. Je suis contente de l’avoir lue, de l’avoir ajouté à mon imaginaire, à ma collection d’histoires vécues au travers des livres. Cependant, je ne sais pas dire si j’ai aimé ou pas, il ne m’a juste pas laissée indifférente.

"La nudité de Tatiana déjà nue grandit dans une surexposition qui la prive toujours davantage du moindre sens possible. Le vide est statue. Le socle est là : la phrase. Le vide est Tatiana nue sous ses cheveux noirs, le fait. Il se transforme, se prodigue, le fait ne contient plus le fait, Tatiana sort d’elle-même, se répand par toutes les fenêtres ouvertes, sur la ville, les routes, boue, liquide, marée de nudité. »

JEyre - Paris - 43 ans - 26 mai 2012


Ennui... 1 étoiles

Depuis que je sais lire, j'ai toujours mis un point d'honneur à finir tout ouvrage commencé.
Cette fois-ci, j'ai lutté...
Ce roman, considéré comme l'un des 100 chefs-d’œuvre du XXème siècle ne m'a vraiment pas touchée.
Le style est certes remarquable bien que totalement alambiqué. En bref, Marguerite Duras m'avait déjà perdue dès la première page et j'ai vainement espéré de tout mon cœur qu'elle me rattrape...Un calvaire.

Siobtuah - - 41 ans - 11 juillet 2011


un ravissement de l'âme 10 étoiles

Quel puissance dans ce court roman de Marguerite Duras. Il m'est difficile d'en parler car je viens d'en terminer la lecture à l'instant.

Il faut avouer que la lecture n'est pas très simple. Ca frise avec le 'nouveau roman', le changement des narrateurs, les dialogues mélangés à la narration, engagent à être tres attentif.

La scène d'après-diner chez Lol (la danse) est étourdissante, plus vraie qu'un film (idiot comme remarque ... je sais), je ne sais pourquoi , cela m'a fait penser à la scène des comices agricoles dans Madame Bovary (la capacité de l'auteur à faire vivre 2 scènes différentes dans le même temps et le même espace).

Je le conseille très vivement à ceux qui cherchent une façon différente d'écrire et un roman qui sonde, avec grave légèreté les complexités de l'âme.

Prince jean - PARIS - 50 ans - 14 septembre 2010


lol v stein de point de vue de la psychanalyse 8 étoiles

le ravissement de lol v. stein n'est pas un roman de distraction mais un roman de nature psychologique et qui est le roman de base dans le cadre de la critique psychanalytique de la littérature. l'histoire en elle-même n'a rien de spécial .Elle est tout à fait banale, mais c'est l'étude du personnage de lol v.stein de son inconscient de ses rêves qui le rend intéressant

Carlucci - - 47 ans - 25 février 2009


Sublimation du vide intérieur 9 étoiles

Lola Véronique Stein, dite Lol V. Stein, a connu un fort désarroi amoureux : à une soirée de gala, elle vu son fiancé partir avec une autre, pour ne jamais revenir.

Ce roman est la description du traumatisme qui s'en est ensuivi, de l'apparente reconstruction et de la manière dont elle vit l'événement, reconstruit sa vie, compose, y repense, reprend ses marques, de manière qasi-féline, dans son ancienne ville et décide de revoir son ancienne meilleure amie.

L'obsession l'a comme vidée, et les différentes phases psychologiques sont décrites avec pudeur, ce qui rend le style narratif assez mystérieux et tout en finesse.
Elle comprend certes une description de l'ennui, d'une femme à tâtons, presque au sens propre du terme, vu qu'elle se promène beaucoup. L'auteur s'est donné pour tâche d'analyser l'indicible.
J'ai trouvé ça très beau et fin, et bien loin d'une impression soporifique que pourrait donner une lecture trop rapide. Ce roman demande de l'attention et une certaine concentration pour être pleinement senti. Les critiques précédentes en disent trop peu à mon goût et semblent être tombé dans l'écueil de la lecture en diagonale et du ressenti créé un peu trop vainement.

Les Marguerite Duras semblent certes inégaux, et demandent un certain état d'esprit.
Celui-là m'a paru beau. Si le phénomène Duras vous interpelle, il vaut le détour. Je pense que vous y gagnerez.

Veneziano - Paris - 46 ans - 21 août 2007


en 2 mots: très médiocre 2 étoiles

Ce livre est écrit dans un style qui me laisse perplexe... Un style qui, j'en suis sûre, alourdit le récit, ce qui est bien dommage! il faut dire que l'histoire en elle-même n'est pas bien originale ce qui finit de rendre l'oeuvre de M. Duras pratiquement... indigérable.

Bulle_de_miel - - 36 ans - 1 septembre 2006


Calvaire 1 étoiles

Un calvaire, voilà ce que m'a fait connaître ce gentil roman pernicieusement déprimant, prétentieux et extrêmement lourd. Lourd, malgré ce qu'on entend dire sur la "légèreté" du "Style durassien", lourd et faux, et surtout très énervant dans tous les sens, on imagine avec effroi les thèses qui doivent fleurir sur le désastre existentiel que reflètent avec peine des lieux et des personnages dont le nom est horripilant du début à la fin, du temps perdu, du vent.

Pitié pour les agrégatifs ! En avaient-ils vraiment besoin ?

Paix, cependant, à l'âme de Marguerite Duras, dont on célèbre dévotement la disparition.

Joachim - - 44 ans - 26 mars 2006