Encore un verre avant de partir
de Brendan Behan

critiqué par Eireann 32, le 19 janvier 2006
(Lorient - 77 ans)


La note:  étoiles
Encore une critique avant de partir
Brendan Behan (1923/1964)est un des premiers écrivains irlandais que j’ai découvert, il y a de nombreuses années. Un personnage truculent, digne représentant des faubourgs de Dublin (du vieux Dublin). Farouche gaélisant et républicain, il connut les prisons anglaise et irlandaise. Le succès le rendit ingérable et il mourut de diabète aggravé par une consommation immodérée d’alcool.
Ce livre est un recueil d’articles du journal « The Irish Press » et Behan donne un cours de « Behanese », jargon de Dublin, chansons républicaines (il était un chanteur à voix, aviné, mais à voix).
Un brave homme doit rapporter un cercueil, mais c’est la nuit de Noël !
Un policier rentre après la fermeture dans un pub, trois hommes boivent, le patron prétexte un départ pour Lourdes le lendemain. Magnanime, il ferme les yeux, trois autres arrivent « Non, nous n’allons pas à Lourdes, mais à Knock (équivalant irlandais de Lourdes).
Un humour dublinois féroce par instant, mais profondément humain.
Quelques mots choisis :
-« Ils me demandent si je connais les lys de Joyce. Je leurs réponds que je ne pourrais pas les connaître, vu que je ne connais pas le bonhomme.
-Je ne suis pas un écrivain qui a un problème d’alcool, mais un alcoolique qui a un problème d’écriture »
-Pendant les pogroms anti-catholiques de Belfast, chanson des rues
« Sortez et faites sonner vos poubelles »
-Le gars de Belfast était un ivrogne d’une certaine classe, dont les idées politiques étaient purement alcooliques »
Venez rire avec Brendan, chantez avec lui, relisez « Bortal Boy », « Confessions d’un rebelle irlandais ».

Slainte is tainte agus go raibht agat Breandan.
A ta santé et merci Brendan.