Corrège
de Eugenio Riccòmini

critiqué par Sahkti, le 17 janvier 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Corrège l'humaniste
On reproche souvent à Corrège la douceur (mièvrerie n'hésitent pas à dire certains) de sa peinture et son rapport trop franc avec les textes sacrés, qui se traduit par de multiples scènes religieuses ou madones à l'oeil éteint. Certes. Eugenio Riccomini ne l'entend cependant de cette oreille. Jadis surintendant aux biens artistiques à Parme, il supervisa la restauration de la coupole de San Giovanni Evangelista.
Pour Riccomini, Corrège est un peintre épris de vie et de liberté et c'est cette forme d'amour qui transparaît avant tout dans sa peinture. Un peu à l'image de Belting vis-à-vis de Jérôme Bosch, Riccomini voit en Corrège un humaniste dont les idées, mal interprétées, apparaissent clairement dans son oeuvre. C'est un vibrant homme que rend ici Riccomini à Corrège, sans doute un brin subjectif, mais qui apporte un éclairage différent sur le travail de l'artiste. Texte et reproductions aident à regarder autrement ces peintures connues ou moins médiatisées et finalement, peu importe si c'est trop doux ou trop ceci et cela... c'est beau!