L'assassin royal, tome 12 : L'homme noir
de Robin Hobb

critiqué par Channe01, le 12 janvier 2006
( - 70 ans)


La note:  étoiles
PLAISIR RETROUVE !
Enfin, on retrouve le rythme de Robin Hobb
S’il n’y avait eu un mot d’encouragement de lecteurs, j’aurais laissé tomber pour de bon « L’assassin Royal » tellement j’avais été déçue par le manque d’action du précédent de la série « le dragon des glaces »…
300 pages pour décliner le mal de mer, l’ennui et l’attente, effectivement, je ressentais l’attente. Mais sur 300 pages, cela devenait de l’impatience, de la lassitude.
Donc, je m’étais dit : Robin Hobb, c’est fini !
Et puis quand des lecteurs m’ont manifesté leur plaisir à retrouver l’auteur dans cette aventure-ci, j’ai repiqué au virus de la fantasy qui se décline en série.
Vrai que l’action repart dans celui-ci. Les personnages évoluent, l’histoire, le tissage des histoires de tous les personnages s’animent. Et à la fin, même si l’on reste sur sa faim, c’est une faim avide de suite. C’est une faim avec de l’appétit pour le menu suivant.
Le seul problème de cette série, c’est son morcellement en x livres. J’ai quasiment lu les 9 premiers titres regroupés en 3 volumes, ce qui m’a permis de passer des vacances d’été à Casterlcerf et dans ses environs. Pour la suite, j’ai fait comme tout le monde, j’ai attendu.
Ce qui manque, c’est un petit résumé qui nous remette les personnages en mémoire, parce qu’il y en a beaucoup maintenant, pour retrouver nos marques dès les premières pages.
Je lis en parallèle « Les aventuriers de la mer » et j’attends, j’espère un croisement des deux séries. De toute façon, la série « Les aventuriers de la mer » nous permet de mieux comprendre les inimitiés entre les peuples du nord et du sud.
Rien que cette aventure d’écriture de deux séries en contrepoint, est intéressante à étudier.
Presque une conclusion ! 7 étoiles

Je viens avec ce douzième volume de l’assassin royal de me rendre compte que la quête conduisant Fitzchevalerie sur Aslevjal ne me passionne pas autant que ses premières aventures. Malgré tout, je reste très attaché à ce personnage et aux Six-Duchés et dans son ensemble, cette série est largement au dessus du lot pour tout amateur de fantasy. Tout le début du livre nous raconte l’interminable voyage vers les îles glacées et vraiment, j’ai autant souffert que Tom de devoir supporter le froid et surtout Lourd le bien nommé. Heureusement, la fin rattrape de bel manière l’ensemble et en la lisant j’ai presque totalement oublié l’ennui qui m’avait saisi dans les premières pages. Quel talent Madame Hobb !

Kabuto - Craponne - 64 ans - 11 mars 2012


Je jubile ! 10 étoiles

Il est vrai que le tome précédent était, bien que parfait comme d'habitude (;-)), truffé de descriptions de maux de mer et autres vomissements, plaintes et malaises dus aux flux et au reflux. Mais celui-ci est vraiment génial ! Enfin, nos protagonistes (Fitz, Umbre, Devoir, Leste, Trame, Lourd, Elliania et Peottre, pour ne citer que les principaux) débarquent sur le glacier Aslevjal où ils sont supposés décapiter le dragon Glasfeu, emprisonné dans la glace. C'est sans compter trois personnages hauts en couleur : le Fou, qui les attend sur la grève, à la surprise de tous ; la Femme Pale, ennemie mortelle du Fou ; et un mystérieux personnage, dieu ou fantasme, errant sur le glacier, l'Homme noir. Je n'en dis pas plus...
Je tiens à consacrer un petit paragraphe aux dragons de Robin Hobb. Vous qui lisez ces résumés, vous pensez vraisemblablement que cette saga est une saga de fantasy "dragons-mages-boules de feu" de plus. Moi-même, lisant au départ qu'il y avait des dragons chez Hobb, j'ai été un peu suspicieux quant à eux. Mais la reine de la Fantasy (car Robin Hobb est vraiment LA reine du genre, dont le roi serait un Tolkien ou un Martin) réinvente totalement le mythe de ces gros lézards volants. Détenteurs de la mémoire de nombreux peuples, ils sont les témoins de toutes les guerres, et les acteurs des plus grandes marches guerrières. Instruments de justice, ou fléaux barbares, ils incarnent ou la noblesse, ou la cruauté. Contrairement au Smaug de J.R.R. Tolkien, les dragons de "L'Assassin Royal" ne gardent pas de trésors immenses, mais dorment ; sous forme de statues gigantesques, ou de carcasses emprisonnées dans la glace (comme le fameux Glasfeu), ils attendent qu'on les réveille pour qu'ils accomplissent leur serment : aider celui qui en aura le plus besoin, en échange d'un peu de sang. Bref, ce ne sont pas des dragons de pacotille, vraiment, mais des créatures mythologiques ayant tout à fait leur place dans le monde de Hobb. Chapeau bas, Robin !

Poupi - Montpellier - 34 ans - 4 novembre 2006