Et Dieu fit le dimanche...
de Walter Macken

critiqué par Cuné, le 9 janvier 2006
( - 56 ans)


La note:  étoiles
L'âme Irlandaise
Walter Macken est né en 1915 à Galway, dans l'ouest de l'Irlande. A l'âge de 17 ans, il commença une carrière d'acteur au Taibhdhearc, le théâtre irlandophone de Galway. C'est là qu'il fit ses 1ère armes, non seulement d'acteur mais aussi d'auteur dramatique. Dans les années 40 et 50, il connut le succès sur la scène du théâtre de l'Abbaye à Dublin, ainsi qu'aux Etats-Unis. Il mourut en 1967 dans sa ville natale.

En 13 nouvelles à la longueur inégale, Walter Macken est entré dans ma vie !
Je vais reprendre les mots de la préface de Jean Brihault, car ils sont parfaits de concision :

" Et Dieu fit le dimanche... est un recueil de nouvelles, d'histoires courtes serait-on tenté de dire en reprenant le terme utilisé en anglais. Ces récits que l'on entend plus qu'on ne les lit, mettent en scène des personnages à la fois ordinaires et hors du commun. ce sont des pêcheurs, des policiers, des paysans, des hommes et des femmes du petit peuple de l'ouest de l'Irlande. "

Remplis d'ironie bon-enfant, de morale charitable, d'ode à la vie simple et pure, j'ai retrouvé dans ces histoires tout à la fois un petit quelque chose de Ramuz, d'Hemingway, d'Yves Thériault et même de Laura Ingalls... Difficile de faire plus étendu ! Et pourtant c'est une réussite de bout en bout, une charmante façon de pénétrer l'âme irlandaise.

Je vous le recommande vivement.

"Il y a bien longtemps on ne parlait jamais des touristes. Peut-être en de rarissimes occasions arrivait-il à un ou deux d'entre eux de débouler et d'écrire un livre. Jadis, si les gens voyaient un touriste ils le chassaient d'un coup de poing ou le rançonnaient avec la solide certitude que c'était probablement un espion. Et puis, qui sait, c'est peut-être la seule façon de traiter ces gens-là."
Treize perles... 9 étoiles

Walter MaCken a écrit pour ce recueil une série de nouvelles taillées finement comme autant de petites pierres précieuses. Toutes ont leurs charmes et toutes sont pourtant différentes.
Comme beaucoup d’écrivains Irlandais Walter MaCken est passé maître dans l’art de nous décrire les paysages de son pays et les caractères de ses personnages. Chaque situation nous est rendue de façon si juste et si pure que chaque page terminée appelle à lire la suivante. La première nouvelle est particulièrement dure et pourtant dans celle là comme dans les autres il y a toujours une part d’optimisme, après la pluie vient le beau temps.
Un livre que j’ai refermé avec peine avec l’espoir de lire un prochain roman de Walter Macken qui par chance est traduit aux éditions « presses universitaires de Rennes »…

Spirit - Ploudaniel/BRETAGNE - 63 ans - 9 février 2011